On ne badine pas avec l’amour, Alfred de Musset

Pierre Alyssa                           On ne badine pas avec l’amour

On ne badine pas avec amour est une pièce d'Alfred de Musset, publiée en 1834. Elle appartient à un genre entre la comédie et la tragédie, ne rentrant pas forcément dans la définition d'un drame romantique. Ces deux aspects d’On ne badine pas avec l’amour sont incarnés par les personnages eux-mêmes, parfois marionnettes, parfois fiers. Chacun de ces personnages pose la question de l'amour que recherche le plaisir ou le besoin et a sa propre définition de ce que cela peut être. Cette recherche incessante se déroule dans un cadre idyllique, reflétant, comme les personnages, les tensions sentimentales des personnages, accentuées par des barrières culturelles et sociales.

La pièce se déroule dans un château de chaque province, les personnages principaux sont Camille, une jeune fille du couvent, et son cousin Perdican, récemment bachelier. Dix ans après leur séparation, les deux jeunes gens se sont retrouvés dans ce château, où ils ont grandi, joué ensemble et où ils s'aimaient. Le baron (le père de Perdican) décide de marier Camille à Perdican avec l’aide de maître Blezius (gouverneur de Perdican) mais aussi de son ami maître Bridaine (curé du village). Pour Camille, ce mariage n'est pas un mariage d'amour, on ne peut pas forcer ce sentiment, du moins c'est ce qu'elle essaie de montrer à Perdican. Perdican, lui, aime Camille, tout comme au premier jour. Cependant, elle a choisi de consacrer sa vie à la religion et affirme que son amour appartient à son seul fiancé possible : Jésus-Christ.

Camille explique à Perdican que pendant ses dix années au monastère, on lui avait appris à ne pas croire à l'amour. Les religieuses qui restaient en sa compagnie étaient pour la plupart déçues par l'amour. Camille a annoncé dans la scène 5 de l'acte II qu'elle quitterait Perdican parce qu'il ne pouvait pas changer sa peur des hommes et la dangereuse mentalité de « l’amour », et elle lui a dit à moitié que c'était pourquoi elle avait refusé de l'épouser. Par conséquent, elle a décidé de retourner au monastère et de consacrer sa vie à Dieu. Perdican a alors critiqué l'éducation religieuse et les religieuses. Même ainsi, Camille cache toujours ses sentiments pour Perdican par pure fierté.

     Elle envoie ensuite une lettre à une religieuse de son couvent, expliquant qu'elle a tout fait pour être détestée par Perdican, et où elle prétend que Perdican est bouleversé par son refus de se marier. Perdican tombe sur cette lettre. Laissant la fierté et la vanité le dominer, il décide de la tromper en séduisant Rosette, une jeune paysanne, sœur adoptive de Camille, en espérant que Camille sera jalouse. Il donne donc rendez-vous à Camille afin qu'elle puisse assister à la scène.

Camille apprend de sa gouvernante, Dame Pluche, que Perdican a sa lettre. Ainsi, elle comprend la raison du comportement de Perdican et imagine une astuce pour lui montrer son erreur. Elle dit à Rosette que Perdican se moque d'elle et ne l'aime pas, et elle lui prouve en la cachant derrière une tapisserie, tout en invitant Perdican, qui tombe dans le piège et lui révèle ses sentiments. Rosette s'effondre alors et Camille demande à Perdican de prendre ses responsabilités et de l'épouser, pensant qu'il n'aura pas le courage de s'en sortir. Alors qu'il continue d'accepter ses erreurs en épousant Rosette, même si leurs rangs sociaux ne sont pas équivalents et contre l'avis de son père, Camille est submergée par ses sentiments, qu'elle tente en vain de cacher au Perdican.

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