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HISTORIEN ET MÉMOIRE - SECONDE GUERRE MONDIALE

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Par   •  10 Octobre 2018  •  Fiche  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  574 Vues

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Historien et Mémoires

«Nuit et Brouillard », documentaire d’Alain Resnais, porte sur la Seconde Guerre mondiale

→ Image censurée, gendarme masqué par la commission de contrôle à l’époque.

→ Officier chargé de garder le camp d’internement de Pithiviers

Cette censure témoigne bien du malaise qui entoure les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France dans les années 50.

Nous allons donc essayer de comprendre comment les mémoires de la Seconde Guerre mondiale ont évolué en France après 1945 ?

Définitions :

→Mémoires : souvenirs subjectifs du passés, fondé sur la sélection, l’affectif et l’oubli. Elles peuvent être sélective, amnésique, individuelles ou collectives.

→ L’historien : a pour objectif de reconstruire de manière méthodique, raisonné et le plus objectivement possible le passé, grâce à des documents officiels et à des archives.

Le travail de l’historien est néanmoins très difficile, surtout sur des sujets comme la SGM où les mémoires sont très différentes, et douloureuses.

Faits historiques : Défaite contre les armées allemandes en juin 1940, l’occupation de la partie nord de la France puis de l’ensemble du pays, la collaboration avec le régime nazi incarnée par le Maréchal Pétain, les exactions de l’armée allemande comme celle du 10 juin 1944 où des SS tuent 642 personnes à Oradour sur Glane, résistance incarnée par le Général de Gaulle.

I-1944-1970 : Une mémoire patriotique de la guerre

A) Unité Nationale Privilégiée

-Les Français sortent meurtris et divisés de la SGM

-Après la Libération en 1944 :

→ Épuration sauvage : plus de 9000 éxécutions brutales et illégales de citoyens qui auraient collaborés + on tond les femmes qui auraient eu des rapports sexuels avec des allemands « collaboration horizontale » : cette épuration devient légale, les tribunaux français ont jugé 125 000 personnes et 75 % d’entre elles ont été condamné → Maréchal Pétain, condamné a perpétuité en 1945.

Cette phase d’épuration est très courte, beaucoup de gens n’assument pas la collaboration d’une partie de leur pays, et préfèrent ne plus faire référence au régime de Vichy.

→ La France doit sembler unie, et faire oublier sa collaboration, pour s’imposer dans le camps des Alliés victorieux

-C’est dans ce contexte qu’on va privilégier le retour à l’unité nationale, c’est ce qu’on appelle le « syndrome de Vichy » inventé par Henry Rousso en 1987

→ Volonté de réconciliation nationale, qui se matérialise par l’adoption de lois d’amnistie en 1947, 51 et 53.

Tout ça n’empêche pas l’apparition de conflits mémoriels, tout le monde n’est pas d’accord avec ce qu’il se passe :

→ après la mort de Pétain en 1951, l’association pour défendre sa mémoire demande la révision de son procès, et le transfert de ses cendres à l’ossuaire de Douaumont, où se trouvent les restes des soldats morts pendant la Première Guerre mondiale

B) La mise en avant d’une France résistante

L’idée d’une France majoritairement résistante est largement diffusée :

→ Henry Rousso « le Mythe Résistancialiste »

→ De Gaulle « Libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France toute entière »

→ Grands lieux de mémoires créés par De Gaulle : Mont Valérien (où des allemands nazis exécutaient des résistants )

→ Cérémonies : transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon

→ Les communistes s’inscrivent aussi dans cette dynamique, ils célèbrent la mémoires de figures héroïques comme celle de Guy Moquet

→ Robert Aron, historien : défend la thèse du « glaive et du bouclier »

C) L’oubli des vaincus et des victimes

Commémoration des résistants et des déportés politiques, mais on oublie :

→la communauté juive :

    - Annette Wievorka parle de Grand Silence autour du retour des rescapés de la Shoah

    - « Nuit et Brouillard » de Alain Resnais : le mot « juif » n’est prononcé qu’une seule fois

    - 2500 rescapés juifs  sur 76 000 déportés (ils ont du mal a faire entendre leur voix)

→ Les soldats vaincus de 1939-1940 : aucune reconnaissance pour eux, surtout par rapport a celle que les Poilus de la PGM ont reçu. En effet, ils sont le symbole d’une défaite jugée honteuse.

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