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Désobéir, est-ce être libre ?

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Par   •  12 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 100 Mots (5 Pages)  •  4 788 Vues

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Devoir de philosophie

« Désobéir, est-ce être libre ? »

Comment faire pour être libre ? Faut-il faire tout ce que l’on souhaite, comme le voudrait notre définition spontanée de la liberté ? Cela impliquerait alors que nous désobéissions à des règles. Ou bien faut-il se modérer et s’imposer des règles pour respecter la définition suivante de la liberté selon la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » ?

        A première vue, il semble évident que la désobéissance soit par définition le chemin le plus court pour accéder à la liberté. Pourtant, il apparaît aussi que dans certains cas, la désobéissance ne soit pas la meilleure solution à long terme qui nous mène à la liberté.

        Le problème est donc ici de savoir si la désobéissance nous rend vraiment libre ou si au contraire elle ne nuit pas à notre liberté.

Dans quelles mesures la désobéissance nous libère et nous emprisonne-t-elle ? Quel(s) autre(s) moyen(s) existant avons-nous pour être libre ?

I – Oui, si nous désobéissons, c’est que nous sommes libres

  1. Par définition

Lorsqu’on désobéit, c’est forcément à une loi (dans le sens législatif), une obligation (devoir qui se fait ressentir de l’intérieur et qui semble restreindre la liberté), à une contrainte (pression qui s’impose à la volonté depuis l’extérieur et qui ne laisse pas le choix) ou à un impératif (nécessité absolue qui impose certaines actions comme un ordre). Or par définition, lorsqu’on leur obéit, on va à l’encontre de notre volonté, et par conséquent à notre liberté. Donc en théorie, si on leur désobéit, on est libre.

  1. Se libérer des autres et de la culpabilité

« Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande. » Selon Sartre, l’Homme fait l’expérience de sa liberté lorsqu’il est en situation dans le monde, c’est-à-dire lorsqu’il doit faire des choix. Dans le cas de l’Occupation, chaque Français avait le choix entre 3 options : obéir à Hitler, ne rien faire, ou lui désobéir en rejoignant la Résistance. Ils étaient libres dans chacun des 3 cas car libres de choisir.

De plus, dans ce cas-ci, le fait de désobéir aux obligations, aux contraintes ou aux lois (dans le sens législatif de terme) du régime nazi peut permettre de se libérer de la peur et de s’épargner le risque d’avoir des regrets, ou d’avoir mauvaise conscience pour des choses que l’on aurait dû faire ou non. Ceux qui ont fait le choix de désobéir se sont alors libérés d’un poids que les autres (les collaborateurs et les passifs) ont dû subir jusqu’à la fin de leur vie (shoah, camps de concentration, …).

  1. Désobéir à soi-même

Parfois, il peut arriver que l’on désobéisse à nos propres désirs (et donc à soi-même) pour des raisons de morale ou d’intérêt. Par exemple, la Princesse de Clèves a choisi de ne pas succomber à sa passion pour le Duc de Nemours par devoir envers son époux. Elle a donc désobéi à ses désirs en obéissant à sa raison. On peut donc considérer cette désobéissance aux désirs comme une libération.

TRANSITION : Il semble donc que la désobéissance soit bien le chemin le plus court vers la liberté. Pourtant ; la désobéissance ne nous fait-elle pas parfois risquer de perdre cette liberté si précieuse ?

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