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Dissertation: Peur du désir.

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Par   •  17 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 815 Mots (8 Pages)  •  563 Vues

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THESE

Nous partons par l’idée que désir est source de satisfaction de l’Être.

Le désir semble alors similaire au besoin, car ils sont tout deux censés combler un manque. Il est donc difficile de faire la distinction désir/besoin, le désir se distingue du besoin dans la manière où ce désir n’est pas vital. Au contraire, un besoin est une nécessité vitale. Ce qui nous permet d'examiner cette thèse: si le désir est l'expression d'un manque, satisfaire ce manque c'est le combler et faire cesser la tension (degré inférieur à la mort). Les désirs ne seraient dont pas à craindre mais à satisfaire.

Et comme le disait Spinoza : « le désir est l’essence de l’homme ». Ainsi, avoir des désirs est essentiel à la vie de l’Homme.

Si nous ne désirons rien, nous ne pourrons pas être heureux, car avoir envie de quelque chose fait partie de la vie. C'est le plaisir, satisfaction du désir qui donne du goût à la vie. Le bonheur nous vient généralement de la satisfaction des désirs les plus fondamentaux, et cette satisfaction est à son tour l'origine de nouveaux désirs. Naturellement, toute personne cherche à être satisfait et heureux. (Platon dit que pour devenir sage et pouvoir concevoir une maitrise de soi-même, il faut assouvir tous ses désirs et ses passions, mêmes les plus fortes.)

A partir du moment où nous avons peur de quelque chose, nous faisons tout pour l'éviter, il serait alors paradoxal de désirer ce genre de choses. Si nous suivons les paroles de Jean-Jacques Rousseau qui sont les suivantes: "Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer !", désirer est un bonheur, un plaisir de la vie. Ainsi nous pouvons comprendre que nos désirs ne peuvent que nous faire du bien et que nous n'avons pas à en avoir peur.

1-Un désir est une tendance qui a pris conscience de son objet. Le désir est plus humain que la tendance. Il fait signe à l’Être humain qu’il va devoir prendre parti : accepter, refuser, différer, sublimer….Il n’est pas encore décision ou volonté. Le vrai danger serait d’être livré, sans même s’en rendre compte, à l’instinct, aux tendances ou aux réflexes.

2-C’est l’absence de désirs qui serait inquiétante et à la limite mortelle

(le rôle des chevaux dans le mythe de l’attelage du Phèdre de Platon).

3-Si la volonté n’était pas précédée, informée par tes désirs, elle risquerait de ne jamais se mettre en mouvement. Les désirs participent de l’intelligence et de la mémoire. Ils ne sont pas nécessairement aveugles, même s’il faut les contrôler.

Le désir peut faire réaliser de grandes choses : « rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion » (Hegel).

Le désir est toujours porteur d’une soif absolu, il a seulement besoin d’être éduqué(le banquet de Platon).

Un nombre important de réussites passe par le long mûrissement du désir : l’exercice et le chois d’un métier, un nouveau genre de vie, un séjour prolongé ou définitif sur des terres lointaines…

4-Bref,le désir n’est pas la volonté, et comme c’est la volonté qui choisit en fonction de tout l’être et de la raison, la « peur à avoir » serait que la volonté soit endormie ou anéantie. Le danger n’est donc pas dans la présence des désirs, puisque ceux-ci commandent pas.

A condition de ne pas confondre désir et volonté, impressions et décisions, je n’ai pas à avoir peur de mes désirs.

Je dois seulement mieux me connaître, comprendre la hiérarchie des mes tendances, mieux comprendre mon moi, conscient et inconscient.

Car mes désirs me révèlent à moi-même, tel que je suis et tel que je voudrais être. Plutôt que de pratiquer la politique de l’autruche à l’égard de moi-même, je peux, grâce à eux, me voir tel que je suis, pas forcément pour m’approuver, mais pour me juger et me réformer. Ne pas avoir peur de mes désirs, n’est pas démissionner mais être lucide pour me conduire en conséquence, fût-ce en leur disant non.

D’ailleurs, les désirs sont le reflet de toutes les tendances et pas seulement des tendances inférieures ou biologiques. Ils traduisent aussi l’aspiration vers le s valeurs supérieures et altruistes. L’idéal serait, sans doute, de n’avoir pas à rougir de nos désirs. Mais, la peur ne ferait que dénoncer la faiblesse de notre volonté face à nos responsabilités.

Dans la vie morale, comme dans l’existence tout court, la confiance naïve peut conduire à de graves déboires, mais la méfiance exagérée décourage. Retenons que nos désirs ne sont pas extérieurs à nous- mêmes et qu’ils ne nous dispensent pas du choix personnel d’une sagesse de vie

ANTITHESE

Tout desir est jalousie ?

Comme le disait Spinoza: "Le désir est l'essence de l'homme", ainsi selon lui le fait d'avoir des désirs et de désirer est essentiel au bon vivre de l'homme. Le désir est en fait le fait de vouloir posséder une chose en vue d'en tirer plaisir, c'est l'envie d'obtenir un objet matériel ou non, afin de combler un manque. Nos désirs sont indissociables de notre personne, ils font partis intégrante de notre nature profonde, et ne pas satisfaire un désir pourrait être préjudiciable à l'homme. L'homme peut désirer tout et n'importe quoi inconsciemment, nos désirs les plus fous attisent souvent la crainte. Ainsi s'installe la peur: ce sentiment puissant que personne ne veut ressentir; un sentiment de crainte où quelque chose considéré comme dangereux, pénible ou regrettable, pourrait se produire.

Mais en quoi le désir est-il dangereux ? Et surtout, puisqu'il

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