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La mémoire du génocide en France depuis 1945

Dissertation : La mémoire du génocide en France depuis 1945. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Février 2018  •  Dissertation  •  1 037 Mots (5 Pages)  •  476 Vues

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Ce document est un rassemblant d’extrait du discours, qui se prénomme « La responsabilité de la France dans la déportation des juifs selon François Hollande ». Il a été prononcé par le président de la République, François Hollande le 22 juillet 2012 à l'occasion du 70ième anniversaire de la Rafle du Vel d'hiv. Le président François Hollande reconnait comme l'ancien président Jacques Chirac la responsabilité de la déportation des Juifs et présente également à sa manière au nom de la France un rappel des mémoires de la Shoah et la vérité sur ce que la France a fait et n'a pas empêché. Ce discours sert à entretenir la mémoire du génocide des juifs perpétré en France par la France depuis 1945.

En quoi cet extrait montre l'évolution de la mémoire du génocide en France depuis 1945 et le rôle joué par les historiens ?

Dans un premier temps nous étudierons la reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des juifs puis dans un second temps le rôle joué par les historiens.

Si l’on parle de « reconnaissance de la responsabilité » c’est parce qu’au départ, la France niait toute responsabilité devant la shoah. L'objectif était de mettre en avant l’unité du pays c’est-à-dire de minimiser la responsabilité de la France et des français dans le régime de Vichy en utilisant l’ordonnance du 9 aout 1944 et par le terme du ''mythe résistancialiste'' utilisé par l’historien Henry Rousso pour décrire la lecture héroïque d’une France qui aurait été totalement résistante. De plus au lendemain de la seconde guerre mondiale, les prisonniers de guerre, symbole de la défaite de 1940, ont été discrets et peu écoutés après la Libération. Il en est de même pour les juifs. Ils ne sont pas entendus. Leur retour des camps de la mort provoque une vive émotion mais la société française est peu réceptive au souvenir de la shoah. Incompris dans la société française, ils sont confondus dans la mémoire de la déportation.

Au fur et à mesure des années, une reconnaissance commence à se former autour de la Shoah. En 1954, une «journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation » est instituée. Puis en 1956, un mémorial du martyr juif inconnu est inauguré. Mais il faudra cependant attendre plusieurs années avant que la mémoire de la Shoah soit réellement mise en avant.

Le réveil de la mémoire de la shoah commence à se révéler pendant le procès d’Eichman en Israël en 1961 car ce procès libère la parole des témoins de la Shoah, une mémoire émerge progressivement sur le sort particulier subit par les juifs lors de la seconde guerre mondiale. En 1978, Serge Klarsfeld, fils de déporté publie le mémoriel de la déportation des juifs de France dans lequel il recense les 78 000 victimes des déportations en France. En 1985, Claude Lanzman réalise Shoah, un reportage de 10heures expliquant le génocide et s’appuyant sur des témoignages et des prises de vue sur les lieux du génocide. En 1987, le procès de Klaus Barbie, chef de la gestapo lyonnaise et responsable de la torture, le condamne à perpétuité.

« Le grand mérite du Président Jacques Chirac est d’avoir reconnu ici-même, le 16 juillet 1995, cette vérité ». Jacques Chirac permet la reconnaissance officielle

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