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Dissertation philosophie : la morale

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Par   •  5 Novembre 2022  •  Dissertation  •  4 997 Mots (20 Pages)  •  304 Vues

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Philosophie

Dissertation : la morale

Au cours de sa vie, l’homme est conduit, et ce dès son plus jeune âge à suivre le « bon chemin ». En effet, les plus grands répètent continuellement aux enfants de faire de bonnes actions, de prendre l’exemple des « bonnes personnes » et de ne pas au contraire suivre le vice des « mauvaises personnes » ; par exemple on va apprendre à un enfant à toujours dire la vérité et donc à ne jamais mentir, peu importe la situation car c’est mal, et si ce dernier décide de quand même le faire et bien il sera puni, réprimé pour ne pas qu’il ne recommence. Toutefois prenons l’exemple d’un enfant qui a des parents très aimants, mais un père qui parfois sous l’effet de l’alcool, laisse sa colère se transformer en coups, mais qui exprime d’extrêmes regrets et lui présente toutes les excuses du monde pour se faire pardonner à chaque fois. Lorsque sa maîtresse lui pose des questions sur les marques qu’il a, il dit qu’il est tombé dans les escaliers ou alors qu’il s’est pris une porte, en outre il ment, mais a-t-il tort pour cela et fait-il une mauvaise action en le faisant? Est-ce donc pour autant une mauvaise personne ? Puisque dans cette situation, oui il a menti mais il a surtout fait ce qu’il jugé être le mieux pour lui et sa famille n’est ce pas? Dans cette situation similaire à d'autres, puis-je juger cet enfant dont je ne connais ni la situation, ni les conditions dans lesquelles il a fait ce choix? Ainsi cette tendance spontanée à juger le comportement d’autrui est-elle justifiée, autrement dit peut-on juger moralement autrui ?

« Peut on » prend différents sens selon les situations : « a-t-on la possibilité » ou « a-t-on la capacité » de faire quelque chose , si on me demande « peux-tu me conduire au lycée » cela se traduit comme « as-tu la possibilité de me conduire au lycée » alors que si on me demande « peux-tu marcher » cela veut plutôt dire « as-tu la capacité de marcher », la capacité se traduit plus pour mon habilité à faire une action, alors que la possibilité c’est plutôt la chance, la probabilité que j’ai de pouvoir faire quelque chose, dans ce contexte c’est plutôt la capacité de juger autrui qui rentre en jeu pas la possibilité. Ensuite, le verbe juger signifie émettre un jugement sur une situation, se faire une opinion dessus et y prendre position : je suis pour ou je suis contre. Ce qu’on appelle morale c’est l’ensemble des devoirs soit des obligations catégoriques, qui s’imposent à nous en tant qu’êtres humains et qui nous demande de faire le bien et de nous interdire le mal. Mais la notion de devoir peut prendre différentes formes, avoir différents sens : sous la menace de sanctions, l’obéissance au devoir, traduit d’une situation où ce sont des devoirs que nous devons faire, nous y sommes forcés et nous n’avons pas la possibilité physique ou matérielle de faire autrement, c’est ce qu’on appelle la contrainte mais le devoir moral est-ce réellement cela ? Est-ce seulement « suivez les lois juridiques qui vous sont imposées ou vous serez puni pour vos actes » ? Prenons un exemple concret : le vol, en se basant sur cette notion de contrainte je ne vais ou ne dois donc pas voler parce que sinon je serai puni pour cela, mais pas parce que je me l’interdit moi-même, cela ne relève donc pas du devoir moral, mais du devoir juridique qui s’impose à moi en tant qu’être humain vivant en société. Cet autre sens que prend le devoir : c’est l’obligation, ça reflète plutôt le fait que je peux faire cette action puisque j’ai la possibilité physique ou matérielle de le faire, mais je fais le choix de ne pas le faire, je me l’impose moi-même comme obligation. A-t-on la capacité d’émettre une opinion sur les choix et les actions que font les personnes qui nous entourent ?

A première vue il semble que oui car nous avons, en nous, une tendance à juger qui est spontanée, qui s’apparente donc à un comportement naturel, qui est présent malgré nous : il ne dépend pas de notre personne, il est presque inné. Nous ne choisissons pas de juger les personnes qui sont autour de nous car cela nous amuse, mais plutôt car nous apportons un sens critique à leurs comportements de telle sorte que nous les condamnons et les jugeons mauvais s' ils nous répugnent afin de ne pas les reproduire à notre tour et donc d’éviter de devenir de « mauvaises personnes ». De plus, le fait d’apporter un jugement sur une personne et ses actions, va lui permettre de le faire réfléchir et de peut être même changer sa vision des choses, il va peut être prendre conscience que ce qu’il fait est mal, ça peut donc avoir un aspect positif. Cependant le jugement est personnel, et subjectif, chacun a sa propre définition de ce qui est bien et de ce qui est mal et de ce fait ma vérité sur un sujet n’est pas plus vraie que celle de mon voisin, elle est juste différente et s’explique par le fait simple que nos expériences sont différentes, que nos sentiments qui entrent en jeu sont différents, mais aussi spontanés. Toutefois, si je considère que tuer est mal, et que mon voisin est persuadé du contraire de ce point de vue je ne peux pas lui prouver pourquoi il devrait reconsidérer sa vision des choses puisque ce point de vue lui est personnel, ainsi, en partant de cela on ne fait plus la distinction entre des avis sur des conduites basées sur nos sentiments et celles qui devraient être des principes jugés universellement foncièrement mauvaises.

Les jugements sont les opinions favorables ou défavorables que l’on apporte et qu’on fait, face à l’action, au comportement d’autrui, soit les personnes qui me sont semblables et qui m’entourent. Ces jugements moraux reposent finalement sur notre spontanéité et donc leur absence de réflexion, de ce fait il ressemble finalement à des jugements de goûts : j’aime ou j’aime pas. Penser de cette manière, penser que les jugements moraux sont propres à chacun puisque ces derniers sont subjectifs c’est avoir une vision relativiste de la morale. Le relativisme moral est une doctrine que Hume défend et qui affirme que les jugements moraux sur le bien et le mal repose sur des valeurs qui font l’objet de l’attachement personnel, ils sont subjectifs, et peuvent donc varier d’un individu à l’autre ; comme dit précédemment et sur ce principe le jugement moral ressemble donc à un jugement de goût, je sais tout de suite si quelque chose me plaît ou non de la même manière que je sais tout de suite si une conduite me paraît morale ou pas, ça ne me demande pas de réflexion, c’est spontané chez moi. Par exemple je n’ai

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