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Bipolarisation : La guerre froide et le monde bipolaire

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Par   •  28 Mars 2022  •  Cours  •  2 304 Mots (10 Pages)  •  950 Vues

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BIPOLARISATION ET ÉMERGENCE DU TIERS-MONDE (1948-1975)

La guerre froide et le monde bipolaire

 

Comment la rupture entre les deux surpuissances entraîne t-elle une bipolarisation du monde ?

A - La bipolarisation du monde

1. Deux modèles idéologiques opposés

  • Après 1947 :  rupture entre les 2 superpuissances (États-Unis et URSS)

→plonge le monde dans la guerre froide et entraîne sa bipolarisation.

 

  • Les États-Unis défendent l’économie de marché, le libre-échange et la démocratie libérale (pluripartisme, libertés fondamentales).

 1947 : proposent un plan d’aide aux pays d’Europe qui respectent ces valeurs (plan Marshall) → aide  acceptée par les pays d’Europe de l’Ouest +  répartition par une organisation européenne : l’OECE.

  •  À l’opposé des États-Unis, l’URSS ( pays communiste, dirigé par un parti unique) .

 En Europe de l’Est, Staline accentue la soumission des démocraties populaires en faisant placer à la tête des États des staliniens inconditionnels et dociles. Les économies nationales se calquent sur le modèle soviétique, avec une planification impérative et la nationalisation des entreprises. Les relations économiques entre les démocraties populaires et l’URSS sont intensifiées par le COMECON (24 janvier 1949).  

  •  En 1949, le dirigeant communiste Mao Zedong s’empare du pouvoir en Chine et installe à son tour un régime communiste. La République populaire de Chine s’aligne économiquement (collectivisation) et politiquement (parti unique, culte de la personnalité de Mao) derrière l’URSS de Staline.

2. Les systèmes d’alliance renforcent les blocs

  • Les  deux  Grands  renforcent  les  relations  diplomatiques  et  militaires  au  sein  de leurs camps respectifs.  

  •  Les États-Unis signent le 4 avril 1949 une alliance défensive, le traité de l’Atlantique nord, avec le Canada et dix pays européens, qui crée une organisation militaire sous commandement américain (l’Organisation du traité Atlantique nord, OTAN). Les États-Unis signent aussi des pactes régionaux (pactes de Rio et de Bagdad, ANZUS et OTASE) et des alliances bilatérales (Japon, Taïwan, Sud-Vietnam, Corée du Sud) pour contenir l’expansion du communisme dans le monde.  
  • De son côté, l’URSS signe un traité d’assistance mutuelle avec la nouvelle République populaire de Chine en 1950. Elle renforce aussi ses liens avec les démocraties populaires d’Europe de l’Est dans une alliance militaire, le pacte de Varsovie (14 mai 1955).

3. Course aux armements et compétitions

  • À partir de 1948, par une intense propagande, chaque camp se présente comme facteur de paix et de prospérité dans le monde, à l’inverse de l’adversaire.  
  • En 1949, l’URSS se dote de l’arme nucléaire et les deux Grands se lancent dès lors dans une course  aux  armements.  C’est  pourquoi  ils  n’entrent  pas  directement  en confit l’un contre l’autre, car une guerre directe pourrait dériver en une déflagration nucléaire entraînant leur destruction mutuelle.  

  • Après la mort de Staline en mars 1953, la guerre froide baisse d’intensité. Son successeur, Nikita Khrouchtchev, adopte à partir de 1956 une ligne de coexistence pacifique entre les blocs. La rivalité entre les deux superpuissances se traduit par la course à l’espace où se joue le prestige de chacune et qui débute par des succès soviétiques (1er satellite Spoutnik en 1957 ; Youri Gagarine, premier homme dans l’espace, 1961). Les compétitions sportives deviennent aussi un moyen de montrer la supériorité de son camp (nombreuses victoires soviétiques aux Jeux olympiques de 1956 et 1960).

B Les grandes crises de la guerre froide

1. Les crises de Berlin (1948 et 1961)

  • La première crise entre les deux Grands se situe à Berlin, occupée militairement par les troupes des quatre pays vainqueurs depuis 1945. Berlin-Ouest, tenue par les Alliés occidentaux, est située dans la zone d’occupation soviétique et représente un bastion avancé du monde occidental en pleine Europe communiste.

  •  Staline espère s’emparer de la totalité de Berlin en asphyxiant Berlin-Ouest par un blocus (24 juin 1948). Les Américains ripostent par un gigantesque pont aérien qui permet de ravitailler la ville. Au bout d’un an, l’URSS cède et rétablit les communications terrestres (mai 1949). Cette crise amène la création de deux États en Allemagne : la République fédérale allemande (RFA) alignée sur les États-Unis (mai 1949) et la République démocratique allemande (RDA), alliée de l’URSS (octobre 1949).
  •  À la fin des années 1950, la crise porte sur le statut de Berlin. Les Soviétiques voudraient en faire une ville «libre» démilitarisée. Le refus occidental et le départ massif d’Allemands de l’Est fuyant la RDA en passant par Berlin-Ouest conduisent le dirigeant de la RDA Walter Ulbricht, appuyé par Staline, à construire un mur de séparation entre les parties Est et Ouest de la ville en août 1961. En 1963, le président américain John F. Kennedy se rend à Berlin-Ouest et présente le mur comme le signe de l’échec du système communiste. Mais le rideau de fer entre les deux Europe, qui épargnait jusqu’à présent Berlin, est désormais achevé.

2. La guerre de Corée (1950-1953)

  • La guerre de Corée éclate en juin 1950, lorsque la Corée du Nord communiste envahit la Corée du Sud. L’absence de l’URSS au Conseil de sécurité de l’ONU permet aux États-Unis d’intervenir à la tête d’une coalition de plusieurs pays pour défendre la Corée du Sud contre les soldats nord-coréens. L’armée nord-coréenne recule mais elle est épaulée par des «volontaires du peuple» chinois envoyés par Mao Zedong, et les forces onusiennes se retirent à leur tour.  

  • L’armistice signé à Panmunjom le 27 juillet 1953 suspend le confit, et la Corée reste divisée en deux pays aux régimes opposés, de part et d’autre du 38e parallèle. La guerre, qui aboutit à un statu quo, a fait plus de 3 millions de morts parmi les militaires et civils coréens, et a failli entraîner un bombardement nucléaire de la Chine par les États-Unis.

3. La crise de Cuba (1962) précède la Détente

  • La coexistence pacifique après 1956 n’empêche pas le déclenchement d’une nouvelle crise à Cuba en octobre 1962. Depuis 1959, Cuba est dirigé par Fidel Castro, qui est devenu un allié de l’URSS. En octobre 1962, les États-Unis découvrent que les Soviétiques installent dans l’île des missiles nucléaires qui menacent le territoire américain. Le président Kennedy décide alors l’ interception de tout navire soviétique se dirigeant vers Cuba. Une guerre entre les deux Grands peut être déclenchée à tout moment. Mais l’URSS  finit  par  accepter  de  rapatrier  ses  missiles  contre  des engagements américains: la garantie qu’ils n’interviendront pas à Cuba pour renverser Castro et le démantèlement des missiles américains installés en Turquie.  

  • Après  la  crise  de  Cuba,  Kennedy  et  Khrouchtchev  comprennent  la  nécessité  de renforcer  le  dialogue.  Ils  établissent une ligne téléphonique directe (téléphone rouge) et amorcent une période de relation pacifiée appelée la Détente (1963-1979). Mais celle-ci n’exclut pas les conflits indirects (guerre du Vietnam à partir de 1964) et s’accompagne du renforcement de la compétition  entre  les  deux  Grands  et  de  l’accélération  de  la course aux armements nucléaires.

L’émergence du tiers-monde et de nouveaux acteurs internationaux

Comment de nouveaux acteurs des relations internationales parviennent-ils à émerger dans le cadre du monde bipolaire ?

A - De la décolonisation au tiers-monde

1. La décolonisation de l’Asie et de l’Afrique

  • Les puissances coloniales sortent très affaiblies de la seconde guerre mondiale. les États-Unis et l’URSS se montrent favorables à la décolonisation, et l’ONU proclame le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Dans toute l’Asie et l’Afrique, les peuples réclament leur indépendance.

  • La décolonisation commence en Asie après la guerre. Le royaume-uni est prêt à la décolonisation et ses colonies obtiennent leur indépendance à la suite de négociation (l’inde et le Pakistan en 1947). Mais la France et les Pays-Bas, qui veulent conserver leur empire, sont secoués par des guerres d’indépendance.
  • La décolonisation de l’Afrique est plus tardive. La France reconnaît l’indépendance de la Tunisie et du Maroc en 1956 mais considère que «l’Algérie, c’est la France» et l’Algérie ne l’obtiendra qu’après huit ans de guerre (1954-1962). La plupart des colonies d’Afrique noire accèdent à l’indépendance de façon pacifique en 1960 et dans les années qui suivent.

2. L’émergence du tiers-monde

  • Les pays nouvellement indépendants d’Asie et d’Afrique se réunissent à Bandoeng en Indonésie en 1955. lors de la conférence, ils manifestent leur soutien aux luttes anticoloniales et leur volonté de ne plus être dominés, ni par les anciennes puissances coloniales, ni par les états-unis ou l’URSS. ils forment le tiers-monde.

  • La plupart de ces pays, auxquels se joignent la Yougoslavie et Cuba, se retrouvent à Belgrade en 1961 pour former le mouvement des non-alignés, qui revendique l’indépendance à l’égard des deux blocs.
  • Mais ils se soucient surtout de sortir du sous-développement. en 1964, à l’ONU, ils obtiennent la création de la CNUDED et constituent le groupe des 77 pour défendre leurs intérêts économiques communs sur la scène internationale.

B De nouveaux acteurs internationaux

1. Les guerres d’Indochine et du Vietnam (1945-1975)

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