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Autorité traditionnelle et démocratie

Dissertation : Autorité traditionnelle et démocratie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 723 Mots (7 Pages)  •  458 Vues

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Question :

En vous aidant des éléments vus en cours, expliquez la phrase suivante :

« Depuis quelques siècles, c’est à dire, depuis que la mentalité démocratique a été intégrée dans les sociétés, on constate que le concept d’autorité traditionnel a été frappé de discrédit, a perdu la valeur dont il bénéficiait, en bref, que la démocratie a disqualifié, a jeté le discrédit sur l’autorité traditionnelle. »

Laurence Hansen-Love.

Pour ce travail je commencerai par expliquer le mode de fonctionnement des sociétés autoritaires dans la Grèce antique archaïque et du développement de la démocratie dans les sociétés de la Grèce antique classique. J’opposerai trois concepts de ces sociétés qui s’opposent. Je tenterai ensuite de mettre en évidence en quoi ces changements ont mis à mal l’autorité et je finirai par une critique de la démocratie pour en fin conclure.

Dans la Grèce antique archaïque, du -8e s au -5e s avant Jésus Christ, nous retrouvons des sociétés pauvres. Ce type de société palatiale est centrée sur l’Anax qui est le Dieu roi, c’est lui qui décide et qui impose par la force morale et physique ses décisions au peuple, ce qui n’est pas forcément bon ou mauvais. En ce sens il s’agit d’une autocratie. L’Anax est entouré de prêtres et des eu-patrides. Les prêtres sont des intellectuels, ils sont les seuls à savoir lire, écrire, compter, ils sont l’autorité. Ils sont également garants de la tradition, ils racontent la vérité de Dieu au peuple et justifie le pouvoir de l’Anax par le divin. Il s’agit du mythos, sorte de fable avec comme héros l’Anax. On ne remet pas ça en question,ni la volonté de Dieu, ni le pouvoir de l’Anax,ni l’autorité des prêtres, c’est une explication unique, dogmatique ! Cela permet de maintenir une cohésion dans cette société où l’unique préoccupation du peuple est la survie.

Les eu-patrides, eux, sont le bras armé du pouvoir, ils combattent en duel. C’est le gouvernement des meilleurs, meilleurs par la force de par leur combat, c’est l’aristocratie.

L’Anax vit donc au centre de la société dans son château. Il y est entouré des prêtres et des promachos. Le reste du peuple vit autour, ils cultivent et font de l’élevage, versant en nature une taxe au Dieu roi.

Dans cette société, tout le monde est d’accord, on ne remet rien en question, on reproduit de génération en génération et on ne change rien. C’est une société du consensus. Ce qui fait office de lois sont les Nomoï, ce sont des petites règles qui se transmettent oralement des anciens vers les plus jeunes. Par exemple, « qui vole un œuf vole un bœuf ».

Ce système traditionnel repose donc sur la religion, puisque le pouvoir, l’autorité, la culture, les règles emmènent du divin vers les prêtres pour être transmises au peuple, c’est une théocratie.

Tout le monde est attaché et très fidèle à ses mœurs qui restent les mêmes.

En -480, dans la Grèce antique classique, le développement économique grandit à Athènes. Le commerce maritime s’accroît, la démographie augmente, c’est une société qui devient riche.

Les citoyens ont des problèmes à régler, la stasis, et pour gérer au mieux leurs affaires ils décident de prendre les décisions ensemble en parlant, en argumentant. Ces discussions ont lieu dans l’Agora, qui est occupe la place centrale dans cette société urbaine avec autour les Dèmes où résident les citoyens-soldats-paysans. Le peuple paysan peut se payer des armes et aller combattre. Et parce qu’il combat, il a aussi le droit de prendre par aux décisions dans la cité. Ils acièrent des droits dans la mesure où ils ont des devoirs. Ils sont cependant 10 % de la population à être des citoyens. Les autres sont des infans, femmes, enfants et esclave n’ont pas droit au chapitre.

Au début les chefs sont élus par tirage au sort dans les citoyens et par les citoyens dans l’agora, ensuite on donne son avis à mains levée puis par écrit, c’est le début du vote ! Les accords sont pris à la majorité. C’est une société du dissensus, tout le monde n’est jamais d’accord. C’est le début de la philosophie, avec une remise en question.

Le pouvoir vient du peuple, des citoyens, et en cela nous sommes dans une démocratie.

C’est qui prime n’est plus le mythos, dogmatique et incontestable mais le logos, le fait de s’exprimer de manière rationnel et raisonné. Il y a autant d’avis que d’individus à Athènes. Ce raisonnement et ces remises en questions font partie du progrès. Les citoyens devenus riches ont des esclaves pour gérer l’agriculture , etc.. ce qui leur laisse le temps d’avoir des loisirs, de penser, de prendre part à la vie politique, à l’organisation de la cité. Ils pensent que leur vie peut être mieux que celle de leurs ancêtres et pas uniquement une vie à se tuer au travail. Ils veulent une vie meilleure, c’est l’âge d’or.

Les Nomoï ont laissé place à des lois qui sont écrites, publiques et peuvent évoluer.

Les citoyens prenant des décisions pour et par eux-mêmes favorisent leur autonomie.

Dans ces sociétés ces concepts s’opposent :

Logos et mythos. Le logos étant une opinion, une argumentation, une vérité adogmatique qui peut être remise en question. Le mythos étant la vérité dogmatique qui ne peut être remise en question.

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