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L'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale

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Par   •  31 Octobre 2018  •  Dissertation  •  1 104 Mots (5 Pages)  •  483 Vues

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Introduction:

Sujet et contexte: L’histoire et la mémoire sont deux notion distinctes. Alors que la mémoire designe le récit de souvenirs évoqués par des témoins directs des événements, l’histoire est la reconstruction savante et toujours en évolution des événements du passé, qui vise à rechercher la vérité et l’objectivité. En France, la défaite militaire des 40, l’occupation du pays par les allemands et la collaboration ont en réalité profondément divisé les français durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, les français ont diversement vécu cete période. Certains ont aidé les occupants, ils sont donc appelés des collaborateurs, et d’autres sont entres dans la Résistance. Chaque groupe de français s’est donc forgé une mémoire particulère de cette période trouble.

Problématique: Nous pouvons donc nous poser la question suivante: comment, avec un regard historien, peut-on décrire l’évolution des mémoires de la Résistance et de la collaboration depuis la fin de la seconde guerre mondiale à nos jours?

Annonce du plan: Dans un premier temps, nous analyserons une mémoire tronquée dominée par le «Résistancialisme» de 1945 jusqu’à 1970. Puis, nous traiterons le tournant des années 1970 avec la remise en cause du Résistancialisme.

Développement:

Dans un premier temps, en 1945, les Français sortent traumatisés de la Seconde Guerre Mondiale. Il y a donc une nécéssité de reconstruire l’unité nationale. Dans cette période d’après guerre, l’ouvrage historique qui s’impose est «L’Histoire de Vichy» de Robert Aron. Cet ouvrage véhicule une vision fausse de la période. L’idée de Pétain bouclier pour proteger les français est un mythe. Le gouvernement provisoir a donc la volonté de refouler le souvenir douloureux de la collaboration, dans le but de préserver l’unité de la nation. Dans le même temps, une phase d’épuration sauvage commence et très vite le gouvernement met en place les tribunaux visant à juger les personnes qui on participé à la collaboration avec l’Allemagne nazi.

Puis, c’est ainsi que né le myhte de la France Résistante ou le «Résistancialisme». La priorité du général de Gaulle dès la libéraion est de reconstruire l’unité nationale, il faut oublier le plus vite possible ce qui divise les français. Pour de Gaulle, l’Etat Français du Maréchal Pétain, c’est-à-dire la France de Vichy, n’a était qu’une parenthèse et la République n’a jamais cessé d’exister. Le Résistancialisme est donc une notion élaborée par l’historien Henry Rousso pour qualifier l’idée des gaullistes selon laquelles les Français auraient unaniment et naturellement résisté. En outre, les communistes contribuent à la construction de cette mémoire en éxagérant leur rôle dans les mouvements de la Résistance.

Néanmoins, ce myhte va progressivement se fissurer et être battu en brèche. En 1956, Allain Resnais réalise «Nuit et Brouillard». Il y insere une photo faisant apparaître nettement un gendarme français surveillant des déportés dans un camp d’internement. Cette image qui met en avant la complicité et la participation des autorités françaises de Vichy sera censurée. Toutefois, dans la période de 1945-1970, les mémoires gaulliennes et communistes restent dominantes, laissant peu de place à l’expression d’autres mémoires.

Transition: À partir du début des années 1970, la mémoire nationale est revisitée. La France des «héros» devient la France des «collaborateurs». Nous assistons à l’émergence de mémoires plurielles avec la remise en cause du Résistancialisme et la réaffirmation de

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