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Faire ce que je veux: une définition de la liberté ?

Dissertation : Faire ce que je veux: une définition de la liberté ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2021  •  Dissertation  •  678 Mots (3 Pages)  •  591 Vues

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La liberté est un principe très cher aux peuples qui ont un jour connu l’oppression. On en connaît certes l’étymologie (libertas, libertatis, définissant la condition d’homme libre)  mais établir une définition de ce mot est  complexe. En effet, chacun pense savoir ce qu’est la liberté mais comment mettre des mots sur cet état ? On peut dire que la liberté est la faculté d’agir selon sa volonté sans que des éléments intérieurs ou extérieurs ne nous restreignent et que c’est elle qui permet la contingence des choix. On pourrait alors penser que la liberté, c’est faire ce que je veux : une bonne définition de la liberté serait le libre-arbitre, cette faculté de l’homme à se déterminer et agir uniquement par lui-même. . Alors, faire ce que l’on veut, est-ce une définition correcte de la liberté ou bien une telle affirmation est-elle trop restrictive ? Certes la liberté, c’est faire ce que l’on veut mais pas TOUT ce que l’on veut car, être libre, c’est avant tout avoir la capacité à se fixer ses propres lois. Finalement, sommes-nous vraiment libres ?

  1. Oui, faire ce que je veux est une bonne définition de la liberté
  1.  La définition au niveau physique de liberté  est comprise comme absence de contraintes, qu’elles soient matérielles ou morales. Si nous sommes libres au sens où nous ne sommes pas contraints par quoi que ce soit, alors nous faisons ce que nous voulons.
  2.  L’existentialisme est une doctrine selon laquelle l’homme créé lui-même l’essence de sa vie par ses propres actions, faisant de lui son propre maître ; il devient maître de ses actes, de ses décisions et responsable.

  1. Non, puisque nous sommes limités dans notre liberté
  1.  Les contractualistes (Rousseau, Hobbes, Kant) croient en la théorie du contrat. Cette théorie stipule  que les hommes, afin de créer l’Etat et la société, ont accepté de « limiter » leurs libertés en échange de la mise en place de lois. Et ces lois, justement, protègent nos libertés individuelles et nous permettent de faire ce que nous voulons, dans le cadre qu’elles nous imposent. L’obéissance à la loi garantit la liberté.
  2. La liberté, cela peut-être faire ce que je veux mais ma liberté doit s’arrêter là où celle de l’autre commence. Sinon j’entrave la liberté de l’autre et alors il n’est plus libre.
  3.  Faire ce que l’on veut peut parfois au contraire nous priver de notre liberté. Quand nous pensons maîtriser nos envies, c’est au contraire elles qui nous manipulent et nous façonnent. L’exemple des toxicomanes, alcooliques et addicts en général. « L’impulsion du seul appétit est esclavage et l’obéissance à la loi qu’on s’est donnée est liberté » J-J Rousseau, Du Contrat Social

  1. Cette liberté de volonté ne serait-elle qu’illusion ? et donc ne pourrait faire partie de la définition de liberté ?
  1.  Spinoza remet en question le libre-arbitre dans Lettre à Schueller et explique grâce à une expérience de pensée que nous avons l’impression d’être libre lorsque nous agissons uniquement parce que nous ignorons ce qui nous pousse à faire de cette manière et pas d’une autre. En fait, selon la thèse déterministe à laquelle Spinoza adhère, les actions humaines seraient causées par des évènements antérieurs, selon une logique de cause à effet. Moins de deux siècles plus tard, Freud propose que le déterminisme puisse également s’appliquer à la psyché humaine : l’homme est déterminé dans ce qu’il est et fait par son inconscient.
  2. L’existence du libre arbitre tel qu’il est défini actuellement fut définitivement réfutée en 1983 par l’expérience de Benjamin Libet. Le résultat fut le suivant : le début de l’activité cérébrale précède la prise de décision consciente. Longuement questionnée au niveau de sa fiabilité, l’expérience de Libet fut reproduite avec quelques différences et notamment l’utilisation d’un IRM.  Le résultat fut plus précis : chez 60% des sujets, l’IRM montre que le cerveau était déjà activé 7 secondes avant la prise de décision.

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