Les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale cas

II) Les mémoires de la WW2

Chaque mémoire choisit de montrer &  d'occulter différentes choseset interprète les souvenirs à sa manière. Les mémoires de groupes se construisent, évoluent et peuvent aussi entrer en concurrence.

A) La mémoire du Génocide

1) Jusqu'à la fin des années 50, une singularité peu reconnue

Incluse dans la déportation, voire dans la somme des souffrances de l'Occupation. Amalgame entre tous les types de camps ==> vision univoque du camp & des déportés (Film Nuit et Brouillard d'Alain Resnais en 56)

Causé par la place modeste des revenants du camp : 54% des partants, 6% des survivants. Leurs témoignages sont peu écoutés car volonté de tourner la page + refoulement de la culpabilité. De +, les rescapés ont du mal à raconter leur expérience : culpabilité car 90% de ceux partis en camp sont morts. Enfin, elle entre en concurrence et est écrasée par la mémoire de la Résistance.

2) Le tournant des années 60 : la découverte de la singularité du Génocide

Procès Eichmann (organisateur de la SF, "criminel de bureau", Jérusalem, 61) éveille les esprits et ouvre l'ère du témoin porteur d'histoire. Peu à peu la mémoire du Génocide devient constitutive de l'identité juive. De + en + de Juifs veulent une reconnaissance de la Shoah. La Guerre de Six Jours (1967) fait changer la Fr de camp : CDG condamne l'action israëlienne et déclenche ainsi un antisionisme virulent qui va favoriser l'appartenance à la communauté juive.

3) Dp 70 : une nouvelle mémoire de la Shoah en Fr

La diffusion d'Holocauste (série TV) pousse les Fr à se questionner sur le passé Fr. Les thèses négationnistes font scandale (Robert Faurisson ds entretien pour l'Express en 78 : " A Auschwitz, on a gazé que des poux") et poussent les historiens Fr à affirmer la vérité historique (contrer les "assassins de la mémoire" (Vidal-Nacquet)). De +, de grds procès ont lieu (Klaus Barbie en 87) et on met en scène de grds témoignanges (Shoah de Claude Lanzmann) pour laisser parler les victimes. Des associations sont crées (FFDJF, 1979; Comité Vel'd'Hiv'1942; Fondation pour la Mémoire de la Shoah,2000) pour aider les anciences déportés et perpétuer la mémoire des victimes.

Enorme travail documentaire des historiens et travaux d'interventions chez les jeunes (dans les écoles). Grâce à ceci, la mémoire évolue et la question centrale est maintenant celle de la responsabilité de l'Etat Fr ds la persécution des Juifs (reconnue lors du discours de J.Chirac, 1995). Une journée commémorative est en place dp 1993 (le 16/07) et incite donc à la construction d'un devoir de mémoire qui se construit contre l'oubli.

B) La mémoire de la Résistance

1) Jusque fin année 60 : le résistancialisme

Terme inventé par Henry Rousso dans "La Fr de Vichy de 44 à nos jours" : mythe d'une Fr héroïque et en grde partie engagée ds la Résistance. Besoin de figures +.

Structure la mémoire aux valeurs des Fr : elle est le socle sur lequel la Fr se refonde. Répond à une volonté de réconciliation nationale. Vichy et l'antisémitisme d'Etat sont les grds oubliés de cette mémoire.

N'exclut pas la mise en concurrence mémoire gaulliste/communiste.                         Gaulliste: incarnée par la figure du chef de la Fr Libre (CDG). Magnifie la résistance éxtérieuse, minorise l'intérieure. Nourrit le mythe d'une Fr résistante. Rpz la vision héroïque diffusée notamment au cinéma (La Bataille du Rail de René Clément). Mont Valérien = lieu de mémoire par excellence, 1964 = année apogée cette mémoire: transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon + institution du concours national de la Résistance & de la Déportation. Dominante.                                                                        Communiste: incarnée par le PCF/parti des "75 000 fusillés". Rues rebaptisées avec le nom de leurs héros (Môquet par ex). Opposée à la vision d'un engagement unanime des Fr, choquée par les amnisities de 1951 & 1953. Cpdt, oublie le changement d'attitude communiste pdt opération Barbarossa.

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