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Conseil National de la Résistance

Étude de cas : Conseil National de la Résistance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Février 2021  •  Étude de cas  •  710 Mots (3 Pages)  •  728 Vues

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PPO du 15 Mars 1944 : le programme du CNR

Jean Moulin, résistant de la seconde guerre mondiale, crée le Conseil National de Résistance, qui se réunit pour la première fois le 27 Mai 1943. Placé sous l’autorité du général de Gaulle qui dirige le gouvernement provisoire, et a qui sera remis le programme le 28 août 1944, le CNR est un organe représentatif des organisations clandestines, syndicats et partis politiques (cf doc 1), et dont le but est de diriger et coordonner tous les mouvements de la résistance intérieure Française. Il est composé de six formations politiques, deux organisations syndicales, quatre mouvements de la zone nord, trois de la zone sud, un commun aux deux zones, et du président Jean Moulin, qui sera succédé par Georges Bidault.

Ce conseil national, né dans la clandestinité, est le symbole d’un consensus, qui adoptera, l’année suivant l’arrestation de Jean Moulin, le programme du CNR, le 15 Mars 1944. Ce programme d’actions à mettre en œuvre symbolise un renouveau démocratique, car leur but ultime est « l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français », (cf doc 2). Le programme établit l’idée d’une « véritable démocratie économique et sociale » en ce qui concerne les travailleurs, qui se traduira le 22 février 1947 par un congrès organisé au Parc des expositions de la porte de Versailles, qui a pour but d’organiser le plan complet de sécurité sociale, mit en place suite à l’Ordonnance du 4 octobre 1945, afin de protéger le travailleur, le défendre contre les fléaux sociaux, et lui donner un maximum de garanties (cf doc 3). Ainsi, les systèmes d’allocations familiales, d’indemnisation des accidents du travail, et d’assurances sociales sont tous regroupés au sein du plan de Sécurité Sociale.

Ce programme symbolise également le retour à la liberté, afin d’établir une totale rupture avec le régime de Vichy : on parle désormais d’un retour à la liberté de pensée, de conscience, d’expression, de presse, d’association, de réunion, de manifestation… Mais également et surtout le retour au respect de la personne humaine, qui s’oppose à une catégorisation,

et a une hiérarchisation, dont la race aryenne serait au sommet.

On parle aussi d’un retour à l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi, prônée et mise en place par la DDHC de 1789.

De plus, certains extraits du programme du CNR inspirent des réformes prises plus tard lors de la Libération : c’est le cas de la sécurité sociale, mais également de la création des comités d’entreprises (février 1945), afin que les travailleurs participent à la direction de l’économie, de la création d’un commissariat général au Plan, d’Ordonnances sur la liberté de la presse, de nationalisations, et du projet de réforme du système éducatif Langevin-Wallon.

Cependant, le projet Langevin-Wallon, qui prévoit la mise en œuvre de la démocratisation de l’enseignement ne sera finalement pas mit en place, suite au départ des ministres communistes du gouvernement (abandon en juin 1947), au même titre que le suffrage universel, censé rendre la parole au peuple français, n’inclut pas le droit de vote des femmes dans le programme du CNR.

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