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L'inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?

Dissertation : L'inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Novembre 2021  •  Dissertation  •  2 218 Mots (9 Pages)  •  2 037 Vues

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          On sait tous déjà poser la question si nos rêves signifiaient réellement quelque chose, était-ce le résultat d’un heureux hasard ou peut être le fruit de ce qu’on appelle l’inconscient. Dans la vie courante, nous qualifions d’inconscient un individu qui ne sait pas ce qu’il fait ou encore qui a perdu connaissances. L’inconscient au sens freudien, représente l’ensemble des pensées qui ne sont pas présentes à notre esprit, qui échappent radicalement à notre conscience qu’elle ne peut rappeler à soi, elles nous sont donc “non consciente". Néanmoins ces pensées auraient un impact sur notre vie psychique et nos comportements. Être conscient c’est se rendre compte de..., avoir présent à l’esprit ce quelque chose (un objet perçu, une idée, un sentiment), autrement dit pour qu’il y est connaissances il faut qu’un esprit, celui d’un être conscient, qui pense, doué de raison se représente un quelque chose (objet) par la médiation d’images, de mots, de symboles.... Se demander si l’inconscient échappe (échapper étant le synonyme d’éviter) à toutes sortes de connaissances revient à savoir comment connaitre des pensées qui échappent à ma conscience, ce qui parait totalement absurde. En effet, il faut bien me représenter ce que je pense pour pouvoir y penser. Pourtant, il existe des phénomènes que chacun peut constater de son existence et qui demeurent inexplicable du seul point de vue de la conscience comme les rêves, les maladies mentales, certaines phobies... Nous nous demanderons alors s’il est possible de construire une représentation de pensées dont je ne me rends pas compte, qui échappe alors à ma conscience. Je commencerai par dire que l’inconscient échappe à toutes formes de connaissances puis je dirai que la conscience n’explique pas tout, qu’elle est incomplète et insatisfaisante, enfin j’affirmerai que l’on a une connaissance indirecte de l’inconscience.

            Je vais montrer ici que l’inconscient échappe à toutes sortes de connaissances, tout d’abord par simple définition, ces 2 notions semblent contradictoires voir incompatibles. Si la connaissance déroule d’une conscience et que l’inconscient est par définition ce qui échappe à cette conscience, il semble donc impossible d’accéder à une connaissance de l’inconscient. En effet pour qu’il y est connaissances, par un sujet conscient, il faut représenter un objet réel à connaître mais si on ne sait pas qu’il existe. Mais est-ce que l’inconscient est véritablement un objet, dans tous les cas, s’il y en a un on ne peut pas le connaître. Il ne peut donc pas apparaître comme un objet de connaissance à part entière. S’il échappe à ma conscience comment pourrais-je le connaître savoir qu’il existe sans pouvoir me le représenter. Pour Kant, soit des pensées inconscientes existent mais je ne puis le savoir puisqu’elles échappent absolument à ma conscience, soit je peux rendre présente une pensée à mon esprit et donc elle n’est pas inconsciente.                                                        C’est cette deuxième hypothèse, qui va fonder notre second argument, il n’existe pas de pensée inconsciente. L’inconscience n’existerait pas par logique de bon sens et de raison, toutes nos pensées nous sont conscientes, du moins un moment ou à un autre, même pendant l’espace d’un instant. Toutes les choses qui traversent notre esprit, nos idées, nos pensées les plus futiles sont des choses que l’on perçoit et que l’on assimile, cela signifie que nous sommes des êtres conscients. Cette thèse est soutenue par Descartes entres autres, qui pense que rien ne peut être en nous dont on n’ait pas quelques connaissances, selon lui il est impossible que nous ayons des pensées dont notre esprit n’a aucune connaissance.  Les connaissances ont les acquiert qu’un fois que nous les assimilant, en nous les appropriant intellectuellement. Hegel partage la même opinion, d’après lui l’Homme est un être qui a conscience qu’il est conscient, capable de se penser.  Pour savoir quelque chose, il faut alors le penser, l’analyse, l’assimiler, nous l’approprier pour les faire siennes. Par exemple nous avons une connaissance de découvertes scientifiques qui sont le fruit d’un travail conscient, réfléchi, assidu durant des années d’Einstein, de Galilée, de Pasteur... Au contraire si je n’assimile pas cette connaissance, elle reste extérieure, étrangère à moi, je ne m’y reconnais pas, je demeure comme étranger à moi-même. Ainsi pour avoir des connaissances, il faut être conscient de soi.                                                                               Mais Est-ce que parler d’inconscience ce ne serait pas faire preuve de mauvaise foi, un moyen pour se déresponsabiliser de nos actes. En disant, par exemple, “je ne suis pas responsable, c’est mon inconscient qui a parlé”, “j’ai agi sans m’en rendre compte”, “j’ai agi inconsciemment”, on se dédouane de toute responsabilité remettant la faute sur un certain monsieur inconscient, tel un avocat essayant de défendre son client coûte que coûte en déclarant qu’il n’était pas son état normal, qu’une pulsion avait pris le dessus sur lui...Selon Alain, supposer qu’il existe un inconscient qui agirait malgré moi, c’est faire comme si on ne savait pas ce qu’on faisait et donc il serait légitime que l’on n’assume pas la responsabilité de nos paroles et nos actes de notre vie sociale.  Cela rejoint la théorie de Sartres qui défend le fait que même dans les situations les plus désespérées nous avons toujours le choix, la conscience a toujours la possibilité de faire ses propres choix et prendre ses propres décisions. D’après le philosophe, nous sommes fondamentalement libres même dans les situations les plus extrêmes : prenons l’exemple d’un homme sous la torture, il a encore le choix, soit de dénoncer ses partenaires et vivre dans le déshonneur, soit de garder le silence et mourir dans l’honneur. Tout est alors une question de choix.

        L’inconscient n’échapperait pas à toute forme de connaissance mais l’inconscient échapperait précisément à la raison humaine, mais la raison humaine à ses limites, il y des choses qu’elle ne peut expliquer même décrire. Il existe donc des choses, des vérités qui échappent de toutes manières qu’il soit à la raison et qui ne sont qu’accessibles qu’au cœur et à l’intuition comme le dit Blaise Pascal “le cœur a ses raisons que la raison ignore”. Par exemple, on ne peut pas démontrer “scientifiquement” parlant l’existence de Dieu, mais des millions de personnes ont pourtant la foi, y croient de tout leur cœur et le ressentent dans leurs tripes sans explication réellement rationnelle. De la même façon, on ne peut pas démontrer l’existence d’un inconscient mais ce n’est pour cela qu’il n’existe pas pour autant, il ne peut juste pas être démontrer, du point de vue scientifique il est invérifiable.             Néanmoins, la conscience n’explique pas tout, elle se montre incomplète et insatisfaisante. Nous avons ainsi une connaissance lacunaire de notre vie psychique. Quand on rêve par exemple, nous ne sommes pas conscients pourtant il se passe bien quelque chose, quelque chose que l’on ne comprend pas, que l’on pourrait à peine décrire, qui échappe à toutes formes de raisons. Il serait possible d’envisager que nous ayons une intuition d’une présence en nous d’un inconscient à travers certaines occasions comme les rêves donc, les lapsus, les actes manqués. On pourrait imaginer à ce moment-là précis l’existence d’un inconscient mais sans être capable de le démontrer pour autant pas a+b. Des fois, souvent, il y a des choses que l’on ne s’explique pas (si je prends telle décision, si je suis amie avec..., si je suis amoureux/se de...), toutes ces choses découlent d’un ensemble de facteurs que je ne contrôle pas. Freud, lui va alors l’expliquer par l’existence d’un inconscient recueillant toutes nos pulsions et émotions refoulés qui aurait un impact sur notre vie psychique dont on serait en partie dépendant qui jouerait de nous tel des marionnettes.

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