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Le Vampire, Baudelaire

Commentaire de texte : Le Vampire, Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 458 Mots (6 Pages)  •  18 421 Vues

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INTRODUCTION

« Le Vampire », publié tout d’abord sous le titre « La Béatrice », dans la « Revue des Deux Mondes », en 1855, est un poème écrit par Charles Baudelaire. De ce critique d’art et poète inclassable, au carrefour de différents genres littéraires, comme le Romantisme, le Parnasse, le Réalisme ou encore le Symbolisme, nous retenons son œuvre majeure recueillant quelque cent poèmes, répartis en cinq sections, qui s’intitule « Les Fleurs du mal ».

«Le vampire» est l’un des poèmes à paraître dans le recueil de Baudelaire : «Les Fleurs du mal» et plus particulièrement dans la partie « Spleen et idéal ».  Tout au long de ce poème, Baudelaire évoque le thème de l’amour. Or, cet amour passionnel ne peut-il pas devenir destructeur, lorsque l’homme est sous son emprise ?

Au travers de ce poème, nous verrons comment Baudelaire se sert de l’écriture pour en faire un témoignage amoureux à sa bien-aimée et exprimer ce qu’il ressent. Puis, nous analyserons l’emprise de cette femme sur cet homme dominé. Enfin,  nous découvrirons comment cet amour passionnel et puissant peut être ressenti comme négatif chez cet homme, car destructeur.

PLAN

  1. Un poème adressé à une femme aimée
  • Omniprésence dans les 3 premières strophes de la 2e personne du singulier
  • Une rencontre amoureuse hors du commun
  • Une femme destructrice

  1. Un homme complètement dominé
  • Sa passivité
  • Le mépris de soi-même

  1. Un amour négatif mais fort
  • L’image dévalorisante de l’amour
  • La puissance des sentiments paradoxaux

En parcourant rapidement ce poème, nous pourrions penser qu’il est péjoratif. Mais après lecture approfondie, nous remarquons que Baudelaire d’adresse en vérité à la femme qu’il aime, d’un amour passionnel mais aussi destructeur.

En effet, dans les trois premières strophes, la 2e personne du singulier est omniprésente. Le « je » du poète s’adresse au « tu » qui désigne la femme. Ce témoignage poignant lui révèle son amour passionnel. Il démontre la passion amoureuse qu’il ressent pour cette femme, son attachement en utilisant des comparatifs (« comme au jeu, le joueur têtu », « comme à la bouteille l’ivrogne », « comme aux vermines, la charogne »). Or, on remarque alors que cet amour est démesuré. En effet, Baudelaire l’aime à la folie, de façon déraisonnable.

Et il en souffre. La figure de style de la comparaison est utilisée dès le premier vers « Toi qui comme un coup de couteau … » pour mettre en évidence la douleur du coup de foudre. La répétition du « Toi » crée une violente interpellation, associée à la comparaison. Baudelaire utilise des allitérations en « c », pour insister du la souffrance ; celle-ci étant liée  à l’agression commise par la femme et la violence du coup qu’elle porte.

Cet amour est donc bien destructeur et le poète perd peu à peu le contrôle de lui-même ; il est en position de faiblesse, donc en danger. Même le « poison » et le « glaive » l’ont pris en « dédain » (vers 18), car il est trop faible pour se délibérer de cette emprise.

On remarque donc, à cet instant, que le poète est complètement dominé par sa bien-aimée. La deuxième personne du singulier est alors indifféremment utilisée pour désigner deux individus à la fois : la femme et le poète. L’union indissoluble est accentuée et, par là même, l’incapacité de l’homme à vivre librement détaché de cette créature néfaste. Les figures de style de la comparaison dans la troisième strophe, à trois reprises, grâce à l’anaphore de « comme », mettent l’accent sur la dépendance du poète face à la femme aimée. Le poète est conscient d’être sous son emprise mais ne peut se libérer, car passif. Et pour accentuer ce sentiment, Baudelaire compare la femme à un vampire, une créature diabolique, pour incarner son emprise. L’emprise de la femme est totale : même sa mort ne lui permet pas d’échapper à son triste sort. Le poète participe à son propre malheur, sans réagir, dans la mesure où son amour le retient captif. En outre, au vers 8, il faut noter que cette dépendance est subie et non consentie (« comme le forçat à la chaine »). Quant aux vers 9 et 10, si les dépendances étaient, au début, volontaires, elles ont mené peu à peu à l’asservissement du poète. Quant au dernier mot du poème, il reprend le titre, ce qui sous-entend le caractère démoniaque de cette femme.

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