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La masculinité

Dissertation : La masculinité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2020  •  Dissertation  •  2 978 Mots (12 Pages)  •  748 Vues

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De nos jours, on remarque dans les sociétés occidentales un culte de la virilité, la masculinité. N’entendons X pas souvent dire : «Un homme ça ne pleure X ! » ou encore un père qui dit à son fils : «Tu sera un homme, mon fils» ? Le but est d'agir pour empêcher le défaitisme d'une génération à l'autre des garçons qui pensent qu’ils n’arriveront jamais à venir à bout de toutes les situations difficiles ou à les supporter. Ce qui montre à quel point l'éducation est fondamentale pour lutter contre les stéréotypes, la reproduction de mauvais comportements. On peut analyser dans une première partie l’influence de la société, les obligations faites aux hommes par celle-ci pour montrer leur virilité. Puis dans une seconde partie, on soulignera toutes les tentatives comme les campagnes publicitaires pour détruire cette image de l’homme fort, viril à tout prix.

Cette domination masculine n’est pas quelque chose de naturelle. Il faut d’abord faire la distinction entre la masculinité et la virilité. Selon Olivia Gazalé, il faut parler des masculinités car il y a différentes façons d’habiter le sexe masculin comme il y a autant de féminités. En revanche, la virilité c’est un modèle normatif, c’est un idéal auquel tout homme est sommé de se conformer sous peine de ne pas être reconnu comme un vrai homme. En fait, le mythe il est là : c’est l’idée que par essence il y a un certain type d’homme qu’on appelle le vir en latin qui se prétend être le meilleur du matériau humain, le représentant le plus accompli de l’espèce. Il est à la fois supérieur aux femmes et à la fois supérieur à ce que l’on va appeler les sous-hommes. C’est pourquoi, elle parle afin d’être plus précise de viriarcat et non de patriarcat. La paternité c’est un attribut viril essentiel. Le système du patriarcat est toujours important en société. Par exemple, dans beaucoup de systèmes patriarcaux un frère même plus jeune à beaucoup plus de pouvoir que sa grande sœur ou un homme qui n’a pas d’enfants a toujours beaucoup plus de pouvoirs qu’une femme. Le mot vir est donc plus précis : le viriarcat est un système à la fois de légitimation de l’oppression de l’homme sur la femme mais aussi un système d’oppression de l’homme par l’homme. Dès les origines de la littérature dans le livre d’Homère : « L’Iliade » (on met plutôt les titres en italiques, et pas entre guillemets), on voit que ce livre traduit pour la première fois d’une manière littéraire cette domination de l’ homme sur la femme par le partage du monde en logos et éros. L’homme est définit comme le seul à avoir accès à la rationalité, à la pensée, au verbe. Au commencement était le verbe et le verbe est mâle. La femme, au contraire, se voit attribuer les propriétés qui sont liées à l’éros, à la passivité. La femme est émotive, passionnée et irrationnelle, irréfléchie. Elle est soumise à ses propres flux, elle ne contrôle rien. Comme dans la guerre de Troie, c’est bien la femme qui en séduisant Paris déclenche la guerre de Troie. C’est dans la mythologie que l’on voit apparaître l’idée que la femme est funeste, qu’elle est une tentatrice maléfique, une fornicatrice insatiable parfois. Originellement la prédation sexuelle, elle est pensée du côté de la femme : c’est la femme la tentatrice, l’homme lui n’a fait que succomber. Il a des instincts sexuels irrépressibles. La femme elle est là et elle le tente. C’est la sorcière, la sirène. Et c’est cela qui préside à la culture du viol. Elle n’avait qu’à pas le chercher. Elle n’avait qu’à pas s’habiller comme ça. On peut souligner que dans nos sociétés occidentales il y a dans les messages publicitaires une grande mise en avant du sexe et particulièrement du phallus et donc du sexe masculin car cela n’est pas le cas dans d’autres cultures, sociétés. En effet, on ne plus passer par une rue sans tomber sur des affiches publicitaires montrant le corps viril, nu et musclé d’un homme portant seulement un slip. Ces images de virilité sont utilisées de manière fréquente. Il y a donc bel et bien le culte de la masculinité : ces images donnent la représentation de ce que doit être un homme, un vrai. L’importance accordée dans nos sociétés occidentales au sexe est particulièrement bien visible par les nombreux sex-shops. On vit dans un univers qui prône la sexualité et les plaisirs sexuels. On a tellement expliqué aux hommes que c’est par là qu’ils ont lieu d’être les plus fiers que beaucoup d’hommes n’arrivent même pas à se retenir auprès des femmes. Leur sexe marche donc trop bien. De même, dans chaque famille l’éducation des jeunes garçons va dans ce sens. En effet, on exalte chez eux le culte de la force, de la puissance. On leur rappelle les vieux stéréotypes de la domination du sexe masculin sur le sexe faible, la femme. La virilité est donc la recherche d’un idéal. Un idéal de perfection, de performance et de courage qui passe autant par des démonstrations corporelles que par des démonstrations verbales d’autorité et de pouvoir. La virilité est porteuse d’un imaginaire qui fascine par sa manière de pousser aux limites certaines qualités attendues d’un homme. Le cinéma et la littérature regorgent de l’exploitation de ces mythes virils : par exemple, le film : « Indiana Jones » met bien en valeur la bravoure d’un homme, son courage à surmonter des épreuves pour rester toujours en vie. De même, le film sur la boxe : « Rocky » qui a été un immense succès montre bien les qualités les plus prisées chez l’homme comme la force, la puissance, le courage, son caractère combatif qui le pousse à ne jamais abandonner et à repousser ses limites pour vaincre. De même le film : «Superman» qui est l’exemple même du surhomme qui sauve des vies et qui se surpasse pour sauver sa bien-aimée. Les individus acquièrent des normes et des valeurs différentes. C’est le processus de socialisation qui continue tout au long de la vie. Ainsi par exemple, les mêmes traits de caractère ne sont pas valorisés chez les filles et chez les garçons, des jeux différents leur sont proposés. C’est également le cas pour les styles vestimentaires. Cette socialisation différenciée des filles et des garçons conduit à des individus fortement différenciés. Les filles n’aiment pas spontanément les roses et les poupées ou la cuisine. On leur apprend à aimer et à se conformer à tout ce qui est considéré comme féminin. Les sociologues utilisent le concept de genre pour désigner la construction sociale du sexe. Tout cet ensemble de comportements différenciés : de stimulation, d’attente, d’injonction, de récompense, de désapprobation

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