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La princesse de Clèves

Commentaire de texte : La princesse de Clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 096 Mots (5 Pages)  •  303 Vues

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Oscar MARTIN                         1°D

Fiche de synthèse n°6 – Portrait d’une héroïne exceptionnelle

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la préciosité, dominée par les femmes, se caractérise par un raffinement extrême du comportement des idées et du langage. La mode est alors aux récits d’aventures sentimentales, tels que La Princesse de Clèves, écrit par Mme de Lafayette et publié en 1678, fait revivre la cour des Valois, à l’époque d’Henri II, en faisant intervenir d’autres grandes figures historiques comme Catherine de Médicis ou encore Marie Stuart, pour développer une intrigue amoureuse complexe et moralisatrice.                                                        Cet extrait est un passage important du récit : préparé par la description extraordinaire de la cour d’Henri II dans l’incipit, le lecteur attend avec impatience la présentation de l’héroïne, après que le narrateur ait présenté de nombreux membres de la Cour en mettant en avance leurs qualités exceptionnelles. L’arrivée de Mlle de Chartres est ensuite décrite comme un évènement considérable, et son portrait laisse présager un destin exceptionnel.                                Lecture                                                                                                         En quoi ce portrait exceptionnel est annonciateur d’un futur extraordinaire ?                                        En suivant la continuité du texte, noud détaillerons en quoi ce portrait est une véritable incarnation de la perfection, louant aussi l’éducation vertueuse de Mme de Chartres.

  1. Une incarnation de la perfection (lignes 213 à 224)

La Cour, un monde de superficialité :

  • L213 : « il parut … à la Cour », proche du conte de fée, tournure impersonnelle => énigme, art du portrait.
  • L213 – 215 : « parut … attira … donna », verbe passé simple => fait irruption dans le récit.
  • L213 – 215 : « attira les yeux … donna … voir », CL de la vue + impressions sensorielles => souligne que la Cour est un monde de superficialité, avec des jeux de regards.

La perfection à toutes les échelles :

  • L214 : « beauté parfaite », métonymie renforcée par l’adjectif épithète « parfaite » => perfection physique.
  • L216 – 217 : « plus grandes héritières », superlatif qui insiste sur son rang social exceptionnel + dimension hyperbolique + révélation indirecte du nom de la princesse => perfection sociale.
  • L219 : « bien … vertu … mérite », accumulation à rythme ternaire renforcée par l’adjectif hyperbolique « extraordinaire » => perfection morale.

L’influence décisive de Mme de Chartres :

  • L219 : « orpheline de père » => éducation féminine
  • L220 – 221 : « perdu … absence », CL de la privation => influence décisive de la mère qui donne priorité à l’éducation de sa fille p/r à la vie de la Cour, présentée comme un lieu de danger.
  • L222 – 223 : « pas seulement », expression de la surenchère => double objectif de l’éducation de Mme de Chartres : plan intellectuel et physique « esprit … beauté » et l’éducation morale « vertu ».

  1. L’éducation vertueuse de Mme de Chartres (lignes 224 à 238)

Mme de Chartres, l’incarnation de l’idéal typique du XVIIe siècle :

  • L225 – 226 : « jamais … souvent », antithèse d’adverbes + parallélisme de construction, idée d’opposition => originalité de sa méthode éducative, elle refuse une éducation basée sur le tabou.
  • L227 – 231 : anaphore « elle + verbe à l’imparfait », habitude et répétition => éducation basée sur une parole sincère.

La conception pessimiste de l’amour :

  • L229 – 230 : « peu de sincérité … tromperies … infidélité … malheurs domestiques », accumulation + emploi du pluriel => critique de la société dangereuse et de l’infidélité des hommes.
  • L229 – 230 : opposition dans la construction entre le côté positif (phrase courte) et négatif (phrase longue) => conception pessimiste de l’amour qui met la vertu en danger.

L’idéal de l’honnête femme et l’influence janséniste :

  • L232 : « honnête femme », référence à l’idéal de l’honnête homme => reprend à son compte l’idéal de l’honnête homme pour sa fille.
  • L234 : « mais », conjonction de coor de l’avertissement, force de caractère + « extrême défiance de soi-même », adjectif a sens fort, hyperbolique => la fidélité est quasi-impossible, idée relevant de l’idéal janséniste.
  • L237 – 238 : présent de vérité générale + résumé de la pensée de Mme de Chartres => maxime.
  • L238 : « d’aimer et d’en être aimée » => chiasme.

Le portrait de Mlle de Chartres met en avant ses nombreuses qualités, en montrant l’éducation rigoureuse que sa mère lui a inculquée. La perfection morale, physique et sociale de Mlle de Chartres en fait un personnage exemplaire, ce qui suscite inévitablement la curiosité des membres de la Cour, et le lecteur pressent que l’action va se concentrer sur le destin de ce personnage. La vertu apparait aussi comme le fondement de son éducation, Mme de Chartres essayant de mettre sa fille en garde contre les dangers des plaisirs amoureux.

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