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Vladimir Nabokov

Étude de cas : Vladimir Nabokov. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2019  •  Étude de cas  •  1 399 Mots (6 Pages)  •  457 Vues

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La Harga  est Haram mais le Hogra est Halal

Le ministère des Affaires religieuses appuie la dernière fatwa du Haut Conseil islamique (HCI) qui a déclaré « haram (illicite) » la « harga ». Intervenant, aujourd’hui au Forum de la radio nationale, le directeur de l’orientation religieuse et des prêches au ministère, Noureddine Mohamedi, affiche le soutien de son département à la décision exprimé par l’institution que présidet Bouabdallah Ghlamallah.

Le jeune migrant algérien qui a trouvé la mort à la fleur de l’âge dans les geôles espagnoles, sans oublier ceux qui périssent dans l’indifférence en tentant de rejoindre la rive nord, nous renvoie encore une fois et de façon alarmante, à la problématique de ce phénomène récurrent qui n’a jamais été pris au sérieux par les hautes autorités et face auquel, on reste les bras croisés, pour ne pas dire en position de spectateurs. Une tragédie nationale qui mérite un débat national, de grande envergure, comme on le fait pour des questions politiques et économiques car la jeunesse, ressource humaine sur laquelle, rien ne pourra être fait, reste la véritable richesse du pays.  En Algérie et pendant longtemps, les gens ont été forcés de fuir leur pays du fait de pauvreté en quête d’une vie meilleure. Mais de nos jours en Algérie « d’el iza w’el karama », les causes actuelles qui encouragent les jeunes à abandonner leur pays ne sont plus les mêmes qu’avant... « EL HOGRA », le chômage, la bureaucratie, l’inégalité des chances, la baisse totale du pouvoir d’achat et la pauvreté, la corruption, l’ignorance, les pistons « El maarifa», l’insécurité, l’exclusion des cadres, le terrorisme administratif, la mauvaise gestion du pouvoir... Et aussi l’imaginaire de l’autre coté de la méditerranée. Dans une Algérie qui compte plus de 70% de jeunes qui devaient représenter la plus grande richesse du pays, à même de prendre à bras-le corps,  le renouveau de l’économie nationale, le constat est des plus amers. Les années de faste et d’opulence auraient pu, canaliser, fructifier cette énergie pour en faire une force  de l’économie nationale, ai lieu de cela, cette force demeure passive et emplie de désespoir.

Conséquence d’une gestion défaillante, orientée uniquement sur la manne pétrolière, l’Algérie se retrouve avec un potentiel en ressources humaines, inexploité, au moment où le besoin en forces vives se fait hautement ressentir, notamment lorsque les impératifs et les urgences de la conjointure  actuelle, imposent le passage d’une économie de rente, à une économie productive.

Conséquence de cette politique d’ostracisme et de négligence, les jeunes évoluent avec ce mal-vivre d’être des laissés-pour-compte et de vide au point de tenter d’aller voir ailleurs où l’herbe est plus verte. Si certains réussissent à trouver leur bonheur, pour beaucoup d’autres, c’est le malheur qui les attend.

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Les grèves et la harga : haram ou pas haram ? Depuis plusieurs semaines, des débats juridiques surréalistes ont lieu entre des autorités religieuses pour savoir si la grève des enseignants ou encore le fait d’embarquer vers l’Europe était autorisé sur le plan religieux, ou bien haram.

On a dit qu’on va faire la grève juste pour deux jours, après quoi, on revient au travail. Est-ce que le salaire qu’ils (les grévistes, ndlr) ont reçu et qui correspond à ces deux jours sans travail est licite ou pas?», s’est par exemple récemment interrogé Bouabdallah Ghoulamallah, le président du Haut Conseil Islamique. Pour son collègue de la même institution, Kamel Bouzidi, le président de la commission des fatwa, au sein du HCI, la chose est entendue : il n’est pas licite d’embarquer. «Les jurisconsultes se sont mis d’accord sur le fait que si la mer pouvait présenter un danger de mort, il n’est pas licite d’embarquer », a-t-il décrété s’agissant de la harga.

Mais là, un autre débat a surgi : ces avis juridiques constituent-ils des fatwas ou pas ? Pour le président du HCI : non. «On n’a jamais dit que c’était un péché (qualification «juridique» avec valeur d’interdiction universelle, ndlr) que ce soit à propos de l’immigration clandestine ou des grèves!», a ainsi expliqué Ghoulamallah.

Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aissa, a tenté de ramener un peu de calme dans ce débat. « Ce n’est pas en décrétant la harga haram que le phénomène sera résolu », a-t-il déclaré en prenant soin de prendre ses distances avec ces polémiques, tout en prenant la défense des imams, des « soldats de la République », selon lui.

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