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Devoir sur les mémoires de la Seconde guerre Mondiale

Analyse sectorielle : Devoir sur les mémoires de la Seconde guerre Mondiale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Juin 2017  •  Analyse sectorielle  •  924 Mots (4 Pages)  •  1 057 Vues

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DEVOIR SUPPLEMENTAIRE D’HISTOIRE :

Nous sommes en présence d’un témoignage de Simone Veil, une rescapée du génocide juif, lors de son discours à Amsterdam, le 26 Janvier 2006, donc bien après la période du génocide en question, ce qui ne peut rendre son témoignage que plus serein, plus objectif. Le mot génocide désignant l'extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d'un groupe ou d'une partie d'un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales. En effet, la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 ouvre une période inédite où ceux qui ont vécu le conflit et les historiens tentent de faire émerger leur vérité sur cette période tourmentée. Dans ce contexte le document proposé nous invite à nous interroger tout d’abord sur ceux qui seront plus tard appelés « Les oubliés de la mémoire », pour ensuite aborder le réveil de la mémoire du génocide juif et enfin nous intéresser au rôle des historiens face au réveil de ces mémoires.

En effet, Beaucoup de victimes de la Seconde Guerre mondiale sont oubliées au lendemain du conflit : Les prisonniers de guerre, symboles de la défaite de 1940, ont été discrets et peu écoutés après la Libération. On parle alors de "mémoire repliée". Il en est de même pour les Juifs. Leur retour des camps allemands provoque une vive émotion mais la société française est peu réceptive au souvenir du génocide et beaucoup d'entre eux restent très discrets sur le sort qui a été le leur pendant la guerre. Incompris par la société française, ils sont confondus dans la mémoire de la déportation. En 1954, une "journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation" est instituée. En 1956, un Mémorial du martyr juif inconnu est inauguré mais il faut cependant attendre plusieurs années avant que la mémoire du génocide soit réellement mise en avant. C’est ce que l’on appelle le "grand silence". Enfin, le génocide des Tziganes est totalement occulté. Cela s'explique par la marginalisation qu'ils subissent avant, pendant et après la guerre. Il en est de même pour les crimes commis contre les homosexuels et autres minorités.

En outre, après la guerre, les témoignages des Juifs rescapés des camps de concentration, lorsqu'ils sont exprimés, sont peu entendus. Après le temps du refoulement vient le temps de l'anamnèse, c'est-à-dire de la prise de conscience des mémoires refoulées. Le procès d'Eichmann en Israël, en 1961, constitue un choc dans la mémoire du génocide : Ce procès libère la parole des témoins de la Shoah. Une mémoire émerge progressivement sur le sort particulier subi par les Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale. Les guerres des Six Jours (1967) et du Kippour (1973) mobilisent une partie de la diaspora juive, inquiète des menaces pesant sur Israël. L'expression du "négationnisme" (1987, Henry Rousso) et l'audience croissante qu'il rencontre, mobilise en réaction ceux qui veulent la reconnaissance du génocide des Juifs. Les différents travaux, ainsi que les procès permettent à la mémoire du génocide de s'intégrer progressivement dans la mémoire nationale : En 1978, Serge Klarsfeld, fils de déportés, publie le Mémorial de la déportation des Juifs de France dans lequel il recense les 78 000 victimes des déportations en France. Serge Klarsfeld et sa femme Beate adoptent une "stratégie judiciaire". Ils pourchassent les criminels nazis, en s'appuyant sur la loi de 1964 qui rend imprescriptibles les crimes contre l'humanité. En 1985, Claude Lanzmann réalise Shoah, un reportage de 10 heures expliquant le génocide et s'appuyant sur des témoignages et des prises de vue sur les lieux du génocide, comme nous l’expose la fin  du document. En 1987, le procès de Klaus Barbie, chef de la Gestapo lyonnaise et responsable de la torture et de l'exécution de Jean Moulin, le condamne à la perpétuité. En 1997, le procès du haut fonctionnaire Maurice Papon établis désormais clairement la complicité de l’appareil d’état dans les déportations.

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