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Dissertation sur la volonté et la liberté

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Par   •  9 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 676 Mots (7 Pages)  •  1 851 Vues

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Bleuenn FEUILLET TS1

        « Quand on veut on peut. » est un adage couramment utilisé qui suggère qu’avec de la volonté et de la motivation on pourrait tout accomplir. Il suffirait alors de vouloir pour être libre de ses actions et maître de son existence.

La volonté est-elle la condition de la liberté ?

Pour commencer, la volonté peut être définie de plusieurs manières différentes selon la position adoptée. En effet deux thèses s’opposent sur la question de la volonté. Bien qu’elles énoncent toutes deux que la volonté est un pouvoir déterminant, qui détermine les actions et les décisions, la thèse volontariste propose une volonté indéterminée, libre tandis que les déterministes la pensent déterminée, soumise nécessairement à des causes extérieures.

La liberté peut se traduire par une absence de contraintes ou bien par la possibilité de faire ce qu’on veut.

Le sujet laisse entendre que le lien qui unirait la volonté et la liberté serait la condition. La volonté est-elle ce qui rend possible la liberté selon les lois causales, universelles, nécessaires et constantes ?

On peut également se demander si en l’absence de volonté, il y aurait tout de même une liberté ou encore si la détermination de la volonté aurait une incidence sur la liberté.

        De plus, les animaux possèdent une volonté mais qui est déterminée par leur instinct. Malgré la présence de cette volonté, les animaux ne sont pas considérés libres ni maîtres d’eux-mêmes. Par conséquent, l’homme peut-il réellement être libre ?

        Dans un premier temps, nous verrons que spontanément on pourrait dire que l’homme est libre et doué de libre arbitre. Ensuite nous verrons que cette liberté n’est peut-être qu’illusoire et que l’homme est déterminé par des forces naturelles. Enfin nous nous intéresserons à ce que signifie vraiment être libre.

        

        De façon naturelle, on aurait facilement tendance à se penser comme libre et capable de choisir ses actions, comme auteur de ses décisions. Il semble normal d’estimer que nous sommes libres de choisir ce qui nous plaît, ce que nous voulons.

        Nous aurions alors une vision plutôt proche de la thèse volontariste qui annonce que l’homme est doué de libre arbitre, il peut décider par lui-même. Sa volonté est indéterminée, elle n’est pas causée par quelque chose d’extérieur, pas soumise à la nature. De ce fait, elle est libre. Les volontaristes pensent que la volonté humaine est « sui generis », elle s’autodétermine.

        Le sujet humain serait alors défini par sa volonté, sa liberté et ses choix. Il serait libre d’être celui qu’il veut. Cette liberté de choisir implique donc une responsabilité morale par rapport à ses actes. Par la conscience de cette responsabilité, l’homme se voit attribuer une valeur, la dignité ainsi que le respect qui lui est du.

        Pour les volontaristes, la volonté humaine serait totalement libre et donc surpuissante. En effet, si l’on prend l’exemple de l’Âne de Burridan, l’âne est un animal, sa volonté est soumise à l’instinct animal et n’est donc pas libre. Lorsqu’il est confronté à deux instincts opposés, ici boire ou manger, en supposant qu’il ait autant besoin de l’un que de l’autre, il ne peut décider de lui-même d’aller contre l’un des instincts. Sa volonté n’étant pas libre il ne l’est pas non plus. Il est donc coincé et finit par mourir de faim et de soif car rien n’a causé sa volonté.  L’homme, lui, possède la liberté d’indifférence, sa volonté peut trancher arbitrairement en l’absence de tout argument. Cela montre donc que la volonté est libre, elle n’a besoin de rien pour se manifester. Sa puissance est aussi montrée par le fait qu’elle puisse aller à l’encontre de la délibération et des connaissances.  Malgré le calcul des arguments qui mène normalement à la bonne décision, la volonté peut s’y opposer et se décider autrement. On voit alors que la délibération et la connaissance ne sont pas suffisantes, ne sont pas la condition de la liberté selon la thèse volontariste.

        

        Ainsi, le volontarisme présente un homme dont la volonté est libre tout comme lui et puissante. Cette théorie est attrayante, en effet nous préférons penser que nous sommes libres et que nous nous déterminons tous seuls. Cependant elle comporte des incohérences.

        En effet, rien ne prouve que la volonté humaine soit libre. Il est logiquement impossible d’affirmer que quelque chose n’existe pas, si on ne l’a jamais vu cela ne veut pas dire qu’il n’est pas. De ce fait, les volontaristes ne peuvent pas certifier qu’aucun mécanisme ne cause nécessairement la volonté. La volonté ne serait donc peut-être pas libre.

        Alors si la volonté n’est pas libre, est-elle vraiment la condition de la liberté ? Y a-t-il encore une liberté si la volonté est contrôlée ? La liberté n’est-elle pas illusoire ?

        Suivant le déterminisme, proche du monisme, l’esprit et le corps ne seraient qu’une seule et même substance, et seraient tout deux soumis à la stricte nécessité.

Il semble pourtant absurde que nous ayons cette impression de liberté alors que notre volonté elle-même n’est pas libre. Spinoza, porteur de la thèse déterministe écrit dans son œuvre L'Ethique : « Les hommes se croient libres parce qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. »

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