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Utilité comédie et tragédie du XVIIe et XVIIIe siècle

Dissertation : Utilité comédie et tragédie du XVIIe et XVIIIe siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Février 2019  •  Dissertation  •  1 298 Mots (6 Pages)  •  718 Vues

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Depuis la grèce antique, d’où elles tirent leurs origines, un très grand nombre de pièces de théâtre on été rédigées. Il est vrai qu’au XVII et XVIIIe siècle, elles ont permit l’émergence de nombreux dramaturges, la mise en scène du classicisme mais aussi le partage des idées des Lumières. Toutefois, est-il encore possible de nos jours, de trouver un intérêt à ces comédies et tragédies ? Très fortement estimées à leur époque, ces anciennes pièces pourraient peut-être l’être encore aujourd’hui.

        Tout comme la période à laquelle elles ont été écrites, tragédies et comédies du XVII et XVIIIe siècle, appartiennent au passé. Dès les premières pages d’une pièce, les lecteurs de notre temps sont frappés par la langue. En effet beaucoup d’expressions employées ont évolué au cours du temps. Ainsi, alors que le terme «amant» désignait des amoureux, il décrit actuellement un homme ayant des rapports intimes hors mariage. De même certaines expressions sont complètement tombées en désuétude tel que l’interjection «oui-da» qui était utilisée pour marqué l’enthousiasme.

        De plus, les comédies bénéficient généralement d’un élément de résolution parfaitement inattendu et très souvent improbable. Dans Tartuffe de Molière, le roi intervient soudainement et résout tous les problèmes. Il agit comme un deus ex machina, élément récurent dans les tragédies grecs, qui consiste en  l’intervention d’un dieu permettant de conclure un drame. Il est par conséquent compliqué de d’adapter ces solutions à notre réalité et donc d’en trouver une utilité. De même, les comédies sous l’Ancien régime sont inscrites dans leur temps, ainsi, elles critiquent la société qui leur est contemporaine. Les mœurs, ayant évolués, ces critiques ne sont donc pas toujours transposables dans notre contexte actuel. Molière, dans sa comédie ballet Le Bourgeois Gentilhomme, se moque de M. Jourdain, un riche bourgeois, qui veut imiter le comportement et le mode de vie des nobles. Cette critique n’a plus le même impact de nos jours puisque la société d’ordre d’ancien régime et son système de classes n’existent plus. Quant aux pièces tragiques, elles font le récit de mythes qui, par définition, mettent en scène des personnages fabuleux. Par exemple Antigone dans la pièce éponyme de Jean de Rotrou. Au XVII et XVIIIe siècle, les auteurs reprennent les tragédies grecs, leurs personnages légendaires, n’ont probablement jamais existés. Il est donc possible de s’interroger sur le véritable intérêt de ces pièces.

        En outre les nombreuses règles auxquelles le théâtre classique devait se plier n’étaient pas toujours bénéfiques. Autant l’unité d’action pouvait simplifier la mise en scène, autant la bienséance était réductrice. Elle avait pour objectif de ne pas choquer le public tant sur le plan moral, qu’esthétique. Violence et intimité physique, n’ont pas leur place sur scène, Comme le souligne en 1639 La Mesnardière dans Poétique, un auteur ne devait ainsi jamais faire «un subtil d’un Allemand ou un modeste d’un Espagnol !». En d’autres termes, les personnages étaient présentés tels que le public les imaginait ce qui conduisait donc au colportage de préjugés. 

        Certes, il est vrai que comédies et tragédies portent des marques du passé, néanmoins, elles ont su traverser les époques. En effet les grecs appréciaient le théâtre bouffon d’Aristophane, au Moyen Âge les gens s’amusaient des farces. Ainsi, tout comme les spectateurs de l’Ancien régime riaient devant les pièces de Molière directement inspirées des pièces antiques et des farces de la commedia dell’Arte; nous sommes encore aujourd’hui amusés et distrait par ces comédies. Les tragédies étaient également appréciées à l’époque et elles sont toujours jouées et regardées à l’heure actuelle. Lorsque Racine écrit Phèdre, sa passion interdite est dépeinte comme une maladie de l’âme et du corps qui la consument. La moindre faute est châtiée. Les thèmes de la souillure et de la pureté reviennent très souvent, la grande souffrance de l’héroïne vient de sa volonté d’être innocente et de son désir incestueux. Le spectateur peut-être prit de pitié pour ce personnage qui est à la fois victime de ses pulsions et coupable du malheur des autres. Preuve en est que même si le contexte change, les différents types de comiques font leur effet et que la moralité, les péripéties et dilemmes des tragédies parviennent encore à toucher le public.

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