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La pensée confuse Friedrich Hegel

Dissertation : La pensée confuse Friedrich Hegel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2021  •  Dissertation  •  552 Mots (3 Pages)  •  385 Vues

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Introduction

Ce qui ne peut être dit est une pensée confuse : Friedrich Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques. Philosophie de l’esprit, 1817.

 « Nous échouons à traduire entièrement  ce que notre âme ressent: la pensée demeure incommensurable  avec le langage. » dit Henri Bergson. Parfois les mots nous manquent pour exprimer nos pensées et sentiments. Notre vocabulaire n’est donc peut-être pas assez riche ou les mots ne semblent pas assez précis pour exprimer la profondeur de nos états d’âme.

La notion de pensée semble être en lien directe avec la notion d’existence par le biais de l’activité intellectuelle. La pensée est le produit de l’esprit. Mais pour l’exprimer, nous devons mettre des mots sur ce qui nous traverse l’esprit. C’est là que le langage entre en jeu. Il est différent de la langue, c’est en soi un moyen de communiquer qui peut s’établir par le fait de parler une même langue mais aussi par des signes compréhensibles par autrui.

Au sein de ce texte extrait de la Philosophie de l'esprit, le philosophe Friedrich Hegel exprime sa thèse, selon laquelle, ce sont les mots qui rendent les pensées concrètes. Ces lignes apportent de l’eau au moulin du débat sur les rapports entre langage et pensée. La pensée dépend-elle du langage ? Le langage ne serait-il pas cause de la manipulation de la pensée ? Mais finalement est-il vraiment possible de penser sans langage ?

Le philosophe du XIXème siècle, semble en douter fortement puisqu’il répond par la négative. Il affirme que la pensée ne peut être qu’une réalité tangible par le biais des mots. Ainsi, il prouve que le langage, les mots qu’on emploie, laissent libre court à une réflexion, une pensée à la fois personnelle et objective. Puis, il met en lumière, le fait que si, une pensée ne peut être exprimée, elle est sans doute obscure. Et pour finir, Hegel explique que les mots permettent de représenter le sens tel une définition : l’essence même des choses.

Mais finalement, la pensée est-elle intimement liée au langage ? Ou juste le fruit de notre réflexion? En définitif, la pensée ne serait-t-elle pas le reflet de notre âme ? Et puis, les sourds et muets, incapables de parler, seraient-ils démunis de pensées?

Les sourds et muets sont capables de communiquer par des gestes et mouvements. Mais sans les mots sont-ils aptes à penser ? Et bien, ce qui caractérise un langage est le lien qu’il instaure entre les différents interlocuteurs. Il faut qu’ils se comprennent. La langue des signes n’est pas faite de mots, de vocabulaires mais de signes voués à exprimer des idées. Tout comme une mélodie peut exprimer et engendrer des émotions perceptibles par tous, certains signes sont remplis de signification. Les signes sont des mots sans son capable de transcrire nos émotions, nos sentiments et l’intégralité de nos pensées. L’exemple même d’un enfant en bas âges s’impose. Un bébé ne sait pas parler. Les mots lui manquent mais il sait se faire comprendre. Il ne parle pas mais ses pleures, rires et sourires expriment son état d’âme. Les mots ne sont donc pas nécessaires à la compréhension et à la communication. Alors comment peut-on affirmer qu’ils sont à l’origine de nos pensées ? Ainsi, les sourds pensent. Les muets pensent. Les enfants pensent. L’humain pense quelque soit sa façon de s’exprimer.

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