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L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale

Fiche : L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2019  •  Fiche  •  1 863 Mots (8 Pages)  •  542 Vues

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THÈME 1 : LES MÉMOIRES : LECTURE HISTORIQUE.

Chapitre 1. L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale.

INTRODUCTION

‘Il y a autant de mémoire que de groupes’ M.Halbawacks.

La mémoire va souder un groupe ou un moment important.

Elle permet de distinguer l’identité de chacun et de distinguer chaque individu d’un groupe.

De plus, la mémoire joue un rôle de construction mentale et elle évolue au fil du temps chez

Elle touche également le domaine de l’affecte, des émotions voir même de l’irrationnel.

Elle fonctionne en binôme avec l’oubli.

‘On ne se souvient que de ce que l’on veut bien’.

La mémoire fonctionne de deux manières :

        * elle peut être partielle, c’est-à-dire en morceau

        * elle peut être également partiale, c’est-à-dire que les choses sues sont-elles vraies ? Elle         prend parfois un aspect de victimisation.

Pour l’historien, la mémoire est quelque chose de suspect.

‘La mémoire est toujours suspecte à l’historien’ Pierre Nora.

Pourtant les historiens s’en serve de repère et de témoignages pour retracer l’Histoire, mieux la comprendre et mieux l’analyser.

De son côté, l’Histoire, pour certains historiens n’est qu’un récit organisé et intelligible du passé.

L’Histoire est alors considérée comme la reconstruction et la représentation du passé, parfois intellectuellement, et repose sur un travail de mise à distance avec les événements et d’analyse critique des faits.

Les rapports entre Histoire et Mémoire sont nombreux et reposent sur certaines questions.

Un témoin du passé est-il fiable pour l’historien ?

L’historien doit-il juger les faits historiques ?

De nombreuses questions se posent entre ces deux termes et créent parfois un rapport très difficile entre eux.

L’historien considère l’Histoire comme un objet d’étude complexe et son travail devient, au fil de l’évolution du temps et des périodes de plus en plus compliqué.

La mémoire de la Seconde Guerre Mondiale a évolué depuis 1945 et reste une mémoire chaude, un événement profondément ancré dans les esprits et capable encore de nos jours de diviser la société française.

Syndrome de Vichy Henri Rousso.

La mémoire de l’occupation aujourd'hui est présente et a laissé de nombreuses détériorations comme par exemple dans l’histoire politique de 1945 à aujourd'hui. La période de l’occupation entre 1940 et 1944 a été un traumatisme pour la population française, ce qui a engendré une division de celle-ci. Elle a fait naître alors des mémoire concurrentes et opposées (résistance/collaboration…).

PB

Quels rôles les historiens jouent-ils dans l’évolution des mémoires de la SGM ?

I. Mémoire de la Résistance.

De la libération en 1944 jusqu'aux années 70.

                A. une phase d’amnésie officielle et de mythe autour du résistancialisme.

                De 1944 au début de la guerre froide, 1947.

Référence au discours du gdG à l’hôtel de ville de Paris.

Le résistancialisme est l’idée que la France s’est libérée toute seule.

C’est dans et avec cette idéologie que le gdG impose un nouvel état d’esprit plus vif face à une nation délabrée, exténuée et fatiguée face aux horreurs de la 2GM.

Pour les gaullistes, l’action de la France et de son chef d’État, le gdG a permis la libération du peuple.

Dans les discours officiels, tout est minimisé.

Les actions US sont alors mises en second plan.

On minimise aussi les dégâts de la collaboration, et celle-ci à être mise de côté voir oubliée.

Des années 44-47 s’impose une vérité officielle :

la collaboration est minimisée et la résistance prend beaucoup d’ampleur.

Cette volonté a un but politique qui est le retour rapide de l’ordre en France et retrouver une unité nationale, c’est l’une des obsessions du gdG.

Finir la guerre civile qui se déroule à cette époque permettrai la fin de l’occupation entre collaborateurs et résistants.

Ainsi, l’épuration légale se fait en deux temps :

        * spontanée : armes, femmes tondues…

        * légale : tribunaux…

Elle concerne surtout les collaborateurs qui seront jugés et/ou condamnés.

Elle permet aussi un règlement de compte entre collaborateurs et résistants.

C’est en 1947 que cette phase se fissure avec les débuts de la guerre froide.

        B. des mémoires en concurrence, déformées, occultées.

* MÉMOIRE DE CONCURRENCE

La mémoire gaulliste et la mémoire communiste se sont toujours opposées.

Document 1 p56 + 4 p57 marquent bien l’affrontement et résument l’opposition de ces deux partis.

Le parti communiste se dit avoir été le parti de la résistance.

Il existe alors un réel bras de fer entre les partis ; ils essayent de capter au maximum la mémoire de la résistance.

A partir du début de la guerre froide en 1947, les communistes et gaullistes se disputent la mémoire résistante ; chaque clan cherche à s’imposer comme parti de la résistance.

Le PCF s’autoproclame le « parti des 75 000 fusillés » alors qu’en réalité il n’y a eu que 30 000 civils fusillés et exécutés sur le sol français.

Les gaullistes ne cessent de rappeler la fin du pacte germano-soviétique (60/41)

Le PCF ne résiste pas massivement.

Les collaborateurs tentent de réhabiliter Pétain et ses idéologies.

Les tentatives passent par le maréchal et par un livre de Robert Anon L’Histoire de Vichy publié en 1954 dans lequel il met en valeur la thèse du glaive et du bouclier.

Pétain aurait servi de bouclier pour protéger la nation française face à l’ennemi (d’où le besoin de collaboration) et le gdG aurait servi de glaive.

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