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La femme a-t-elle un instinct maternel ?

Dissertation : La femme a-t-elle un instinct maternel ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Octobre 2022  •  Dissertation  •  720 Mots (3 Pages)  •  216 Vues

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Grand Oral HLP

Sujet : La femme a-t-elle un instinct maternel ?

        S’il l’on parle «d’instinct», comme l’instinct animal, c’est bien qu’il s’agit d’une réalité naturelle, innée, universelle, dont personne ne peut prétendre se dispenser. Mais l’instinct maternel n’est peut-être qu’une construction sociale, qui dépend donc d’une histoire et qui répond à des besoins sociaux. Ce n’est pas parce que les mères sont le plus souvent attachées à leurs enfants, que cet attachement est naturel.

Ainsi, la femme a-t-elle un instinct maternel ?

Pour cela, j’expliquerai d’abord qu’est-ce que l’instinct maternel, et j’analyserai, par la suite, le cas de l’infanticide de Médée.

I) Qu’est-ce que l’instinct maternel ?

Le terme instinct, au sens propre, est le comportement biologique, naturel, c’est-à-dire des lois nécessaires et universelles, inné, guidé par des besoins vitaux et primaires. Donc, ici, l’instinct suppose que tous les membres d’une population donnée, en l’occurrence les femmes, aient le même comportement inné. Ainsi, il s’agirait d’une programmation biologique, où toutes les femmes veulent et aiment les enfants.

Indiscutablement, l’instinct maternel existe chez les animaux, par exemple chez les mammifères une zone spécifique du cerveau stimule les comportements d’élevage, cette zone est sous la dépendance d’un gène; et c’est l’odeur des petits qui déclenche l’activation de ce gène qui lui-même participe à la production d’hormones stimulant la réaction maternelle; mais réduire les femmes à leurs seuls hormones et instincts, c’est oublié leurs dimensions sociales et psychiques : les femmes dépendent plus de leur libre-arbitre que de leurs hormones !

Ensuite, tous ce qui révèle de l’instinct chez l’animal est contrôlé chez nous, par la culture; c’est-à-dire ce que l’humain a acquis pendant sa civilisation et les règles non nécessaires posées par la société. Donc, le vécu d’une femme face à son enfant est le produit de son histoire personnelle, et du contexte social dans lequel vit la femme. Elizabeth Badinter, dans son livre «L’Amour en plus», explique que l’instinct maternel n’est pas une donnée naturelle, qui n’est pas inscrit dans les gènes des femmes. L’amour maternel serait profondément modelé par le poids des cultures. Ainsi, toutes les femmes ne veulent pas d’enfants, on le constate dans des cas différents, on peut prendre l’exemple de l’avortement, l’abandon, la maltraitance jusqu’à l’infanticide mais aussi le déni de grossesse.

Ainsi, nous avons vu qu’est-ce que l’instinct maternel, mais je vais vous détailler cela avec l’infanticide de Médée.

II) L’infanticide de Médée

Comme tout être humain, la jeune mère est travaillée par son inconscient, son histoire de fille, l'histoire de sa mère et celle des femmes de sa famille. La maternité n’est pas la réponse à l’instinct : elle relève du désir et de la responsabilité de chaque femme, que toutes les femmes n’éprouvent pas, puisque certaines ne veulent pas d’enfants. On entend par désir la source de satisfaction, le plaisir imaginé, le désir est le manque de satisfaction. Mais toutes les femmes ne désirent pas être mères, soit par un désir conscient, soit un désir inconscient. Médée est une tragédie de Jean Anouilh de 1946. Médée est une femme criminelle rempli de colère, qui se sent trahi par Jason. Son plus grand crime reste le crime de ses deux enfants. L’infanticide est un crime inhumain, il transgresse les lois de l’enfantement et de l’amour maternel. Sa violence infanticide n’est qu’un excès de passion humaine; la violence fait sortir Médée du rôle de femme qui lui était réservé : celui de mère, de douceur et de fécondité. Ensuite, les femmes criminelles ont un mobile de passion, d’ailleurs, le crime féminin montre l’ambiguïté de la femme. On remarque la dualité des sentiments et des passions contraires : l’amour maternel ou le désir de vengeance, l’enfantement ou l’infanticide. La vengeance contre Jason résulte de la souffrance de Médée, elle voulait tuer ce que Jason aimait. Mais c’est aussi une vengeance contre elle-même, car tuer ses enfants, c’est d’une manière se tuer soi-même.

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