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"Le Marteau-Pilon" de James Nasmyth à la "sauce" Zola

Dissertation : "Le Marteau-Pilon" de James Nasmyth à la "sauce" Zola. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  19 Décembre 2018  •  Dissertation  •  334 Mots (2 Pages)  •  1 011 Vues

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Un bruit assourdissant, faisant trembler la tôle d’une vieille usine du coin de la rue, attira l’attention des passants. Suite à une multitude d’interrogations quant à l’origine de ce brouhaha, ils l’aperçurent. Disposé au centre d’un vaste entrepôt sombre, ils virent se dresser sous leurs yeux ébahis cette bête féroce et affamée.

Autour de lui, de minuscules ouvriers, distinguables à leurs équipements simplistes et protecteurs, méconnaissables, visages uniformes et corps et âmes dépourvues de tous sentiments. Comparables à des fourmis nourrissant leur reine, s’agitant et gigotant partout dans cette sinistre fourmilière.

Cette créature, mesurant une bonne vingtaine de mètres, ordonnait à ses sous-fifres de l’alimenter en permanence. Comme seul réponse à cette terrible besogne pour ces pauvres hommes, un crissement insupportable et un faisceau rouge sang faisaient leur apparition, démontrant son rassasiement, mais recommençant indéfiniment, tel une boucle infernale, un phénomène périodique maudit.

Au loin, on pouvait apercevoir la lumière du jour, celle de la liberté. Cependant, on s’apercevait très vite que cette liberté n’était qu’utopie. En effet, après une plus longue observation, on pouvait constater un funeste paysage ainsi qu’un déplorable avenir. À perte de vue, se dessinaient de tristes et dantesques usines, une sorte de travail à la chaîne, une métaphore des déplorables vies de ces « fourmis ».

Ce titan métallique ancrait ses deux massives jambes dans le sol afin d’être indéboulonnable. Il rejetait ce que les ouvriers lui faisaient avaler en un rigide bloc cylindrique, éclairé par ce faisceau de lumière rouge inquiétant et brûlant et en un amas de cumulus de fumée prêt à lâcher leurs réserves à tout instant.

Le géant impressionnait, paniquait, effrayait, épouvantait, horrifiait les malheureux qui devaient le servir, si bien que ceux-ci ne l’appelaient jamais par son nom. On le surnommé « la machine », « la chose », « Tu-sais-quoi », « la créature », « le monstre », « le mastodonte » ou encore « le diabolique colosse ». Personne, du moins les plus inconscients, n’osait l’appeler par son vrai nom : « Le Marteau-Pilon ».

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