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L'historien et les mémoires de la seconde guerre

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Par   •  7 Novembre 2019  •  Dissertation  •  1 306 Mots (6 Pages)  •  450 Vues

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L’Historien et les mémoires de le GM en France

Intro : En 1946, le réalisateur René Clément reçoit le Prix du Jury International du Festival de Cannes pour son film La bataille du rail qui rencontrera un vif succès populaire.  Cela témoigne de l’intérêt du public français pour la période de l’Occupation, notamment de la Résistance mise en évidence dans le scénario. Cette œuvre est révélatrice d’une mémoire de la Seconde Guerre mondiale en France et permet d’éclaircir la vision de la période de la 2GM en France, que les historiens tentent également d’appréhender. Dès lors, on peut se demander comment les historiens ont travaillé pour l’élaboration d’une mémoire plus liée à la réalité après le développement de nombreuses mémoires erronées et faussées ? De 1945 à nos jours, les historiens, auteurs de travaux historiques, cherchent à établir la vérité historique s’appuyant sur les mémoires, ensemble des souvenirs et des représentations d’un événement propres à une communauté, fondé sur une histoire commune durant la 2GM, c’est-à-dire la période de l’occupation et du régime de Vichy. Nous verrons tout d’abord la construction des mémoires de 45 aux années 1970. Ensuite, nous analyserons l’historien et les renouvellements des mémoires depuis les années 1970.

  1. La construction des mémoires de 45 aux 70’s

L’historien et les mémoires immédiates de l’après-guerre. De mai à juin 1940, la France subit l’invasion de l’Allemagne puis l’occupation, c’est une véritable défaite humiliante. Face à cela, les Français réagissent différemment. La majorité attende que la guerre se termine (attentistes) et la minorité fait partie des résistants ou des collabos. De plus, les français ont subi des bombardements ce qui engendre de nombreuses victimes et destructions. A la fin de la GM, la France est dévastée et affaiblie physiquement et moralement : ce sont les années noires de 40 à 44. En outre, il n’y a pas de mémoire collective, il y a des mémoires de groupes en fonction du vécu de chacun ce qui rend difficile le travail des historiens. Après la période d’épuration, les lois d’amnisties sont votées d’abord pour les délits mineurs en 47 puis pour presque tous les crimes. La France veut donc apparaitre comme ayant tous résisté face aux All dans le contexte de la guerre froide : elle doit montrer qu’elle est victorieuse pour faire oublier son passé de collaboration. Par ailleurs, Dans l’après-guerre, il n’y a aucune autonomie par rapport à la pensée dominante : un seul livre s’impose, celui de Robert Aron Histoire de Vichy publié en 1954 dans lequel il y défend la thèse du Bouclier et de l’épée (Pétain aurait allégé le poids de la collaboration). En effet, il n’utilise que les documents de la défense de Pétain, donc même chez les historiens, les représentations de la période sont faussées. Finalement, la période fait naître 2 mémoires résistantialiste : la mémoire gaulliste et la mémoire communiste.

Jusqu’au 70’s, le résistancialisme s’impose. En effet, la présence du général De Gaulle au pouvoir de 44 à 46 et de 58 à 69 impose la mémoire gaulliste comme mémoire d’état officielle, cad que l’on héroïse les résistants et que l’on met en avant efficacité de la résistance. Cette mémoire repose sur un héros Jean Moulin, des lieux de mémoire le mémorial du Mont Valérien, des cérémonies officielles l’inhumation de jean Moulin au Panthéon en 1946 et des actions pédagogiques comme le concours national de la résistance en 1961. On retrouvé également la mémoire communiste avec 1 héros Guy Moquet et le PCF se présentant comme ayant résisté en masse et qui jouit du prestige de l’URSS dans sa lutte contre le nazisme. A côté de ces deux mémoires, il n’y a pas beaucoup de place pour la mémoire des prisonniers de guerre français : c’est une « mémoire repliée » selon E Marsura. Il y a également peu de place pour la mémoire des déportes raciaux (juifs, tziganes…) : un « grand silence » selon A Wieviorka.

Dès les années 70 on observe un tournant dans la mémoire de la 2GM. En effet, cela est dû à plusieurs événements majeurs. Tout d’abord, le départ de GDG au pouvoir en 1969, l’arrivée à l’âge adulte des générations nées après la 2GM qui n’ont rien à cacher et veulent connaitre la vérité. Il y a également le développement des thèses négationnistes qui provoque la mobilisation des associations juives comme celles des époux Klarsfeld, elles veulent témoigner de la réalité de la Shoah et imposent la mémoire juive dans débats publics : c’est l’ère des témoins.

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