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Conseil, exemples, exercices( ou méthodologie). De la dissertation et de l'explication de texte

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Par   •  31 Octobre 2022  •  Guide pratique  •  19 204 Mots (77 Pages)  •  237 Vues

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Conseils pour la dissertation. (En général conseils donnés vers fin septembre, au moment de rendre le premier devoir. On y ajoute parfois des conseils divers selon le type grammatico-logique de questions, Pour quoi ? Peut-on ? Qu’est-ce que ? Nécessaire et suffisant ? Etc.…)

     La dissertation est à la fois un exercice de rhétorique et un travail philosophique.

A) Comme exercice de rhétorique, elle doit correspondre à des règles générales de la dissertation.

  1. elle doit être écrite dans un français convenable, orthographe et grammaire doivent être maîtrisées.
  2. Il convient d’éviter une trop grande lourdeur de style, même si l’aspect démonstratif de la philosophie et l’aspect rigoureux et suivi par tous, autorise voire exige, un aspect répétitif et une insistance sur les figures de rhétorique syllogistique insistantes et sans ellipse ou maîtrise de l’équivocité et allusion.
  3. Les citations doivent répondre à des règles strictes.

         D’abord lorsqu’elle (la citation) est dans la langue française, elle doit être exacte et comporter les références précises pour pouvoir être vérifiée, nom de l’auteur, livre, chapitre, voire page et édition, alors elle est mise entre guillemets, mais n’est pas soulignée. Le titre de l’œuvre est, lui, souligné. Si, la citation est dans une langue étrangère, elle doit être, alors, soulignée et traduite au moins pour ce qui concerne les éléments utiles au propos et sujets à explication et interprétation.

         Ensuite, elle ne doit pas être trop longue (disons inférieure à 5 lignes), elle peut, même, être très brève, deux mots voire un concept très important et typique. Elle doit, si possible, être incorporée au texte du rédacteur et non être donnée, comme un argument d’autorité allant de soi, ou faisant sens, sans être encadrée par une préparation propre au rédacteur ; à savoir l’élève et une explication. La citation est, alors, l’occasion d’un rebond dans le propos ou d’un dialogue avec l’auteur.

          La citation n’est pas, nécessairement philosophique, puisqu’en terminale, le présupposé est que la philosophie, est celle du rédacteur ; la citation est alors poétique, littéraire ou religieuse car, la laïcité ne consiste pas à ignorer la culture religieuse, mais à la réfléchir de manière critique et discutable. Si, elle est philosophique, il convient d’ajouter une nécessité de complicité intellectuelle ou d’identification à l’auteur. Pour s’interdire l’allusion et l’accumulation doxographique ou la revue d’auteurs, le signe d’un long moment de la relation à la pensée de l’auteur. Pas plus d’une citation par paragraphe.

          On peut aussi faire une simple référence sans citation à un auteur et à sa pensée, mais alors on ne met pas de guillemets, mais on peut ajouter l’ouvrage auquel on fait référence pour rester correct dans l’esprit sans être exact dans le rendu de la lettre. Dans les références, on évitera de dépasser trois auteurs par dissertation (disons un par partie). On peut d’ailleurs se passer de références et citations explicites ; comme les programmes en portent la marque, la connaissance philosophique, comme toute connaissance et culture passe par des actes de langages ou des concepts maîtrisés et utilisés de manière appropriée (à la fois ajustée à ce qu’on dit et propre à soi).

        4) La dissertation est une œuvre formant un tout ; il est donc légitime de dire qu’elle comporte une introduction, un développement et une conclusion ; Mais de savoir que cela veut dire quelque chose et qu’il ne s’agit de simples prescriptions formelles.

    A minima, le développement comporte au moins deux parties et chaque partie comporte au moins deux paragraphes ; ce qui signifie que la dissertation comporte au moins six paragraphes ou alinéa, car un paragraphe n’est pas une succession de phrases après lesquelles on va chaque fois et sans contenus ayant une unité logique minimale, à la ligne. Un paragraphe est un ensemble argumentatif, d’une dizaine de lignes minimum, autour d’une analyse d’une citation ou d’un raisonnement en forme avec un but unique ; il peut même s’agir d’une succession suivie de questions précises abordée une à une, et formant alors une démonstration progressive d’enchaînements plus ou moins emboîtés de réponse à des objections de plus en plus affinées.

    B) Comme travail philosophique, le principe auquel obéit le développement ainsi que la dissertation c’est qu’il s’agit d’un mouvement démonstratif allant du faux vers le vrai, en mariant l’analyse et la synthèse de manière diverses selon les sujets et le style de chacun. Le style, lui-même, obéit à une logique imposée par la problématisation qu’on aura soi-même construite.  Ce mouvement démonstratif interdit qu’on recoure à un subjectivisme se réduisant à un relativisme non réfléchi. Il convient donc qu’on parle plutôt à la première personne du pluriel qu’à la première personne du singulier, sauf si on donne un tour universel au « je » que nous employons ; même si le tour impersonnel devrait être évité, le « on » est parfois inévitable, et pour ma part j’ajouterai bien souvent exact philosophiquement si ce n’est grammaticalement car le « nous » et le « on » se marient souvent, même en un « ça »pense, dans la pensée moderne et contemporaine. Et comme il convient de savoir ce qu’on veut démontrer au moment où on entame le travail de démonstration et de recherche, après s’être perdu, au brouillon si on préfère, on rédige au moins une première mouture de sa conclusion.

 1) La conclusion : doit, comme son nom l’indique conclure, c.-à-d. que contrairement à ce qui se dit quelques fois on n’ouvre pas, car le lieu où se fait l’ouverture c’est l’introduction. La conclusion doit donc comporter une réponse nette, claire même si elle est élaborée, à la question posée comme sujet.  Elle rappelle les étapes de la démonstration qui justifient rapidement la thèse de conclusion. Par ailleurs,  on peut conclure de manière « ouverte » ou disons sceptique c.-à-d., comportant du doute, mais il convient que ce soit sur une position philosophique possible à propos de la question posée. Il convient d’éviter l’arrogance et l’inutile provocation du ton grand seigneur, du style : ils ont tous tort et j’ai raison tout seul. On évitera de conclure sur une citation qui laisserait trop entendre qu’on laisse la parole à quelqu’un d’autre, sans assumer sa propre conclusion.

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