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La démocratie, dissertation

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Par   •  20 Octobre 2016  •  Dissertation  •  3 758 Mots (16 Pages)  •  1 638 Vues

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Développé en 2006 par The Economist Group, l’Indice de Démocratie prétend évaluer le niveau de démocratie de 167 pays. Le calcul se base sur 60 critères regroupés en cinq catégories : le processus électoral et le pluralisme, les libertés civiles, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique et la culture politique. La notation se fait sur une échelle allant de 0 à 10 et à partir de ces notes les pays sont classifiés selon 4 régimes : le régime démocratique ; le régime démocratique imparfait ; le régime hybride ou le régime totalitaire. En 2014, l’Indice de Démocratie a recensé 24 démocraties, 51 démocraties imparfaites, 41 régimes hybrides et 51 états totalitaires.

On comprend alors que le mot démocratie n'a pas de sens univoque. Sa signification n'est pas claire. Le mot est surchargés de connotations, couramment, on parle de démocratie pour légitimer son action, ou à l'inverse délégitimer ses adversaires.

Au sens courant le mot est très difficile à délimiter:

- il peut s’agir de la démocratie grecque historique qui sert de modèle

- il peut s’agir également de la démocratie définit théoriquement, qui correspond au régime politique où le peuple est souverain

- ça peut également définir des régimes contemporains qui sont dits démocratiques tels que les USA, la France, ou le Canada

- ou alors, il peut s’agir de démocratie en tant qu’idéal de valeur et qui par conséquent peut s'écarter de la définition théorique du terme.

L’enjeu est de savoir ce qu’est une démocratie et de savoir par quel régime politique on est gouverné et ainsi savoir comment agir dans celui-ci.

C’est alors qu’on en vient à se poser la question suivante : Qu’est-ce qu’est véritablement une démocratie ? Dans la multitude de régimes politiques qui existent, comment reconnait-on une démocratie ? Qu’est-ce qui justement la distingue des autres régimes politiques au point que certains régimes tyranniques en viennent à utiliser son appellation ?

De par son étymologie, la démocratie est, avant toute chose, le pouvoir du peuple. Mais au final, même dans une démocratie, c’est une minorité qui gouverne une majorité. La démocratie, comme tous régimes, présente des limites qu’il ne faut pas dépasser pour ne pas tomber dans un régime tyrannique ou une dictature, nous verrons alors qu’elles sont ces limites.

I- la démocratie c'est la pouvoir du peuple

Etymologiquement démocratie vient du grec dêmos : le peuple et craiten : gouverner. De cette manière la démocratie serait le gouvernement d’un peuple. La démocratie serait donc une communauté politique où les citoyens se gouvernent les uns et les autres en se surveillant, tout en appliquant un certain nombre de lois mises à l’écrit préalablement (une constitution).

Par définition, une démocratie serait donc une organisation politique dans laquelle c’est le peuple, c’est-à-dire l’ensemble des citoyens sans distinction de naissance, richesse ou de compétence, qui détient le pouvoir politique. Cette vision de la démocratie s’oppose au gouvernement que Platon souhaite mettre en place dans La République puisque les gardiens qui gouvernent et dirigent la cité sont éduqués dans le but d’être supérieurs aux simples citoyens. Et pourtant, dans le Protagoras Platon laisse entendre un grand principe démocratique : principe selon lequel tous les hommes sont égaux et disposent des mêmes droits. Il dit alors : « Il faut distribuer le respect et le droit à tous, et que tous en aient leur part : car aucune cité de ne pourrait exister si quelques-uns seulement y avaient part, comme pour les diverses techniques. » C’est la pluralité des opinions politiques qui permettent à la cité de devenir meilleure et de s’adapter au temps et revendications de ses citoyens. On retrouve cette idée d’égalité des hommes dans le premier article de la Déclaration des Droits de l’Homme et des Citoyens: « Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ». La démocratie se rapproche également de la souveraineté selon laquelle l’autorité politique a son fondement dans le libre pouvoir qu’a chaque homme de se gouverner lui-même. Idée que l’on retrouve également chez Platon, c’est parce qu’il se gouverne lui-même, qu’il est maître de son corps et son âme, que l’individu peut alors se permettre de gouverner ses semblables. C’est parce que son âme est déjà ordonnée, qu’il peut prétendre à aider à ordonner leurs âmes aux citoyens qu’il gouverne. Pour Rousseau, la société politique nait d’un contrat au terme duquel le seul souverain légitime possible est le peuple c’est-à-dire l’ensemble des citoyens votant des lois et acceptant de s’y soumettre.

C’est dans ce sens que se distingue le philosophe britannique de la fin du XVIIIème et début du XIXème siècle, Bentham, dont la pensée principale est celle d’un gouvernement où chacun se surveille mutuellement. Bentham dit qu’il faut un régime démocratique, qu’il faut construire les institutions de telle manière que l’intérêt des gouvernants soit de diriger les gouvernés et non pas leur propre intérêt comme il en est le cas dans les tyrannies où le tyran ne voit que par sa propre personne et qu’il mène des politiques égoïstes en plus de politiques violentes et tyranniques. Il est notamment célèbre pour sa théorie d’une prison panoptique qui permettrait de surveiller tous les prisonniers et pas seulement. Bentham affirme que la prison est le lieu où l’on transforme les gens avant de les renvoyer dans la société, mais il se demande alors qui surveille les gardiens tandis qu’ils surveillent les prisonniers ? Qui s’assure qu’il n’y ai pas d’abus de pouvoir dans la prison ? Qui s’assure qu’ils rééduquent bien les prisonniers ? Il imagine alors un sous-terrain qui joindrait l’extérieur de la prison, le monde réel, et la tour de surveillance des gardiens par lequel chaque citoyen qui le souhaite peut se rendre afin d’aller dans la tour de surveillance surveiller les gardiens. Ce principe semblerait alors empêcher la violence d’un prisonnier sur un autre mais également d’un gardien sur un prisonnier et vice-versa. Il s’agit alors d’un principe fondamental de la liberté puisqu’il s’agit de défendre la personne d’autrui, et d’assurer sa sécurité. Ainsi, l’article 7 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclame : «  Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi.

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