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Les Usines - lecture linéaire

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Par   •  1 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 230 Mots (5 Pages)  •  575 Vues

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Les Usines - lecture linéaire

« Les usines »

Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres

Et se mirant dans l’eau de poix et de salpêtre

D’un canal droit, marquant sa barre à l’infini,

Face à face, le long des quais d’ombre et de nuit,

Par à travers les faubourgs lourds

Et la misère en pleurs de ces faubourgs,

Ronflent terriblement usines et fabriques.

Rectangles de granit et monuments de briques,

Et longs murs noirs durant des lieues,

Immensément, par les banlieues,

Et sur les toits, dans le brouillard, aiguillonnées

De fers et de paratonnerres,

Les cheminées.

Se regardant de leurs yeux noirs et symétriques,

Par la banlieue, à l’infini.

Ronflent le jour, la nuit,

Les usines et les fabriques.

1er mouvement :

Se dégage du paysage décrit une atmosphère sombre, pesante, étouffante, inquiétante, bruyante et sinistre. Cela est dû tout d’abord aux personnifications des usines qui les présentent comme immenses, délabrées et monstrueuses :

- les vers 1 et 2 présentent les usines comme vivantes en leur attribuant des caractéristiques humaines (animales) : les yeux. Les fenêtres sont assimilées aux yeux des usines et contribuent à renforcer l’aspect délabré (« cassés ») et sinistre, inquiétant (« yeux noirs » = idée du monstre). Le verbe « se mirant » est d’ordinaire associé à des personnes narcissiques qui se regardent dans un miroir. Traditionnellement cela renvoie à l’idée de beauté, or ici, les yeux des usines sont cassés et ce qui leur tient lieu de miroir est un canal pollué (« eau de poix et de salpêtre ») : univers délabré, idée de salissure, univers dégradé. (aspect fantastique à cause de l’obscurité)

- la personnification parlant du ronflement assimile les usines à des monstres qui grogneraient et ronfleraient dans l’obscurité : dimension inquiétante et effrayante, atmosphère presque fantastique / les usines sont oppressantes et envahissent l’espace et le temps d’un point de vue sonore (« le jour, la nuit »)/

Les usines apparaissent comme sombres et lugubres à cause des couleurs dominantes. En effet, le champ lexical des couleurs installe une atmosphère sombre redoublée par la couleur des bâtiments : « ombre » et « nuit » répondent à « noirs » qui qualifie les murs des usines et leurs « yeux ». D’autre part, les matières qui constituent les usines (« granit », « briques » et « fer ») renvoient à des couleurs sombres mais aussi soulignent leur aspect minéral et froid. Les usines apparaissent aussi comme immenses comme le soulignent les mots appartenant au champ lexical de la grandeur : « longs murs », « immensément » et « monuments ». Elles apparaissent comme géométriques (« rectangles » et « symétriques »), ce qui renforce leur caractère froid et inhumain. Leur apparence lugubre est également renforcée par les « fers et paratonnerres » qui les « aiguillonnent », ce qui transmet une idée d’agressivité. Elles sont délabrées (« yeux cassés ») et inquiétantes (la personnification yeux-fenêtres).

Les usines semblent envahir tout l’espace comme le soulignent les indications spatiales ( « faubourgs », « banlieues », « toit ») associées aux prépositions « par », « sur », « dans » et à des expressions indiquant l’étalement, l’allongement (« à l’infini » = idée qu’on n’en voit pas la fin, « le long des quais », « par à travers » », « durant des lieues »). Ces indications spatiales parfois répétées contribuent à produire l’idée que les usines ont envahi l’espace, qu’elles le ferment (« face à face », « brouillard »). Elles semblent se démultiplier, y compris dans l’eau du canal (« se mirant »).

Oh les quartiers rouillés de pluie et leurs grand-rues !

Et les femmes et leurs guenilles apparues,

Et les squares, où s’ouvre, en des caries

De plâtras blanc et de scories,

Une flore pâle et pourrie.

2ème mouvement. (vers 18 à 22) Une ville dégradée

Consignes de recherches :

1. Recherchez tout ce qui renvoie à une idée de salissure et de souillure.

2. Recherchez tout ce qui renvoie à une idée d’affaiblissement (physique, social etc.).

3. Recherchez tout ce qui produit des effets de rythme.

4. Recherchez les allitérations et les assonances qui intensifient ou illustrent les idées d’affaiblissement, de salissure, de souillure.

Dans ce deuxième mouvement, la ville nous apparaît comme dégradée. En effet, de multiples éléments renvoient à une idée de salissure, de souillure : « plâtras » et « scories » évoquent

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