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Analyse de document affaire Dreyfus

Synthèse : Analyse de document affaire Dreyfus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2020  •  Synthèse  •  651 Mots (3 Pages)  •  1 020 Vues

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Elma                                              Analyse de document sur l’Affaire Dreyfus :

VERGEROLLE

1GB  

Le document étudié est un lettre intitulée « j’accuse » publiée dans le journal républicain l’Aurorale 13 Janvier 1898. Ce document textuel rédigé par l’écrivain et journaliste Emile Zola vise à dévoiler l’Affaire au grand public, remettant en cause la crédibilité de l’armée et de la justice. Cette lettre sera l’objet d’une forte division au sein de la population française entre Dreyfusard (socialistes radicaux et républicains modérés) et anti-dreyfusard (nationalisme et antisémitisme) qui se traduit, par la suite comme la séparation entre la droite et la gauche. Cette affaire débouche sur 12 ans de conflits sociaux et de manifestations violentes.

Dans quelles mesures peut-on considérer l’Affaire Dreyfus comme une crise majeure de la III ème république ?

    Il s’agit de s’intéresser d’abord à l’Affaire en elle-même puis à sa médiatisation.

       J’accuse est un réquisitoire Dreyfusard, le but étant de prouver l’innocence du colonel Dreyfus ( condamné pour haute trahison à la place du commandant  Walsin Esterhazy ) et de montrer le caractère antisémite de la condamnation. « J’accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam (d’avoir été l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire […], d’avoir ensuite défendu son œuvre néfaste depuis trois ans, par les machinations les plus coupables. » Le colonel Dreyfus est alors déporté sur l’ile du Diable depuis 4 ans, ce passage montre que cette affaire n’est pas seulement une erreur judiciaire puisqu’elle est volontaire : « l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire ». J’accuse le général Billot (3) d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées […] pour sauver l’état-major compromis. Ici, l’auteur compromet l’ensemble de l’état major puisqu’il met en lumière le manque de transparence et de justice dans l’affaire.Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour ! J’attends. » L’auteur est condamné à un an de prison et a une amende pour diffamation. L’auteur est conscient de l’impact de sa lettre. L’affaire est une occasion pour les nationalistes de diffuser leurs idées et tenter de renverser la république, en 1898 Charles MAURAS crée la  fondation de l’action française ( monarchiste et antisémite), cette fondation incarne la menace que représente ce conflit pour le république. Les modérées et les radicaux défendent le régime et l’ordre est finalement rétabli avec l’arrestation des chefs nationalistes.

Tout compte fait, l’affaire a permis aux nationalistes de propager l’antisémitisme menaçant ainsi l’équilibre de la III ème république.

           Cet équilibre est menacé davantage avec la médiatisation de l’affaire, l’affront entre Dreyfusard et anti-Dreyfusard se fait aussi dans la presse : « J’accuse les bureaux de la guerre d’avoir mené dans la presse, particulièrement dans l’Eclair et dans l’Echo de Paris une campagne abominable, pour égarer l’opinion et couvrir leur faute. ». Le journal est vendu à environ 200 000 exemplaires ce qui montre l’intérêt du public pour ce sujet cette affaire d’espionnage est désormais une affaire publique. « L’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice. » Cette lettre permet au général Dreyfus d’être jugé une seconde fois et de bénéficier de la  grace présidentielle.

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