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Lettre de Guizot aux instituteurs

Commentaire de texte : Lettre de Guizot aux instituteurs. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  3 632 Mots (15 Pages)  •  1 430 Vues

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François Guizot naît le 4 octobre 1787 à Nîmes. À cette période "l'édit de Fontainebleau", connu également sous le nom de "révocation de l'édit de Nantes", signé le 18 octobre 1685 par Louis XIV est encore en vigueur et oblige les membres de l’Église Réformée, dont la famille de François Guizot fait parti, à vivre dans la clandestinité. Cet édit prendra fin peu après sa naissance, en novembre 1787. Son père, un avocat du nom d'André Guizot, participera à la Révolution Française au côté des Girondins où il finira sur l'échafaud le 8 avril 1794, juste avant la Terreur. François dans les pas de son père préparera une carrière d'avocat qu'il abandonnera pour une carrière journalistique. Cela lui permit de rencontrer une aristocrate libérale défortuné, Pauline de Meulan, qu'il épousa en 1812. Lors de la première Restauration il contribue à la préparation de la Charte. Il partira en exil avec la cour du roi Louis XVIII lors du retour de l’empereur Napoléon Ier. Lors de la seconde Restauration il s'engagera fortement dans le camp des doctrinaires, soutenant une monarchie constitutionnelle, camp qui sera interdit après l'assassinat du duc de Berry le 14 février 1820. De cette période à celle de la Monarchie de Juillet il publiera plusieurs écrit, autant historique que politique, participera à différente revue de la presse libérale ce qui lui vaudra d'être apprécié des groupement de gauche et de la jeunesse. Il choisira par la suite de prendre le parti de Louis-Philippe et dira à ce moment là que : «  La Charte sera désormais une vérité. ». Il fut successivement ministre de l'Intérieur puis ministre de l'Instruction Publique à partir de 1832. Il restera cependant dans les mémoires grâce à ce que l'on appelle la « loi Guizot » du 28 juin 1833. Le mois d'après il écrivit ce que l'on connaît comme « La lettre de François Guizot aux instituteurs » qui est le document étudié.

Cette lettre qui est un extrait du circulaire du ministre de l'Instruction publique aux instituteurs « transmets la loi du 28 juin dernier [1833] sur l’instruction primaire, ainsi que l’exposé des motifs qui l’accompagnait ». La lettre prend une forte forme déontologique en donnant une mission aux instituteurs.

La lettre fut envoyée de Paris le 18 Juillet 1833 mais nous ne savons pas quand elle fut reçu par les instituteurs des différents régions de France, cela à put prendre un certain temps puisque l'acheminement du courrier postale se fait grâce aux chevaux encore à cette époque.

Après les soulèvement des « Trois Glorieuses » en juillet 1830, le roi Charles X abdique et fui en Angleterre pour éviter de possible attaque sur sa personne. La monarchie qui émerge alors est intégralement dépendante de la Charte. Le duc d'Orléans est « proclamé roi des Français » et non « sacré roi de France » ce qui montre une grande évolution de la monarchie française, qui se rapproche du modèle anglais. Malgré ce changement de régime la période qui suit est très troublé. Effectivement sur le plan intérieur de nombreux parti s'affronte pour le pouvoir : « Le Mouvement » et « la Résistance » s'affrontent; les uns voyant en juillet 1830 le point de départ pour créer une véritable démocratie et les autres contestant cette vision révolutionnaire. L'Orléanisme existe, si on ne connaît pas vraiment son influence dans les milieux ruraux, une partie importante des milieux de l'artisanat et de la petite bourgeoisie urbaine c'est ralliées à ce nouveau régime. Les Républicains et les Bonapartistes combattent tous le nouveau régime, où le roi reste une figure symbolique importante. Enfin les partisans de Charles X complotent pour placer son successeur Henri V sur le trône. La situation économique et si mauvaise que les canuts de Lyon frappés par une baisse des salaires et un forts chômage se révoltent et seront réprimé par une partie de l'armée française. La situation sanitaire se dégrade également, avec une concentration de personnes toujours plus forte dans les grands centres urbains une épidémie de choléra se déclare. La situation crée un état de psychose collective, des innocents pris pour des empoisonneurs sont tuées, des médecins soupçonnés de propager la maladie, etc... Le plan international n'est pas plus simple. Ce qui est arrivé en France réveille les courants libéraux et nationalistes en particulier en Italie, (où la présence d'un membre de la famille impériale française et attesté), en Allemagne et en Pologne où l'insurrection polonaise réprimé suscita un extraordinaire mouvement de sympathie en France. Seul la Belgique réussit à devenir une nation indépendante. Cependant en 1832 le gouvernement renforce enfin la popularité et la légitimité de Louis-Philippe avec un début de reprise économique et la prise d'Anvers. C'est dans ce climat tendu que le 11 octobre 1832 Français Guizot et nommé ministre de l'Instruction Publique dans le nouveau gouvernement. Considérant la religion comme nécessaire Guizot rétablie les subventions d'état aux écoles des Frères le 25 avril 1833, subventions qui avaient été suspendue au profit des écoles communales laïques. Deux mois plus tard le 28 juin 1833 marque l'entrée de la « loi Guizot ».

Cette lettre prend donc une forme déontologique cherchant à sensibiliser l’instituteur à la tâche qui l'attend. L'accent est très fortement porté sur « la mission de service public » de l'instituteur. Mais également sur son nouveau statut en tant qu'instituteur et au sein de la commune. Ces deux composantes principales sont très liées tout au long du texte cependant Guizot accorde aussi une grande importance au but profond de la loi, maintenir l'ordre.

Nous chercherons, à partir de cette lettre, à comprendre quel sont les éléments clés de la loi du 28 juin 1833 sur l'instruction primaire.

Pour cela nous commencerons par portez attention au but que la loi semble chercher à atteindre. Nous nous intéresseront ensuite au nouveau statut de l'instituteur et enfin à la déontologie que l'on cherche à faire adopter aux instituteurs.

Intéressons nous d'abord à un des possibles but de la loi du 28 juin 1833 et sûrement le plus important. François Guizot à une expérience de l'enseignement, universitaire, puisqu'il occupe une chaire d'histoire à la faculté de lettres de Paris depuis qu'il à créé une nouvelle édition française de : l'Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain d'Edward

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