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Victor Hugo et son action pour la République

Fiche : Victor Hugo et son action pour la République. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2022  •  Fiche  •  3 260 Mots (14 Pages)  •  519 Vues

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Victor Hugo, grande figure de la IIIème République

Au XIXème siècle, siècle de transition, les gouvernements se succèdent passant de république à empire. Certains auteurs se servent de leurs notoriétés pour dénoncer et affirmer leurs convictions :Victor Hugo en est la figure la plus connue. Victor Hugo est un poète, dramaturge, écrivain français du XIXème siècle. Il est auteur de pièces comme Hernani en 1830 ou Ruy Blas en 1838. Dans le milieu de la poésie, il est reconnu pour ses multiples recueils comme Les châtiments en 1853 ou encore Les contemplations en 1856. Il a écrit plusieurs romans à succès tels que Notre Dame de Paris ou Les Misérables. En plus de sa carrière d’artiste, il est aussi un intellectuel engagé et une personnalité politique qui a eu un rôle important dans l’unification de la nation et de la république.

A cet égard, comment la figure de Victor Hugo contribue à unifier la nation et à incarner la république ?

Après avoir vu comment son œuvre a participé à faire de lui un leader spirituel des républicains, nous étudierons son implication dans la République. Nous évoquerons ensuite ses funérailles nationales.

I - Son oeuvre

Par son œuvre littéraire autant que par ses discours politiques, Victor Hugo a pris part pour des combats qui n'ont rien perdu de leur actualité : la liberté d'expression et de création, l'abolition de la peine de mort, le respect des droits de l'homme, l'idéal républicain, la laïcité, l'instruction publique, l'émancipation de la femme, le droit de l'enfant, la justice sociale, les " Etats-Unis d'Europe " et la paix mondiale garantie par la " République universelle ".

Il fut notamment un grand opposant à la peine de mort (peine capitale). Comme il nous le montre dans Le Dernier Jour d’un Condamne, publié en 1829, où il fait le récit (à la première personne) d’un homme qui livre ses dernières pensées avant de mourir. Avec ce roman, il nous montre l’injustice et la cruauté de ce châtiment. Pour Hugo, la peine capitale est une « barbarie inhumaine », équivalant à un meurtre. En 1832 s’ajoute à ce livre une seconde édition dans laquelle il va exposer tous les arguments qu’il peut monter contre cet acte qu’il considère anti-républicain.

Victor Hugo était une personne qui se préoccupait d’autrui, c’est pour cela que tout au long de sa vie, il se préoccupa des injustices dans la société du XIXe siècle. En particulier, la misère. Dès les années 1830, il souhaite mettre fin à la pauvreté dans les classes populaires. Dans un de ses discours prononcés le 9 juillet 1849 à l'assemblée nationale, il déclare : « Détruire la misère ! oui, cela est possible. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli ». De plus, dans Les Misérables, Hugo entend combattre l’idée d’une fatalité de la misère. Il en appelle à des lois sociales, seules susceptibles d’améliorer les conditions de vie épouvantables des pauvres au XIXe siècle. Lors de son exil à Guernesey, il organise régulièrement des repas qu’il partage avec des enfants qui n’ont pas les moyens de manger à leur faim. Quelques mots sont sortis à ce sujet : « Tous les mardis, je donne à dîner à quinze petits enfants pauvres, choisis parmi les plus indigents de l’île, et ma famille et moi, nous les servons ; je tâche, par-là, de faire comprendre l’égalité et la fraternité ». Tout au long de son existence il essayait d’être charitable en aidant matériellement les personnes dans le besoin.

Pour Victor Hugo, le seul moyen de remédier à ce phénomène de pauvreté est de proposer une instruction gratuite et obligatoire pour tous. Le 15 juillet 1850, il s’oppose à la loi Fallut qui laisse place à la liberté de l’enseignement et qui laisse un enseignement centré sur le catholicisme. Même s'il croit profondément en Dieu, il s'oppose radicalement à l'influence de l'Église dans l'enseignement et se prononce en faveur de l'instruction publique et laïque, contrôlée par l'État. Dans son discours, il réclame une instruction : « obligatoire au premier degré seulement, gratuite à tous les degrés ». En plus de ça, Victor Hugo vit à une époque de transition (révolution industrielle) ou beaucoup d'enfants sont forcés de travailler. Dans le poème des Contemplations « Melancholia », Hugo dénonce le travail des enfants. Selon lui, le seul travail de l’enfant doit être l’étude et l’instruction.

Une autre lutte qui lui tenait à cœur était celle pour le droit des femmes. On a pu le constater en 1882 ou il accepte de devenir le président d’honneur de la ligue française pour les droits des femmes fondée par Léon Richer un journaliste, penseur et féministe. Il a même écrit, dans une lettre adresser à Léon Richer (lettre du 8 juin 1872) que : « Une moitié de l'espèce humaine est hors de l'égalité, il faut l'y faire rentrer : donner pour contre-poids au droit de l'homme le droit de la femme ». Il a aussi entrepris des échanges avec deux féministes engagées, Louise Michel avec qui il entretient une relation lorsqu’elle est en excursion en Nouvelle-Zélande, et George Sand à qui Victor Hugo prononcera un discours lors de ses obsèques : « George Sand meurt, mais elle nous lègue le droit de la femme puisant son évidence dans le génie de la femme ». Il illustre aussi son féminisme avec des pièces de théâtre comme Angelo, tyran de Padoue ; dans lequel Hugo conteste contre le sort fait aux femmes. Cette pièce met en scène deux victimes, une épouse opprimée par l’autorité de son mari et une comédienne victime de la société : « Cet effort pour qu’enfin justice soit rendue à la femme [...]. J’ajoute que tout mon théâtre tend à la dignification de la femme » Victor Hugo.

Victor Hugo contribue à unifier la nation mais a aussi été à l’origine d’un sentiment d’unification européen :« une guerre entre Européens est une guerre civile » Victor Hugo. Ainsi, dès 1849, au congrès de la paix, il lance l’idée d’un lieu d'échanges culturels et commerciaux entre la France et l’Allemagne (et d’autre pays en Europe) qui seraient le noyau central de ces

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