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Littérature d'Idées: lettre iroquoise de Jean Henri Maubert de Gouvest

Commentaire de texte : Littérature d'Idées: lettre iroquoise de Jean Henri Maubert de Gouvest. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Décembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 396 Mots (6 Pages)  •  620 Vues

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1ère CORRECTION COMMENTAIRE

LETTRE IROQUOISE, Jean-Henri MAUBERT DE GOUVEST.

INTRODUCTION

Le Canada est devenu une province française, une colonie depuis Jacques Cartier. La France et l’Angleterre se partagent une partie de l’Amérique du nord. Les auteurs français ont été inspirés par l’influence des récits de voyageurs. Il y a eu quelques indiens qui sont venus en France dont Montaigne fait écho dans son œuvre, les Cannibales.

Au XVIIIème siècle, l’esprit des Lumières se manifeste sous différentes formes dont les récits épistolaires dont Montesquieu est un grand représentant et la découverte du Canada.

Ce sont des étrangers qui ont un regard innocent (principe du bon sauvage).

PB : Comment à travers le regard innocent « naïf » de l’iroquois, une satire sociale se développe-t-elle ou se manifeste-t-elle ?

OU comment le regard innocent permet une satire sociale ?

OU comment à travers une lettre fantaisiste, une réflexion se développe-t-elle ?

Tout d’abord, nous découvrirons une lettre surprenante d’un iroquois adressée à son ami resté dans son pays. Puis, nous aborderons les thèmes abordés par l’iroquois. Enfin, nous verrons que ce texte est un apologue sur la société.

PLAN PROPOSE

I La lettre surprenante d’un iroquois à son ami

  1. Caractère épistolaire
  • Indices ou marques épistolaires (les caractéristiques)
  • Le JE ligne 1 identifié à l’Iroquois qui écrit à Alha, son ami. Il l’interpelle : situation de communication
  • Proximité malgré la distance
  • Tutoiement : marque des sauvages
  • Ligne 12 : « le croirais-tu, cher ami ? » Alha est son chef de tribu et il lui fait un compte rendu de son voyage. On voit une dimension épistolaire qui se retrouve tout au long du texte et qui donne une dimension vivante.

  1. Caractérisation de la naïveté et sauvage de l’iroquois
  • On est dans la tête de l’iroquois, on le découvre avec un regard différent
  • Sa naïveté et son bon sens
  • Il croit en la magie
  • Derrière son côté naïf, on redécouvre un monde social que nous n’avons plus l’habitude de voir car trop familier
  1. Aspect invraisemblable
  • Côté fictionnel de la lettre
  • Présent d’énonciation. Champ lexical d’une forme de plaisir, de bonheur, magie « enchanté », ligne 2 « il faut que ma raison » allégorie qui s’oppose à la magie : antithèse, thème de la tentation, de l’enchantement. « vaincre » mort fort et vocabulaire épique passionnel. Ligne 3 : idée du rêve caractéristique d’une forme de bonheur. L’adverbe qui donne un aspect définitif « parfaitement » qui signifie la perfection.
  • La ponctuation est fantaisiste, énumération « je ne souffre » dimension simple du personnage. C’est quoi être heureux ? C’est ne pas avoir faim, ni mal, ni avoir soif. C’est l’idée du bonheur simple.

II Thèmes abordés par Iroquois

  1. L’Occident caractérisé comme paradis sur terre.
  • Ligne 5 « leurs lits sont faits pour leurs délices » : retour à la chaire différente de celle que l’on mange, aspect sensuel et sexuel. Ligne 5 : « voitures vont très vite » « enlever » « légereté » « je suis venue en volant » : côté amusant et magique. Nantes était un port important au XVIIIème siècle. Allitération en d permet d’insister sur le côté magique sur les découvertes. Allusion à Montesquieu qui parlait des immeubles comme des maisons superposées les unes sur les autres. A la ligne 17 , les évènements météorologiques représentent pour l’iroquois le bonheur simple.
  1. Dimension magique édénique de la découverte de la France (éloge du luxe que l’iroquois découvre)
  • la ligne 9 périphrase « les matières inanimées » pour signifier l’argent. Cette périphrase insiste sur le fait que les indiens ne connaissent pas l’argent, naïveté du propos, il y a un côté invraisemblable de l’affaire.

ligne 9 : « j’ai eu longtemps une erreur dans l’esprit » : il a longtemps réfléchi. « J’en rougis » : il s’exprime d’une manière forte.

  • Ligne 10 : « j’ai cru que les âmes de nos sages iroquois venaient après la mort jouir dans ces contrées voluptueuses » : il croit que les iroquois se réincarneraient et viendraient après la mort dans les contrées voluptueuses du civilisé. C’est risible.
  1. Avec lieux magiques (opéra)
  • Ligne 16, « hier » adverbe de temps, déictique (marque l’oralité) n’a aucune valeur chiffrée. Il est ivre de plaisir : notion d’ivresse. Le « on » pronom impersonnel marque le suspens dans la mesure où c’est un endroit si charmant, c’est à nous de deviner.
  • Il ne dit pas le mot « théâtre », montée de la dramatisation. « rien de semblable » avec le côté hyperbolique. « là  on s’assemble » : notion de initié, notion de réunion religieuse, lieu de l’assemblée des citoyens, de loi.
  • « Temple de la divinité » : métaphore. Il confond le théâtre avec un lieu religieux * ligne 19 ; « dieu habite en eux » : théorie chrétienne, la lumière est en vous.
  • « habitation » pour décrire le théâtre et créer le suspens.
  • « adorations nocturnes » : rites religieux ? il le croit.
  • « le grand esprit » : Dieu. Il croit en sa mystification car il parle de « faveurs » ligne 20. Il décrit le théâtre comme un lieu de magie ligne 20.
  • Comparaison ligne 20 « des hommes brillants comme le soleil »,
  • ligne 21 : machinerie « monter aux cieux ».
  • Ligne 22 il croit comme un enfant.  
  • Par exemple, l’arrivée à la gare de la Ciotat du train, film des frères Lumières 1896, les gens étaient sous leur siège car ils croyaient que le train allait sortir de l’écran. Il parle des décors machineries, côté vivant ligne 22 « représente toi » : il s’adresse aussi au lecteur.
  • Ligne 24 : comparaison avec les origines de leur religion. Il a une vision de la représentation du théâtre comme un microcosme, comme si l’homme était capable de reproduire le monde à la ligne 26.

  1. Mais qui connaît les inégalités
  • Ligne 11 « Mais j’ai été bientôt détrompé par les crimes », le mot « crime » est un mot très fort. Le civilisé appellerait plutôt des inégalités sociales et non des crimes. L
  • Ligne 12 « le croirais-tu cher ami ? » il refuse avec le mot « impossible »
  •  ligne 13 l’idée selon laquelle la réincarnation dans les pays occidentaux des meilleurs iroquois n’est pas possible d’un point de vue morale.

III Texte qui est un apologue sur la société

  1. Dispositif satirique

Le lecteur se met dans la tête de l’Iroquois pour mieux voir les défauts qu’il ne voyait pas  (côté argumentatif)

  •  Périphrase « liqueurs divines » : alcool. Les indiens avaient été victimes de l’alcoolisme par les occidentaux afin de les affaiblir et de les aliéner, un moyen pour mieux les dominer. Sorte d’apologue : le lecteur n’est pas dupe
  1. Dénonciation de l’inégalité sociale
  • Les iroquois ne connaissent pas les inégalités car chez eux il y a une entraide.

L’iroquois n’arrive pas à faire la connexion entre le bonheur, le luxe et la société inégalitaire. Il ne sait pas qu’une société égalitaire ne produit pas de luxe. Il y a ici un lien avec la lettre 106 de Montesquieu, lien entre inégalité et progrès économique. En fait le superflu nous est très nécessaire et les hommes aiment se distinguer les uns les autres dans une société qu’ils veulent égalitaire.

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