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Le parfum histoire d'un meurtrier étude du livre

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Par   •  7 Mars 2020  •  Dissertation  •  4 059 Mots (17 Pages)  •  935 Vues

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Séquence 4 : Patrick Süskind, Le Parfum, histoire d’un meurtrier. (1985), adaptation cinématographique : Tom Tykwer (2006).

Etape 1 : L’incipit.

« Aux XVIIIème siècle vécut en France […] accompagné de puanteur. »

L’extrait est composé de 2 paragraphes :

  • 1 paragraphe = présentation du personnage.
  • 2 paragraphe = contexte dans lequel vit le héros 🡪 la puanteur.

Les deux paragraphes se composent de la même manière, « rétrécissement » (du général en particulier).

  • 1 paragraphe = des personnages illustres à Grenouille.
  • 2 paragraphe = des villes, des rues, des individus, des corps à l’infiniment petit.

La tradition entre les 2 paragraphes se fait par le biais de ce qui sera les thèmes principaux du roman : les odeurs, le parfum, l’étude de la société « au royaume évanescent des odeurs », royaume : qui va disparaitre 🡪 penser à la Révolution française qui ne dure qu’un temps comme le parfum, et comme Grenouille.

🡪 Cela invite directement au rapprochement avec le titre ‘Le Parfum » = titre simple, contemporain. Cela va conduire à la découverte de la société du XVIIIème siècle, mais avec un regard critique.

Le point de départ de chaque paragraphe est axé sur une époque :

  • 1 paragraphe = « Au XVIIIème siècle ».
  • 2 paragraphe = « A l’époque dont nous parlons ». + dernière phrase « car en ce XVIIIème siècle ».
  • Insistance sur le contexte historique, sur une époque donnée. + idée de clôture = cette époque est achevée, et on va en parler avec du recule et les connaissances actuelles.

Etape du 1er paragraphe :

« Au XVIIIème siècle vécut en France un homme ».

  • Emploi du passé simple = récit au passé : action de 1er plan + recul historique + l’emploi de la 3ème personne = point de vue omniscient (cela permet ce recul historique et critique).
  •  2 indications spatio-temporelles : « Le XVIIIème siècle », « en France » = cela situe le cadre de l’histoire (date, lieu), mais sans véritable précision : quelle date ? Quelle ville ?
  •  Même remarque pour « un homme » : emploi de l’article indéfini mais qui sera cet homme ? On sait uniquement son sexe, et sa solitude = il est unique. « Qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque ». + 2 superlatifs coordonnés + hyperboliques + pluriel = renforcement de l’expression.
  • Cela annonce déjà le caractère particulier et contradictoire du personnage dont il va être question, mais aussi son importance par l’association avec les personnages les plus grands de l’époque ; tous sont mis sur le même plan.
  • Annonce également la structure même du texte qui fonctionne entre généralisation et individualisation.
  • 1ère idée sur l’époque = tous les grands hommes, au XVIIIème, sont abominables et géniaux. = Annonce la peur, la terreur à venir ? La peur causée par le héros ? « Cette époque qui ne manqua pas de génies abominables » = expression remarquable qui renforce l’idée précédente, par l’emploi de 2 termes répétitifs accolés « génies abominables ». Génie = plusieurs sens : être surnaturel doué d’un pouvoir magique (ange) ; aptitude supérieure de l’esprit ; personnage qui a une influence déterminante. Abominable= qui inspire de l’horreur, 2 termes qui peuvent à eux seuls résumer toute l’histoire = l’horreur des meurtres, la peur inspirée, la capacité magique de Grenouille à créer des parfums et le dénouement (l’ange dévoré !).
  • Idée péjorative sur le siècle « qui pourtant ne manqua pas », Adverbe pourtant qui met en relief le nombre de personnes abominables + donne l’impression que tous sont ainsi + annonce le caractère particulier de celui dont on va parler.

« C’est son histoire qu’il s’agit de raconter ici. »

     🡪 Retour au présent d’énonciation.

  • Présentatif « c’est » permet une entrée dans le roman, permet de cerner précisément le sujet dont il va être question = la vie d’un individu bien particulier, se recentrer. + phrase qui met en relief ce qui précède et ce qui suit = crée une attente, renforcée par le contenu de la 1ère phrase.

« Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille »

  • Emploi de l’imparfait = on entre dans une phase descriptive, et présenter le héros.
  • Mise en relief de la phrase, la dernière et la plus longue du paragraphe (= une période), par ses diverses caractéristiques.
  • Le nom du personnage est également mis en relief par sa position dans la phrase, après une tournure l’impersonnelle, et dans le paragraphe par tout ce qui précède et qui a créé une attente, et ce qui suit… Cela rappelle la « un homme » de la 1ère phrase + progression à thème constant (=chaque phrase reprend la même chose) depuis la 1ère phrase.
  • On situe ensuite cet homme, Jean-Baptiste, par rapport à ses semblables = des noms illustres « Sade, Saint-Just, Fouché, Bonaparte » même si son nom a été oublié « est aujourd’hui tombé dans l’oubli » : remarquer qu’à l’époque il ne l’était pas. Il est l’égal des grands + cela met donc en avant + annonce paradoxalement le caractère secret du personnage : quelqu’un de discret !
  • Reprise de l’idée déjà notée (et donc renforcement encore de celle-ci), « scélérats de génie » dont on ne cite que des exemples ! (Reprend ce qui avait été dit de négatif sur les grands hommes du XVIIIème)
  • Ensuite on a une énumération, renforcée paradoxalement par une double négation (=affirmation forte), des « qualités » qui font ces hommes d’exception qualifiés de « malfaisantes plus illustres » (caractère redondant de l’expression), « orgueil, ennemi de l’humanité, immoral, impie ». Tout cela pour montrer que Grenouille n’est pas pire que ses contemporains (que ceux que l’on admire avec le recul des années ! Et cela est davantage révélateur de ce qui va être son génie ! + montre également sa volonté d’être unique, un être différent des hommes un ange déchu ? (= « orgueil, ennemi de l’humanité, impie »). Le tout est résumé par « impie », ce qui renforce cette dernière idée.

On ne peut donc pas l’accuser avant de savoir = il nous faut donc comprendre cet homme avant de porter le moindre jugement que l’on sait pas avance négatif. Mais ce n’est pas là le véritable intérêt du roman, mais ce qui a fait l’être qu’il est devenu + son génie.

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