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Cours d'histoire : L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale (1944-1972)

Cours : Cours d'histoire : L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale (1944-1972). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2019  •  Cours  •  683 Mots (3 Pages)  •  759 Vues

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Chapitre 1 (histoire) : L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale (1944-1972)

Mémoire : présence sélective des souvenirs du passé dans une société donnée. Elle est souvent plurielle et conflictuelle, la mémoire montre la manière dont l'histoire est vécu par une population.

L'histoire a pour vocation de restituer le passé de la manière la plus objective possible. Elle s'appuie sur l'étude critique des sources (écrites, orales, archéologiques).

Rappel : En 1940, le maréchal Pétain met en place le régime de Vichy et collabore avec l'occupant nazi.

La France est divisée, entre collaborateurs et résistants.

I) Construction d'une mémoire officielle unanimement résistante après la Libération

Le général De Gaulle choisit de faire de Vichy une parenthèse dans l'histoire de France pour montrer l'unité nationale et créer l'image d'une France unanimement résistante. C'est qu'appelle Henry Rousso le « mythe résistancialiste ».

En 1944 a lieu l’Épuration qui est la mise à l'écart des collaborateurs du régime de Vichy et l'Allemagne nazie en France.

Elle est d'abord sauvage : environ 10 000 morts assassinés par la foule et engendre des actes comme la tonte des femmes qui sont accusées de « collaboration horizontale ».

Puis, le Gouvernement provisoire de la République Française ou GPRF met en place une épuration légale. Sur 125 000, 50 000 sont condamnés pour intelligence avec l'ennemi.

Le mythe d'une France résistante est appuyée par les gaullistes et les communistes.

Les crimes du régime de Vichy sont tus ainsi que la participation active de l'administration française dans la déportation des juifs.

De plus, le monde culturel met aussi en avant cette image, comme en 1946 avec le film La Bataille du rail de René Clément qui montre la résistance des cheminots.

En 1950 dans le contexte de la Guerre Froide, les mémoires commencent à se diviser. Le parti communiste se proclame « le parti des 75 000 fusillés ».

La bipolarisation mémorielle gaulliste / communiste laisse place à d'autres mémoires.

La mémoire juive reçoit une faible tribune.

En 1958, De Gaulle retourne au pouvoir et entretient le mythe résistancialiste par le biais notamment de nombreuses cérémonies et commémorations.

Le transfert des cendres de Jean Moulin au panthéon illustre cette volonté de construction d'unité résistante.

II) Remise en cause de l'image résistante à partir des années 1970

A- Des ouvrages vecteurs d'une vérité?

Un documentaire et un livre sont notamment à l'origine de la remise en question du mythe résistancialiste.

En

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