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Poème "Lise" Victor Hugo - analyse linéaire

Commentaire de texte : Poème "Lise" Victor Hugo - analyse linéaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 038 Mots (5 Pages)  •  20 756 Vues

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Analyse linéaire 1 : Lise (poésie)

Le poème «Lise» est tiré du premier livre des Contemplations, nommé Aurore. Le recueil, publié en 1856 et écrit par Victor Hugo est une introspective sur la vie de son auteur.                                                                                                                 Dans ce poème, l’auteur nous évoque sa première histoire d’amour avec une jeune fille du nom de « Lise ». Le poète y décrit cette relation pure et innocente et considère cet amour enfantin d’un point de vue adulte. À travers ce texte, Hugo montre la pureté de son amour d’enfance à travers une description de l’innocence de leur relation et nous partage sa réflexion nostalgique sur ce souvenir amoureux.

D’abord, on relève des éléments qui décrivent la relation de ces deux enfants. Déjà leur âge : l’auteur nous dit : «j’avais 12 ans, elle en avait bien 16», Lise est donc plus vieille que lui. Cet écart d’âge est renforcé juste après par le parallélisme de construction du vers suivant : «elle était grande et moi j’étais petit» qui souligne leur écart de taille. Ensuite, le vers «pour lui parler le soir plus à mon aise» est répété deux fois en v.3 et en v.6 et montre le côté intime et timide de leur relation. L’auteur décrit aussi son attitude enfantine puisqu’il «venait s’asseoir près de sa chaise». Ce tableau amoureux est suivi de l’expression de la mélancolie et de la nostalgie de l’auteur. Il regrette le temps de la jeunesse et de l’insouciance comme le traduisent ces phrases exclamatives (vers 7et 8) dans lesquelles l’auteur porte un regard attendri et mélancolique sur cet amour enfantin révolu. L’anaphore qui suit (vers 9 et 10) souligne les deux métaphores présentes dans ces vers qui rappellent les jeunes amoureux qu’étaient Victor et Lise comparés à leur âge avancé au moment où écrit l’auteur. Ces deux questions rhétoriques et l’emploi du mot «jadis» soulignent le regret de l’auteur vis-à-vis de cette époque. Le vers suivant nous replonge dans l’histoire d’amour des deux enfants (vers 11). Construit en parallélisme, il caractérise la simplicité de leur relation et la parfaite correspondance sentimentale entre eux, du moins d’après le jeune garçon. Le vers suivant traduit quant à lui l’innocence et la pureté des deux jeunes gens : ils étaient «deux purs enfants, deux parfums, deux rayons». Cette énumération donne aux protagonistes une dimension presque angélique. Une nouvelle énumération, dans le champ lexical du conte, nous révèle le point de vue enfantin du poète (vers 13) qui considère Lise comme une pure création de Dieu. Les vers suivants (vers 15 et 16), avec la remarque du jeune garçon, montre sa volonté d’accéder à la connaissance mais aussi d’écouter la voix sa bien-aimée. Le trouble gagne Lise «elle évitait, craintive, mon oeil rêveur qui la rendait pensive» qui voit le désir innocent du garçon dans son regard, dont elle seule comprend le sens. La quatrième strophe est une énumération de tout ce qui compose l’univers de Hugo enfant (vers 19 à 24). Il cherche à épater Lise en lui partageant ses jeux, ses savoirs, sa fierté pour son père. Là aussi pour impressionner sa dame, il traduit des textes religieux en latin pour Lise et met en avant son instruction qui devient un prétexte pour jouer au grand : il se «penche sur son livre souvent» créant ainsi une proximité physique entre eux. La métaphore qui suit ce rapprochement (vers 29) exprime l’envoûtement de l’amour qui les enveloppe : leur relation est sous le signe de Dieu. Mais Lise, plus âgée qu’Hugo, se moque gentillement de lui. L’antithèse des vers 31 et 32 avec « enfant » et « mademoiselle » souligne le respect impressionné et la naïveté du jeune garçon en opposition à l’amusement dont fait preuve la jeune femme. Vient alors le passage érotique du texte : la phrase exclamative d’Hugo (vers 35) prend alors Dieu à témoin de cette scène où « sa joue en fleur toucha ma lèvre en feu. ». Le jeune garçon s’est laissé guider par l’instinct de son désir. Et ce vers offre comme une conclusion à cette histoire d’amour. L’écrivain adulte partage alors ses émotions au lecteur : pour lui, les amours de jeunesse sont de loin les plus sincères (vers 37 et 38). Puis il nous partage sa nostalgie avec une allégorie de la vie passée : « Et quand le soir vient avec la douleur ». qui traduit les regrets qu’ils portent avec souffrance dans son vieil âge. Hugo conclut alors en mettant en évidence (vers de fin) la breveté et la fragilité des amours de jeunesse mais aussi leur éternité dans l’esprit de celui qui les contemple au crépuscule de sa vie.

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