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La mort de Claude, Emile Zola

Commentaire de texte : La mort de Claude, Emile Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 500 Mots (6 Pages)  •  1 565 Vues

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Lecture Analytique : La mort de Claude

Émile Zola est un auteur du XIXème siècle, chef de file du mouvement du naturalisme qui vise à utiliser les sciences expérimentales et l’observation afin de transcrire les lois de l’hérédité et du milieu sur les individus. Il écrit notamment l’une des oeuvres les plus importantes de la littérature française, Les Rougons- Macquarts, Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire composé de 20 romans. L’un d’entre eux, L’Oeuvre, trace le parcours d’un jeune peintre parisien Claude, alors que celui ci fait face aux critiques de la bourgeoisie et des académiciens, de par son art trop moderne. Mais ce roman est avant tout l’histoire de la tragédie de se peintre qui, ne pouvant accéder à la beauté tant désiré à travers son coup de pinceau, se pend face à son oeuvre inachevée, alors que sa femme pensait l’avoir sauvé des démons qui le rongeaient. C’est l’extrait de sa mort, découverte au travers des yeux de sa femme Christine, que nous allons étudier. Ce roman étant autant une oeuvre sur l’art que sur Claude, nous allons nous demander de quelle manière le triomphe de la création artistique est il mit en place par l’auteur. En effet dans ce dénouement tragique, c’est la Femme, création artistique, qui domine.

1- Un dénouement tragique

Premièrement, ce dénouement se présente sous le signe de la tragédie, présentant une mort violente tout en déshumanisant les personnages, avant de mettre en avant la douleur de Christine.

Une mort violente

Alors qu’elle rentre dans la pièce, le corps de Claude n’est pas tout de suite remarqué par sa femme qui, lors de son action immédiate « premier coup d’oeil » (l.1); décrite par des verbes au passé simple, traduisant un instant soudain; ne remarque rien. De plus, la tension de l’attente est baissé par l’adjectif « désert », qui semble pourtant être nuancé par l’incertitude exprimée sous la forme du verbe « parut ». Cependant le « Mais » (l.2) prévient qu’il est déjà trop tard et annonce la mort de Claude. Le choc que produit cette dernière sur Christine, traduit par l’adjectif « terrible » intensifiant « le cri » et le groupe nominal « bouche béante » qui augmente l’impression de choc, alors que le lecteur n’a pas encore d’information quant à la manière dont le peintre s’est suicidé, nous transmet le sentiment d’une mort violente. Ce jeu sur l’imagination du lecteur est repris avec la métaphore «  sauté dans le vide » qui va dramatiser l’action par l’impression de hauteur produite mais aussi augmenter le sentiment de violence du contact entre la corde et son cou. La violence de la mort est également soulignée par la description « En chemise, les pieds nus » qui est suivie par une focalisation sur le visage de Claude « avec sa langue noire et ses yeux sanglants sortis des orbites » qui renforce l’horreur de la scène. Ce sentiment est repris par l’auteur par l’utilisation de modalisateurs lors de la description du cadavre : « atroce », « affreusement ».

B) Déshumanisation des personnages

Face à cette mort violente, l’auteur semble avoir choisi de déshumaniser ses personnages. En effet, c’est d’abord Claude qui subit la transformation, par la description de son visage à la « langue noire » et aux « yeux sanglants », le nom « ses yeux » étant complété par « sortis des orbites », description renforcé par l’effet de malaise ressenti face à des « prunelles fixes ». On alors en tête un homme défiguré de manière morbide, renvoyant presque à un monstre. Cette déshumanisation est encore plus marquée par l’utilisation d’uns certaine ironie, qui se reflète à travers l’adverbe « simplement » (l.5) mais surtout par le fait qu’il utilise les cordes aidant à sa peinture car elles « tenaient le châssis au mur » et la traverse en chêne qu’il avait lui même placé, comme le montre la forme passive «clouées par lui un jour ». En outre, après sa funeste découverte, Christine semble elle être animalisée. En effet, son corps qualifié par l’adjectif « gonflé », son « hurlement continu » ainsi que sa position «  sur le carreau », précédé du verbe « abattit », renvoient tous à l’image d’un animal blessé.

C) La douleur d’une femme blessée

La douleur de cet animal blessé est quant à elle illustrée de plusieurs manière dans cette scène au tragique lattant. Tout d’abord, la répétition nous informant à deux reprise de la nature déchirante de son cri qui est d’abord qualifié comme « terrible » et jaillissant d’une « gorge béante ». avant d’être un « hurlement continu ». C’est donc principalement par l’oui que s’exprime la douleur de la mort de l’être

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