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HGGSP Introduction générale

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Par   •  11 Septembre 2022  •  Cours  •  6 573 Mots (27 Pages)  •  243 Vues

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HGGSP - 1

Introduction générale

I/ Qu’est-ce que l’histoire ?

Hérodote ve s. av. JC Historiai (« les enquêtes ») : le travail de l’historien = établir des faits qui méritent d’être conservés c-à-d reconstruction du passé (« afin que le temps n’abolisse pas les travaux des hommes »). Pour Marc Bloch, historien médiéviste et co-fondateur des Annales (résistant, arrêté, torturé et exécuté par la Gestapo le 16 juin 1944) : « l’objet de l’histoire est par nature l’homme. Disons mieux : les hommes » (le pluriel car une science du divers).

Toutefois,

  • comme le passé n’existe plus utilisation d’outils qui tendent vers l’objectivité et le vrai (le vraisemblable). Thucydide interroge les témoins de la guerre du Péloponnèse : définir le juste, pas le vrai.
  • il faut attendre le xixe s. pour que l’histoire se construise comme méthode scientifique fondée sur l’analyse des sources et la recherche des preuves.
  • École positiviste, Charles-Victor Langlois et Charles Seignobos (Introduction aux études historiques, Paris : Hachette, 1898) 🡪 Histoire bataille et critique des sources,
  • École des annales (1929), Marc Bloch et Lucien Febvre 🡪 Histoire question en s’intéressant à l’économie et à la société, Revue des Annales E.S.C. qui lutte contre l’histoire politique de l’école positiviste « qui est d’une part une histoire-récit, et de l’autre une histoire des événements, une événementielle, théâtre d’apparence masquant le vrai jeu de l’histoire » avec l’appui des sciences auxiliaires (démographie, codicologie, numismatique, diplomatique, sociologie etc.)
  • Nouvelle École (1970’s), Jacques Le Goff et Pierre Nora, 🡪 Histoire des mentalités, des représentations, des idées Revues Past and Present, Revue de Synthèse, Annales (3e série)

L’Histoire devient une discipline universitaire et l’historien un professionnel. Ces universitaires produisent un savoir de type mémoriel = ils répondent à des préoccupations partisanes : « sauver de l’oubli », « réhabiliter », « mieux vivre ensemble » par la compréhension du passé cf. W place immigrés Indigènes etc. ; une partie des impôts pr financer ces professionnels

I.A/ Histoire et mémoire

I.A.1/ Mémoire

Jacques Le Goff, Histoire et mémoire, Paris : Seuil.

  • L’histoire est une science humaine et sociale qui travaille sur des sources variées en exerçant un esprit critique.
  • la mémoire est 1 phénomène individuel (fonction cérébrale où acquisition, conservation et restitution). Ts avons une mémoire propre (souvenirs etc.) qui à chaque individus ↑ son identité propre & jamais 2 mémoires identiques La mémoire relève d’un rapport affectif aux évènements passés ; elle est plurielle (FFI, FFL, Malgré Nous, Résistant, Déporté, Juste, Juif, Allemand, US blancs, US noirs, Nazi ; groupes sociaux, partis, communautés, Églises etc.) chaque groupe ou individu à sa propre mémoire.
  • la mémoire est 1 phénomène social (affective, sélective et faillible : elle ne retient que ce qui conforte la soc.) ; pour q collective il faut q.  +sieurs individus aient gardé le souvenir des mêmes expériences vécues // la mémoire collective n’est jamais le reflet réel/exact des mémoires individuels

D’ailleurs, la mémoire est vécue et en perpétuelle évolution ;

Histoire

Mémoire

Connaissance

Impartiale

Pédagogique

Rationnelle

Objective

Désacralise

Prise de distance, discours critique, vérification, raison, vérité, élucidation ; choix (cf. éco., démo., militaire, diplo., soc., mentalité)

Vécue elle évolue (oublie, magnifie, jamais totale)

Individuelle à l’origine mais l’individu appartient à un groupe donc

plurielle (« mémoire collective »)

Passionnelle elle a un caractère sacré (j’ai vécu, je sais, j’ai vu) donc

Absolue

identité, affectif, conviction, croyance, transmission, fidélité

Le rapport est complexe avec le métier d’historien cf. le « réveil des mémoires » peut entrainer une volonté de recherche historique mais peut aussi entrer en concurrence avec la parole plus officielle de l’historien. Les mémoires sont devenues elles-mêmes des objets d’études.

  • Cf. Henry Rousso a bien montré dans son livre intitulé Le syndrome de Vichy, comment la mémoire résistancialiste, cultivée après la guerre, des communistes aux gaullistes, a débouché sur un mythe, le mythe résistancialiste et sur une tendance à l'amnésie concernant Vichy : la grande majorité des Français aurait résisté, la collaboration ayant été le fait de quelques hommes perdus. Il en a résulté ce qu’Henry Rousso appelle une sorte de consensus de refoulement - La mémoire dominante veut effacer Vichy Il faut attendre le début des années 70 quand paraît le livre de l'historien américain Paxton sur La France de Vichy pour assister à ce que Henry Rousso appelle le retour du refoulé.

I.A.2/ Témoignage

Annette Wievorka, L’ère des témoins, Paris : Plurielle, 1998. Jacques Le Goff (Histoire et mémoire, 1988), « la mémoire des témoins des événements est le plus beau matériau de l'histoire. » Le témoin n’est pas historien ; il est porteur de mémoire. Il est actuellement recherché, présent, omniprésent. Surtout le survivant (des camps, de la guerre d’Algérie) ; le témoin est aujourd’hui victime ou descendant de victime ce qui fonde son autorité et la crainte révérencieuse qui l’accompagne. C’est, en France, Philippe Joutard qui se fait le héraut de l’histoire orale avec pour objectif de donner la parole aux exclus de l’histoire, aux dominés, aux ignorés. Mais aussi pour compléter le travail des archives classiques. Ex : Florence Descamps L’Historien, l’Archiviste et le Magnétophone.

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