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La société francaise à l'épreuve de la guerre

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Par   •  28 Décembre 2017  •  Dissertation  •  2 548 Mots (11 Pages)  •  733 Vues

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Sujet 1

Composition

La société française à l’épreuve de la Guerre (1914-1962)

« Celui qui aspire à vivre une vie tranquille s’est trompé en naissant au XXe siècle » cette phrase de Léon Trotski, chef de l’armée rouge, laisse paraître cette idée que le XXe siècle a mis à l’épreuve les populations. Du latin « societas » qui désigne une association, une réunion de communautés, mais également une union politique, le mot société peut varié selon le domaine dans lequel il est employé. Entre l’ethnologie, la sociologie, une définition commune peut pourtant s’établir. La société est un groupe d’humain du même pays, organisés, partageant les mêmes valeurs, normes, coutumes, et mœurs. La société française caractérise donc tous les habitants de l’hexagone, ses colonies, et de départements ultra-marins.  Bien que ces conflits subits fussent internationaux, la France fut particulièrement meurtri par la succession de guerre qu’elle a connu.  Effectivement dès 1914, après l’assassinat de l’archiduc d’Autriche, François Ferdinand,  le 28 juin à Sarajevo, la Serbie et l’Autriche entrent en guerre. Un système d’alliance fait basculer la France et toute l’Europe dans la Première Guerre mondiale. Bouleversant toute une nation, on la surnommera « la Der des Ders ». Pourtant, quelques années plus tard seulement, suite à la monté d’une nouveaux parti, le NSDAP en Allemagne, et l’émanation d’une volonté de revanche sur ce qui se qualifié de « Diktat de Versailles », la France est entrainée dans la « Seconde Guerre mondiale ». Une succession de deux guerres totales, qui anéantit le peuple et son moral.  Ces  conflits qui avaient pourtant uni le peuple français, précédent  à une guerre qui vise à le séparer. Le 1er novembre 1954, les attentats des nationalistes du FLN lors de la Toussaint Rouge marque une cassure dans la cohésion de la société française. Fessant appel à l’homme providentiel qui avait su rassembler les français, les colons Algériens qui ont fait appel à Charles de Gaules, ne voient pourtant pas leurs volontés d’Algérie française soutenue.  A la suite de nombreuses manifestations, les accords d’Evian sont signés le 18 mars 1962. Dans quelle mesure, la succession de guerre qu’a connu la France à-t-elle abouti à un phénomène de mutations ? Durant presque un demi-siècle, toute une population, toute une société fut mise à l’épreuve, subissant ainsi des violences, physiques et morales créant alors un véritable traumatisme pour le peuple français. Face à l’adversité, la société a été contrainte de s’adapter. De lors, l’on peut observer une véritable mutation de la société française, notamment sur l’évolution de la place de la femme, mais également à l’arrivée de nouvelles populations issus d’un important flux migratoire. La Guerre demande en plus de toute la mobilisation sociale, une mobilisation économique de l’Etat français. De 1914 à 1962, l’économie de tout un pays est donc bouleversée. En plus des changements sociaux et économiques, la politique du pays sera, elle aussi, atteinte par cette succession de guerres.

Tout d’abord, la guerre a permis une mutation de la société française. Le sociologue français Danilo Martuccelli définit ce phénomène -à propos d’une époque plus contemporaine- de « société forgé par l’épreuve ». Les français ont subit des restrictions, des traumatismes physiques, mais ils sont parvenus a s’y adapter. Guerre après guerre, des changements tel que : l’évolution de la condition de la femme ou du phénomène d’immigration, se sont accumulés pour former la société française d’aujourd’hui.

Durant la Première Guerre mondiale, les hommes français connaissent une mobilisation sans précèdent. La France appellera plus de 8 millions de ses enfants à combattre à ses côtés. La tranche d’âge  fut dans un premier temps de 2O à 41 ans en1914 puis un an après dès  18, voir 17ans avec l’accord du père. Les colonies sont également mises à contribution avec près de 800000 hommes. La plupart des hommes sont ainsi réquisitionnés. Ce sont des frères, des maris qui partent aux combats. Délaissant leurs postes de travail, leurs femmes sont alors mises à contribution. Le 7 aout 1914, le président du conseil René Viviani prononce un discours leurs lançant un appel. Le travail des femmes est tout d’abord observable dans les campagnes dès 1914. Celles-ci montrent alors leurs capacités à assurer les durs travaux des champs. Un an plus tard, la main d’œuvre féminine est également réquisitionnée. Appelées les « munitionnettes » les femmes remplacent leurs maris aux usines, notamment pour la construction d’armes. Leurs modes de vie les obliges à adapter leurs styles vestimentaires : abandon du corset, cheveux courts. Un style « garçonne » annonciateur d’une certaine émancipation. A la fin de la guerre, une partie des familles retrouva un équilibre de pouvoir des sexes traditionnels, mais ce ne fut pas le cas pour toutes. 630000 veuves continueront ainsi leurs modes de vie. De plus, un fort déséquilibre des sexes se créa, à la fin de la guerre on compte 1000hommes pour 1103femmes. Malgré l’organisation d’évènements tel que les « foires aux maries » dans les campagnes, beaucoup de femmes resteront célibataires, devant alors agir comme l’égal des hommes. Cette période est donc annonciatrice d’une émancipation en marche, car elle est pour l’instant ciblée uniquement aux hautes classes sociales. Plus tard, lors de la seconde guerre mondiale, des infirmières s’occupent de soigner les hommes du front. D’autres s’engagent dans des corps spécifiques.  Les auxiliaires féminines de l’armée de terre apparaissent en 1944, contribuant de ce fait à briser les stéréotypes féminins. Si suite aux guerres, l’émancipation touchait seulement les hautes classes sociales, plus tard, la société française assista à une véritable émancipation de la condition féminine. Effectivement, à la suite de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, la période des Trente Glorieuse, confirma cette émancipation, grâce notamment la propagation de l’ « American Way of Life ».  Cette révolte de la condition féminine est également observable lors de la guerre d’Algérie. Bien qu’un grand nombre d’entre elles soient victimes d’humiliation et de viols, certaines n’hésitent pas à s’engager aux côtés de leurs frères. Des militantes tel que les « maquisardes » ou « fidayate » jouent un rôle décisif dans la tournure de la guerre.

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