La monarchie absolue caractérisant le XVIIIe siècle

La monarchie absolue caractérisant le XVIIIe siècle entrainent des philosophes tels que Voltaire à se révolter contre les inégalités sociales et politiques résultant de ce système. Ayant une grande connaissance des autres réalités présentes dans le monde, ces philosophes amorceront une littérature engagée dans laquelle ils dénonceront, par le biais de leurs écrits, certains préjugés, mais surtout une doctrine bien encrée à cette époque : le conformisme. Ce courant est appelé la philosophie des Lumières. D’ailleurs, dans son œuvre intitulée «Candide», Voltaire accusera une pratique bien courante sous la domination de plusieurs rois, l’esclavagisme. C’est durant le chapitre XIX de son ouvrage, qu’il est possible de comprendre que l’auteur français est contre cette doctrine, car elle va à l’opposé des droits et libertés de l’Homme, et ce pour le bien être d’une minorité.

Dans «Candide», Voltaire dénonce l’esclavagisme en démontrant que cette pratique exploite la souffrance des uns pour le bénéfice de quelques individus. Ainsi, cette doctrine va à l’encontre des valeurs fondamentales suggérées par l’Église. En effet, la religion valorise l’égalité entre les différents individus. Tous sont enfants d’Adam, et, hommes comme femmes, blancs comme noirs, sont égaux. Voltaire dénonce alors l’hypocrisie des blancs, mais surtout des prêtres de son temps qui enseignent un tel message, mais vont à l’opposé de celui-ci en traitant comme des bêtes des individus supposés être leurs égaux. Le message de l’esclave au début du chapitre XIX rapporte cette papelardise : «Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous.» Cette hyperbole vient confirmer l’état dans lequel les noirs de cette période se trouvent : la manière dont on les traite est pire que la manière dont on traite les animaux. Voilà le message que veut faire passer Voltaire. De plus, dans son œuvre, Voltaire va encore plus loin, en accusant cette fois-ci, la population entière des torts causés au noirs. C’est par le biais de l’esclave, encore une fois, qu’il dénonce la mentalité de l’époque : «C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe.» Cet euphémisme qui dissimule toute la maltraitance faite aux esclaves vient mettre l’emphase sur un contraste poignant entre la condition de l’esclave et la finalité de l’esclavage. Bien que rien ne soit écrit noir sur blanc, il est possible de comprendre par cette phrase que le prix du sucre est bas grâce à la mutilation et la soumission des noirs. La population est donc la cause de l’esclavagisme selon Voltaire, car elle exige des prix imbattables, ce qui amène les agriculteurs à exploiter une certaine partie de la population afin de baisser le prix du produit qu’ils vendent. En démontrant le calvaire que vive les esclaves du XVIIIe siècle et en responsabilisant l’Église et la population de la souffrance des serfs, Voltaire arrive à accuser cette pratique déplorable engendré par un système sociopolitique qui prône l’obscurantisme.  

Pour conclure, il est évident que Voltaire a su dénoncer l’esclavagisme de son temps en expriment le mal qu’une telle pratique cause aux individus exploités. Les inégalités de son siècle vont à l’encontre des droits fondamentaux de l’Homme et «Candice» illustre bien les afflictions créées par l’absolutisme. D’ailleurs, il est impossible d’aborder le thème de l’esclavagisme sans se rappeler l’œuvre de Montesquieu L’Esprit des lois qui amène une vision particulière de ce concept. Celui-ci nous rappelle aussi que «L’esclavage dans la conquête est une chose d’accident.»

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