Dissertation philosophie : d'où vient la liberté ?

D’où vient la liberté ?

L’article premier de la déclaration de l’Homme et du citoyen stipule que “ les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. “ Ainsi, tout homme semble être libre. Il ne possède donc pas de contraintes. Cependant, cet article n’est pas respecté au sein de toutes les sociétés et le degré de liberté est variable d’un pays à un autre. Mais d’où vient la liberté ? La liberté est conçue comme absence de toute contrainte étrangère, elle désigne l'absence d’opposition : être libre signifie ne pas être empêché de faire ce que l’on veut ou encore dire sans crainte ce que l’on pense. Or, certains Hommes sont interdits de sortir de chez eux ou quitter leur pays ; d’autres se voient leurs discours, paroles contrôlées et ne semblent plus être maîtres de ces derniers. Ainsi, la liberté ne semble pas être quelque chose d’universelle. Cependant, la liberté est-elle l'essence de quelque chose ? Est-elle modifiable ? Et est-elle innée à l’Homme ou ce dernier l’acquiert -il à un moment de sa vie ? Peut-il ne pas du tout l'acquérir ? Avoir connaissance de la provenance, de la source de la liberté permettrait de mieux l’appréhender et de mieux comprendre son rapport à l’Homme au sein de nos sociétés et ainsi comprendre, comment certains Hommes peuvent être plus libres que d’autres. Tout d’abord, nous verrons que la liberté semble provenir de l’Homme. Ensuite, nous verrons la liberté régulée avec la loi. Enfin, nous nous demanderons si la liberté existe réellement.

Aux sources de notre civilisation, la liberté est la libre condition de l’homme qui n’est pas esclave (servus) ou prisonnier. Par opposition à l‘esclave, traité comme outil inanimé privé de droits, le maître ou le citoyen dispose librement de sa personne et participe activement à la vie de la cité. Ainsi, il se considère. Il a la capacité de se déterminer par lui-même, spontanément et volontaire : c’est le libre arbitre. Tout homme se sent donc spontanément libre, tout simplement parce qu’il semble être capable de faire des choix, de prendre des décisions, de mener à bien un projet, etc. La liberté signifie alors l’indépendance intérieure et la capacité morale de se déterminer en suivant les seuls conseils de la raison et de l’intelligence où les passions ont essayé de s'initier. Autrement dit, tout homme, lorsqu’il porte un regard réflexif sur lui-même, se juge spontanément libre, c’est-à-dire en mesure d’agir simplement en fonction de sa volonté. La liberté vient alors de l’Homme lui même. L’Homme est source de liberté. La liberté correspondrait donc à un sentiment intérieur, à une expérience immédiate en chaque homme. Comme le dit Descartes dans Les Principes de la Philosophie « La liberté de notre volonté, écrit Descartes , se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons “. Il y aurait donc une expérience évidence de la liberté conçu ici comme faculté de choisir entre les contraintes c'est-à-dire comme libre arbitre. Mais comment est prouvé l’existence du libre arbitre et donc de la liberté ?

La liberté semble être un sentiment que l’Homme ressent. Mais cela prouve-t-il son existence ? Prenons l’exemple de l’âne de Buridan. Un âne se trouve à égal distance d’une botte de foin et d’un seau d’eau. Cet âne a soif mais également faim, il hésite donc entre se diriger vers le seau d’eau et la botte de foin. Il hésite tellement qu’il se montre incapable de choisir et se laisse mourir de soif et de faim. L’Homme a la capacité de faire la part des choses et est en mesure de choisir entre deux possibilités équivalentes pour arriver à une même fin. Cette capacité se nomme la liberté indifférence, l’Homme est dans la possibilité de se sortir d’une situation absurde, comme celle de l’âne, car il possède la capacité de de choisir spontanément et de sa propre initiative. Il possède le liberium arbitrum, le pouvoir de choisir. Il a la capacité d’être cause première ou absolue de nos actes. Cela prouve donc que l’homme est doté d’un libre arbitre, c’est-à-dire d’une capacité de choisir pouvant échapper à tout déterminisme. Cette liberté d'indifférence est considérée par Descartes comme étant “ le plus bas degré de la liberté”. Cependant, le libre arbitre peut causer des désordres au sein de nos sociétés. En effet, si chacun possède le pouvoir de choisir, des actes abominables peuvent être commis. Il faut s’assurer que la liberté de chacun n’empiète pas sur celles des autres et ainsi qu’elle n’engendre pas le chaos.

La liberté conçue comme un libre arbitre éventuellement arbitraire et inconséquent serait incompatible avec l'existence de la société car, quand chacun fait ce qui lui plaît, écrit Rousseau, “on fait souvent ce qui déplaît à d'autres et cela ne s'appelle pas en État libre.” En

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