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Dissertation Schopenhauer

Commentaire de texte : Dissertation Schopenhauer. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 831 Mots (8 Pages)  •  3 457 Vues

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EXPLICATION DE TEXTE : SCHOPENHAUEUR, Le Monde comme Volonté et comme Représentation

Schopenhauer est connu comme grand représentant du pessimisme.

Cet extrait, tiré de l’oeuvre Le Monde comme Volonté et comme Représentation représente bien le statut de l’auteur puisqu’il expose l’incompatibilité du désir avec l’obtention du bonheur, contribuant ainsi à créer une image négative du désir.

Mais alors, pourquoi désirons nous sans cesse?

Pour Schopenhauer, le désir est un manque qui ne cesse de réapparaître dès que le désir est satisfait, il condamne l’homme à l’insatisfaction permanente et peut aussi bien lui procurer du plaisir que lui faire du mal, de cette manière désirer serait source de malheur et non pas de bonheur puisqu’on passe notre vie à renouveler nos désirs pour n’obtenir en échange qu’un retour au manque initial.

Tout d’abord Schopenhauer montre que nos actes sont déterminés par nos désirs ; cependant, il vise à les rendre absurdes par le fait que nous ne savons pas pourquoi nous désirons. Il critique ensuite le cercle vicieux qui vise à passer du désir à sa réalisation qui se retraduit immédiatement par un nouveau manque, et pour finir il expose le fait que nos désirs ne sont pas toujours source de bonheur.

Mais est il réellement négatif de désirer, ne peut on pas désirer sans souffrir?

A travers « L’homme a toujours un but et des motifs qui règlent ses actions » l1, Schopenhauer montre qu’il n’y a pas d’acte gratuit, les actions sont toujours faites en vue d’un but, finalité même qui donne tout son sens à l’action.

En effet si nos actions n’avaient pas pour suite un but ultime, notre existence serait absurde.

Ici, le but visé dont parle implicitement l’auteur est la réalisation du désir de l’homme.

De ce fait, il peut « rendre compte de sa conduite » l2 puisque ses actions sont déterminées par une volonté préexistante qui nous mène à agir de telle ou telle manière afin d’atteindre le but fixé, afin de voir se réaliser son désir.

Nos actions sont le moyen par lequel nous arrivons à faire passer nos désir du statut imaginaire au statut réel.

Tous nos actes sont le fruit de notre volonté sans laquelle nous ne serions pas poussés à travailler, à vouloir réussir dans telle ou telle domaine.

Si nous prenons l’exemple d’un homme qui passe son temps à faire des heures supplémentaires à son travail, il pourra justifier sa conduite par son envie d’être promu.

Schopenhauer donne cependant une image absurde au fait de désirer puisqu’il montre que nos désirs n’ont pas forcément lieu d’être, nous désirons sans nous rendre compte réellement pourquoi, avec l’illusion d’être libre-arbitre de nos désirs. Ici nous pouvons faire référence au désir mimétique qui vise à désirer ce que l’autre désir car nous voyons une certaine forme de plénitude, d’autosuffisance chez l’autre qui nous fait ressentir un manque que nous essayons de combler à travers nos désirs, en cherchant à ressembler à autrui.

Par exemple, on veut une voiture plus grosse car notre voisin a une grosse voiture.

Le désir n’est donc pas le fruit de notre volonté propre mais de celle d’autrui, de ses désirs ce qui donne un côté absurde au fait de désirer.

Schopenhauer critique de plus cette volonté d’avoir des désirs et de tout faire pour qu’ils se réalisent à travers « un but atteint n’est que le point de départ d’un nouveau projet » l5 car à peine obtenu, de nouveaux apparaissent, la satisfaction d’un désir ne suffit pas à combler le manque que celui ci faisait paraître par son absence, il ne suffit pas à nous rendre heureux. Le désir est considéré comme une habitude, on accoutume les désirs à des besoins qui se manifestent de manière cyclique.

Nous sommes condamner à recommencer sur la lancée désir/réalisation sans cesse, car seule cette volonté nous permet d’avancer, d’essayer d’atteindre quelque chose dont nous pensons pouvoir obtenir du plaisir.

Cela semble condamnés la vie à l’insatisfaction permanente puisque ce renouvellement de désir se fait « à l’infini » l6

Schopenhauer présente alors chaque désir comme un projet qui une fois réalisé, laisse place à un nouveau.

Comment s’explique le fait que chaque désir est automatiquement remplacé?

L’auteur explique tout d’abord cette idée permanent de renouvellement des désirs à travers une métaphore purement biologique d’une plante créant un bourgeon lui même se transformant en plante etc « et cela éternellement » l9

Il critique ensuite le fait que nous ne nous contentons pas de la réalisation d’un désir, que celui ci n’a plus aucune importance une fois réalisé, à travers le fait que quand nos désirs « sont atteints, on les oublie, ils deviennent des vieilleries que l’on finit toujours par mettre de côté »l12-13

En effet, on désire car nous ressentons un manque mais une fois ce manque comblé nous devenons indifférents face à cette possession ce qui nous mène à l’ennui puis à ce manque qui se fait aussitôt de nouveau ressentir et nous pousse à désirer automatiquement autre chose dès que notre désir est satisfait.

Ce renouveau du manque nous vient du fait que le plaisir se trouve dans l’imagination que nous nous faisons de l’objet du désir, nous idéalisons ce que nous désirons exactement mais cela nous conduit à nous illusionner.

De cette manière il nous montre que la réalisation d’un désir est source de déception, que la satisfaction des désirs mène à considérer ces derniers comme « des illusions disparues » l13, puisque l’imagination se fait à travers la formation d’images, la combinaison de données que nous inventons, l’idéalisation que nous faisons de l’objet.

Or l’objet est dorénavant là, tel qu’il est réellement donc l’imagination et les illusions qui allaient avec elle ne peuvent plus inventer l’objet.

Nous sommes donc constamment entrain de chercher de nouveaux

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