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Dissertation de philosophie sur la Culture

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Par   •  1 Mai 2019  •  Dissertation  •  1 668 Mots (7 Pages)  •  566 Vues

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                                       Dissertation de philosophie                                 

     

  Le fait de “sortir” de sa culture est métaphorique, on s’imagine s’échapper physiquement d’une idée abstraite, désincarnée qui est pourtant très présente au quotidien. La complexité du sujet repose sur les différentes façons d'interpréter la culture: culture personnelle? La culture individuelle ou celle d’un peuple? Et les manières plus ou moins radicales d’en sortir. Ainsi, “peut-on sortir de sa culture” sera traité par rapport à la possibilité ou non de le faire.

 Pour exprimer ces différentes voies, nous commencerons par parler de l’impossibilité de s’extraire d’une certaine forme de la culture, puis, que cette impossibilité peut être tempérée et enfin que certains faits au sein d’une société  peuvent compromettre cette sortie.

  Si par “culture” on entend l’ensemble des connaissances, croyances, des arts et des lois par lesquels l’humanité s’élève au dessus de l’animalité, il n’est alors pas possible d’en sortir car c’est un processus dans lequel elle est enrôlée depuis le début de son évolution.

    Ces éléments permettent d’acquérir le savoir, le respect des règles de vie en société (pouvoir vivre en communauté) et aident à dominer la nature (ici, nature désigne la sauvagerie, la barbarie et les impulsions violentes.) Ceci englobe, selon Freud “tout ce en quoi la vie humaine s’est élevée au dessus de ses conditions animales et ce en quoi elle se différencie de la vie des bêtes”. Cet aspect culturel est impossible à effacer (si on comprend par “sortir” une annihilation de celui-ci) car elle fait partie de l’évolution, du passage de l’homme à l’humain civilisé, du nomade au sédentaire, du chasseur à l’éleveur…  De plus, cette cultivation de l’esprit rend l’humain meilleur (plus raffiné, plus réfléchi). Dans le sens où elle mène à une éducation, il ne peut vivre sans car ce serait revenir à une sorte “d’état sauvage” (état de l’homme brut, sans loi) très mal vu par certaines personnes. Kant par exemple, dans son traité de pédagogie, est partisan de la théorie que l’éducation mènera au perfectionnement de l’humain (atteindre le meilleur de ce que l’humain aspire à devenir, obtenir la paix perpétuelle et universelle mais cette perfection n’est pas vraiment définissable.) Il lui est impensable de vouloir sortir de sa culture éducative synonyme de progrès. (Bien-sur, sa vision n’est pas une vérité générale même si elle l’est pour lui et pour Les Lumières.) Les Lumières partagent une vision évolutionniste c’est pourquoi ils pensent apporter l’éducation à ceux qu’ils désignent comme des “sauvages” dans l’idée que tout le monde doit arriver à la même destination finale (qui serait donc la perfection). La culture est plutôt positive lorsqu’elle signifie un raffinement personnel avec ses facteurs moraux et intellectuels qui distinguent un individu d’un autre. Se cultiver mène à exceller dans un domaine et à en être satisfait. L’humain n’est donc pas dissociable de cette forme de culture relative à son évolution.

Cependant, cette satisfaction de s’élever dans la société n’est pas commune à tout le monde, c’est pourquoi on trouve des personnes brillamment diplomées comme Christopher McCandless qui éprouvent le besoin de s’échapper de la société (regroupement de personnes soumis à des codes, suivants des règles…) et de sa culture. Cet homme montre la fausse évidence qui est de penser qu’on ne peut pas sortir de la culture sous la forme d’une société remplie de codes et de lois qui dictent la conduite de chacun et qui paraît tout à fait naturelle, normale.

Ainsi, Christopher McCandless (qui a inspiré le film Into the wild de Sean Penn) est la preuve qu’il est possible de s’évader de la culture (société) pour retrouver une sérénité naturelle (retrouver des éléments basiques, non transformés par l’humain.)

    “Sortir” exprime ici une vision radicale de la chose puisqu’il a physiquement coupé tout contact avec la civilisation afin de se réfugier dans la nature et vivre seul, sans la pression du jugement d’autrui (comme c’est le cas dans la société définie précédemment.) On peut tout de même intégrer un “mais” à cette sortie. Christopher n’a pas supprimé sa culture en s’échappant puisque, livré à lui-même dans la forêt, il s’est servi de sa culture, de livres pour s’en sortir (la connaissance) de la carcasse d’un ancien van pour dormir, pour se créer une douche en plein air, pour savoir quoi manger ou non, (malgré ses livres il n’a pas évité de manger une baie mortelle accidentellement, puisque, livré à lui-même il n’a pu demander de conseils à personne, c’est entre autre ce qui l’a perdu.)

Pour cette idée d’échappée, on peut aussi parler des enfants sauvages, qui eux, contrairement à Christopher, n’ont pas été exposés aux dogmes de la société. Pour illustrer ce point, Marie-
Angélique le Blanc est idéale. C’est une fille qui a vécu 10 ans seule en forêt sans utiliser de langage articulé, pour sa survie elle a appris à chasser, nager, se défendre, ce qui a pu entraîner chez elle quelques excès de violences (elle ne pouvait pas contrôler ses impulsions). Elle est une véritable enfant sauvage, dénuée de tout aspect culturel (langage). Il lui était même  impossible d’ingérer des aliments cuits, elle se nourrissait exclusivement d’aliments crus. Cette manière de vivre est qualifiée de “sauvage” parce qu’elle n’entre pas dans les normes culturelles les plus présentes, mais c’était peut-être sa propre culture que de vivre ainsi.

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