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Le bonheur n'est-il qu'une illusion?

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Par   •  7 Juillet 2020  •  Dissertation  •  2 040 Mots (9 Pages)  •  2 746 Vues

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I.

Introduction :

Le bonheur n’est-il qu’une illusion ? Comment définir le bonheur en sachant que l’illusion est une interprétation erronée de la réalité. Elle nous donne l’espoir d’une fausse réalité.

Le bonheur peut se définir par un état de bien-être et de satisfaction. Pour l’atteindre une multitude de possibilités existe. Le bonheur est une fin en soi, une quête individuelle mais universelle. Chacun a donc sa propre perception du bonheur. Ainsi, au Bhoutan, le gouvernement prend cette notion très au sérieux. Elle est mesurée par le BNB (bonheur national brut) qui permet d’évaluer le degré de bien être de sa population.

Le bonheur passe par des désirs classifiés en fonction de leur nécessité. Chacun mesure ses priorités dans l’accomplissement de leurs désirs en vue d’une vie heureuse. Comment l’homme construit son illusion du bonheur et sur quel modèle s’appuyer pour réellement atteindre ce bonheur et qu’il ne reste pas qu’une illusion ?

Pour commencer, nous verrons que le bonheur semble n’être qu’une illusion mais nécessaire. Ensuite, nous expliquerons qu’à certaines conditions le bonheur pourrait devenir réalité. Enfin, nous passerons de l’illusion à l’imaginaire.

Le bonheur semble n’être qu’une illusion mais une illusion nécessaire

Le désir est- il l’essence de l’homme ?

Le désir renvoie forcément à un manque, lié à ce que l’Homme ressent. Il va donc de soi que le désir est la caractéristique principale et nécessaire à l’homme. En effet, l’homme est dans une quête perpétuelle de la réalisation de ses désirs, de son bonheur. Le désir est la Nature de l’homme, ce qui le définit, on ne peut donc pas lui retirer, cela signifierait lui changer de Nature.

Mettre fin à ses désirs ne fera pas forcément de nous un Homme plus heureux. Effectivement réussir à parvenir à la satisfaction de ses désirs se conclue quand même par une déception. Désirer une chose, c’est tout d’abord en ressentir le manque, mais si l’imagination entre en jeu, c’est l’éprouver avant de l’avoir accompli, on ressent donc la satisfaction anticipée. De ce fait notre imagination en vient à idéaliser ce qu’on désir et le retour à la réalité est souvent rempli de déception.

Comme le démontre Schopenhauer dans « Le monde comme volonté et comme représentation » où il explique l’aspect négatif du désir. La réalisation de nos désirs ne rime qu’à déception, donc que les désirs sont incompatibles avec l’idée du bonheur. En conséquence, l’aboutissement d’un désir, étape qui devrait être positive, ne l’est plus car cela empêchera la réalisation d’autres désirs, et laissera place de la frustration et une perpétuelle insatisfaction. De ce fait on peut dire que le bonheur n’est qu’une illusion, qui nous fait croire par l’aboutissement de nos désirs que l’on peut atteindre le bonheur. Il définit aussi le rapport couts et bénéfices en disant « le désir est long la satisfaction est courte » donc que les efforts mis dans la quête de réalisation de nos désirs sont souvent vains car ils mènent tous au mécontentement.

Comment maitrisé ses désirs ? Il faut distinguer ses désirs, pour ne pas finir soumis à ses désirs ou « asservis à l’impulsion du désir » comme le dit Schopenhauer. L’Homme est poussé à agir selon ces désirs.

I .B) Cette illusion répond à des facteurs individuels et sociaux

Qu’est-ce que le bonheur dans cette société ? Consommer nous rendrait-il plus heureux ?

Cette société de consommation nous force à accumuler des objets même sans vraiment en ressentir le besoin. Elle nous donne l’illusion de nous satisfaire par l’achat de divers objets. Nous sommes embrigadés et persuadés qu’il nous manque toujours quelque chose pour faire de nous un Homme heureux. La société est devenue une société matérialiste, pour ce faire : elle utilise la publicité qui est omniprésente dès le plus jeune âge, à la télévision, affiches et sur internet. Cette société de consommation souligne qu’il faut être riche pour s’acheter tous ces produits à obsolescence programmée : l’argent fait -il notre bonheur ? Si on est poussé à consommer ainsi c’est aussi pour faire illusion : c’est-à-dire que plus on possède d’objets en vogue, dernier cri et mieux on sera vu par la société.

Nous sommes essentiellement jugés par notre apparence, l’argent peut assouvir nos désirs matérialistes, mais cela n’est pas accessible à tous : aussi c’est par les biens que l’on possède que nous sommes distingués au niveau social. Nos objets nous donnent un statut social donc une place dans la société.

Malgré qu’il y ait une prise de conscience individuelle ou collective sur la consommation et sur les enjeux du développement durable ; des travaux sur le plan local qui s’organise pour limiter cette consommation, ainsi du troc de bien et de service. Une prise de conscience sur l’illusion de la surconsommation des biens et des produits.

Est-ce ça qui nous rend heureux ? Le bonheur se fait au détriment d’autre chose. Mais il est difficile de se de défaire de l’illusion de la société de consommation, qui nous fait croire en un bonheur qui s’achète.

I)C) Une illusion nécessaire

Même si l’illusion est une vue erronée de la réalité, elle peut parfois s’avérer nécessaire. Selon Blaise Pascal, l’illusion peut nous maintenir heureux, elle passe par le divertissement. Ainsi, l’homme n’est plus dans la contemplation de soi mais dans l’action. Elle offre une perspective d’un avenir meilleur. Peu importe l’activité dans laquelle l’individu occupe son esprit et son corps. Elle participe à l’illusion du bonheur et d’un bien-être.

L’espoir est la clé d’un avenir heureux, car le présent ne semble pas la période marquante dans une vie. Le présent vit du passé et de l’avenir. Faut-il être dans le divertissement permanent afin d’oublier dans quel état est notre quotidien, notre présent ?

On vit dans l’illusion puisqu’on ne vit pour l’instant présent mais bien pour l’avenir. Blaise Pascal appuie l’idée d’un bonheur utopique «il est inévitable que nous le soyons jamais».

L’Homme a besoin de l’illusion pour se construire, se projeter et du passé pour comparer. C’est une approche

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