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Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

Dissertation : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2023  •  Dissertation  •  3 348 Mots (14 Pages)  •  357 Vues

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Sujet : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux », voici ce que promet la Déclaration des Droits

de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de

1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès

sa naissance. Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains

devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein

d’une société démocratique. Néanmoins, on définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de

faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la

« liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou

celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère

coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si

l’Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ?

Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu

considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit

la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne ainsi que l’environnement qui l’entoure.

D’une part, l’Homme est un être vivant doté de raison, ce qui semble lui conférer un état de liberté

intellectuelle et pratique qui lui est propre. Ainsi, l’adjectif « libre » pourrait être utilisé pour qualifier l’être

humain et ses actions effectuées rationnellement et consciemment, ce qui souligne le fait que la « liberté » serait

synonyme de « raison » chez l’Homme.

Tout d’abord, l’Homme est souvent définit comme une personne « libre » et responsable de ses actes

effectués librement. En effet, d’après le philosophe Jean-Paul Sartre dans L’existentialisme est un humanisme,

l’Homme, contrairement aux objets, est un être indéterminé. D’après cet auteur, la particularité de l’être humain

serait que son « existence précède [son] essence », c’est-à-dire que l’Homme serait un être libre de devenir ce

qu’il veut et qu’il déciderait, par des actes effectués librement et en présence de conscience, vers quelle voie il

voudrait se diriger sans que quelque autre élément n’entrave sa liberté personnelle. Ainsi, d’après Sartre

« l’Homme n’est que ce qu’il se fait », en d’autres mots l’Homme est maître de son destin et le contrôle de

manière libre, ce qui lui permet de devenir ce qu’il veut et de se définir d’après des actes réalisés librement et

consciemment. Par conséquent, d’après Jean-Paul Sartre l’Homme serait un être libre, ce qui lui confère une

certaine responsabilité puisqu’il est entièrement coupable de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Ainsi, la liberté que

possède l’Homme dans le choix de son avenir pourrait le conduire parfois vers une situation assez paradoxale. En

effet, prenons comme exemple un enfant qui nait indéterminé et libre de faire des choix qui le mèneront à sa

fonction déterminée choisie librement. Cet enfant va par exemple, au cours de son éducation, choisir librement et

consciemment de ne pas continuer sa scolarité et de travailler au sein d’un trafic de stupéfiants. Par conséquent,

sa liberté d’être humain lui a permis de choisir librement et consciemment cette voie, aussi néfaste soit elle. Au

cours de sa vie, cet enfant devenu homme va enfreindre les normes sociales librement et en connaissance de

cause, pour finalement être arrêté et se retrouver en prison, lieu où la liberté individuelle est niée. Ainsi, il se

retrouve dans une situation assez paradoxale puisque la liberté innée qu’il possédait l’a conduit à faire des choix

libres qui l’ont mené dans l’enceinte d’un lieu où la liberté n’existe plus. Dans ce cas, on pourrait se demander si

l’Homme reste libre lorsqu’il accepte la responsabilité des actes qu’il a commis, au risque de devenir prisonnier de

cette « liberté » ? L’Homme serait donc libre dès lors qu’il accepte d’être responsable et coupable de ses actes

rationnellement, même si les conséquences peuvent le mener à une perte de liberté personnelle. La véritable

liberté de l’Homme serait donc la capacité de décider rationnellement d’être responsable de ce qu’il est et de ce

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qu’il fait, sans faire appel à une déresponsabilisation qui prendrait la forme de la mauvaise foi. Prendre

conscience du caractère néfaste d’un acte commis librement et accepter la punition qui en découle

rationnellement seraient donc une forme de liberté innée chez l’être humain « libre ». Dans ce sens « vouloir »

être responsable rationnellement

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