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Extrait du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Rousseau

Commentaire de texte : Extrait du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Rousseau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 619 Mots (7 Pages)  •  4 076 Vues

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Ce texte est extrait du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, écrit en 1755 par Rousseau, célèbre philosophe des Lumières. Sa philosophie politique est bâtie autour de l'idée que l'homme est naturellement bon et que sa corruption ne provient pas de sa nature en elle-même. La publication de cet essai philosophique va entraîner une vive réaction de la part de Voltaire. Celui-ci va lui reprocher sa vision sur la nature humaine, jugée trop « optimiste ». Dans cet extrait, Rousseau va, en plus d'expliquer ce qui distingue l'animal de l'homme, proposer une réflexion sur la cause de la corruption humaine, principalement sur la liberté, définie comme la faculté d'agir indépendamment de la nature, et implicitement sur la morale. En quoi est-il possible de dire que ce texte correspond à la vision philosophique de Rousseau sur la nature humaine, à savoir une vision optimiste ? Rousseau va dans un premier temps poser les bases de sa thèse : l'animal et l'homme sont, malgré certaines similitudes, deux espèces distinctes. Puis, il va expliquer que l'une possède l'instinct et l'autre la liberté. Ensuite, il poursuit son argumentation avec le même fil conducteur qui est la comparaison entre l'homme et l'animal dans le but de démontrer que l'une des plus grandes forces de l'homme réside en sa liberté mais également que l'une de ses plus grandes faiblesses consiste en ce qu'il en fait. Le plan va suivre ces trois étapes de l'argumentation de l'auteur.

Tout d'abord, Rousseau pose dans sa thèse un point précis qui n'est pas négligeable. Il choisi de placer, du moins au début, l'animal à égalité avec l'homme. L'animal désigne ici tout être vivant capable de sensibilité et l'homme un être distinct des animaux et dont l'action ne dépend pas de la nature. Plusieurs points communs entre ces deux êtres vivants sont notables et prouvent que les deux tendent, malgré leurs principales différences expliquées par la suite, à se rejoindre. Premièrement, l'élément utilisé pour les définir est le même : l'animal et l'homme sont tous les deux des machines. De plus, leur origine est la nature, qui correspond ici à l'ensemble des lois physiques et physiologiques et des objets produits par celle-ci sans intervention humaine. Ainsi, l'homme et l'animal sont des machines provenant de la nature ; en cela, ils sont comparables. En posant ces deux éléments, Rousseau justifie donc la pertinence de la comparaison qu'il va établir. Or, tout ne peut être comparé, et en fournissant ces éléments de ressemblance entre les deux, il permet d'écarter toute éventuelle critique au sujet du bien-fondé de cette comparaison.

Cependant, si Rousseau pose ces points communs, sa thèse tient justement en ce qui les distingue et explique dès la première phrase de son texte que l'animal est inférieur à l'homme. En effet, ceci est indiqué dans la manière dont la phrase d'introduction est présentée. Cette infériorité est indiquée par l'emploi du pronom relatif « que » dans l'expression « je ne vois dans l'animal qu'une machine ingénieuse ». Ce terme de « machine ingénieuse » qui peut se définir comme un mécanisme sophistiqué et complexe capable de mouvement. La suite de la phrase permet de comprendre en quoi il affirme cela : si les animaux existent, c'est uniquement parce que la nature a voulu créer des êtres qui ne représentent pas un danger pour elle ; c'est donc dans ce sens là que Rousseau avance que la nature a voulu « se garantir, jusqu'à un certain point, de tout ce qui tend à la détruire ».Ainsi, l'animal est comme un automate qui obéit aux règles instaurées par la nature. Cependant, si l'animal est présenté ainsi, c'est-à-dire comme une « machine ingénieuse » et inoffensive pour la nature, l'homme, lui, est désigné comme une machine supérieure car humaine.

L'homme est également défini comme une machine, cependant, c'est une machine humaine, et rien qu'en cela Rousseau marque sa supériorité car cette machine possède par définition quelque chose en plus de cette machine ingénieuse. Si « la nature seule fait tout dans les opérations de la bête », ce n'est pas le cas de l'homme qui évolue comme le mentionne Rousseau, « en qualité d'agent libre ». Cela signifie que l'homme, contrairement à l'animal, possède son libre arbitre : il est un être agissant ne dépendant pas des lois naturelles, mais capable de créer son propre mouvement indépendamment de celle-ci. Ainsi, cette notion d'agent libre induit la notion de volonté et de choix, car dans cette phrase, l'homme commande ses propres actions et les choisit. Rousseau poursuit et va développer cette idée de choix et de non choix, permettant alors de comprendre précisément en quoi l'homme et l'animal sont différents.

Dans cette partie, Rousseau distingue donc deux choses essentielles : le choix et le non-choix, c'est à dire la liberté et l'instinct. Celui-ci correspond au non-choix et concerne donc l'animal. Il peut se traduire par l'absence de réflexion sur le mouvement : c'est l'ensemble

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