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La littérature privilégie-t-elle les histoires d’amour malheureuses ?

Dissertation : La littérature privilégie-t-elle les histoires d’amour malheureuses ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 328 Mots (6 Pages)  •  1 222 Vues

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La littérature privilégie-t-elle les histoires d’amour malheureuses ?

Louis Aragon est un poète et écrivain Français issu du mouvement dadaïste et surréaliste durant le XXème siècle. En pleine seconde guerre mondiale, il écrivait ceci : « Il n y a pas d’amour heureux. » L’Amour est un thème abondant dans la littérature, et cela quelque soit les époques et les courants littéraires. Celui-là se nourrit de toutes les passions, qui sont souvent assimilées à de la souffrance ou à une forme d’aliénation pour les individus concernés. l’Affirmation d’Aragon semblant aller dans ce sens, en opposant l’idée d’amour et de bonheur. Par définition, l’amour serait donc forcément source de malheur. La littérature, puiserait ainsi allègrement dans cette thématique au point de dépeindre l’amour de manière douloureuse, en ferait un de ces sujets de prédilection. C’est donc dans cette optique là que nous allons tenter de répondre à la problématique suivante : « La littérature ne raconte-t-elle que des histoires d’amour malheureuses ? »

Nous verrons dans un premier temps que le malheur et le côté tragique de l’amour sont souvent mis en avant dans les récits littéraires. Mais dans un second temps, nous observerons qu’à l’inverse, de nombreux écrits ont une finalité autrement plus positives que le malheur.

La littérature privilégie les histoires mettant en scène des amours malheureux, ou qui évoquent la souffrance; Tout d’abord, parce que l’acte d’écriture se prête bien aux aveux de faiblesses et des difficultés liées aux tourments de l’amour auxquels les individus sont confrontés. L’Ecriture est en effet un moyen pour l’artiste d’extérioriser ses peines de coeur par la plume et l’encre, le recueil poétique devient ainsi le support privilégié, sur lequel le poète va pouvoir s’enflammer et exalter ses peines sans concessions. Le Romantique Alphonse de La Martine, dans ses Méditations Poétiques fait ainsi référence à sa solitude extrême suite à l’un de ses amours perdu, emporté par la maladie « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » écrivait-il dans son poème « Le lac ». De la même manière, Louise Labé utilise des hyperboles et des antithèses dans « je vis, je meurs » afin de démontrer toute l’ambivalence et la douleur des maux provoqués par l’amour : joie puis souffrance. Ainsi, le lyrisme des auteurs font constamment référence à un amour douloureux, qui vient les tourmenter.

D’autre part, l’Amour est un thème porteur, qui suscite bien des passions et donc souvent mis au centre de l’univers artistique. Ainsi, dans la pièce de théâtre antique et classique, l’amour est vu comme une fatalité, comme une entité supérieure venant frapper l’individu à tout moment, lui faisait perdre la raison et l’entrainant à la perte de lui-même et celle de ses contemporains. Dans la pièce de Jean Racine, Phèdre, l’héroïne tombe amoureuse de son beau fils Hyppolite. Le caractère incestueux rend cette relation tout bonnement impossible, celle-ci bascule dans la folie ce qui va provoquer tout un tas de réaction en chaine, et la mener finalement au suicide par le poison. Toutes ces actions sont montrées dans le but de purger l’âme du spectateur, qui doit prendre acte des codes de bonne conduite de son temps. Ainsi au temps de Louis XIV et de la forte influence religieuse dans la société, la littérature pouvait allègrement s’appuyer sur l’Amour afin de développer des idées conformes aux croyances en vigueur.

Enfin, l’Amour est malheureux car il fait sans cesse référence à une quête veine, perdue. Celle d’un amour impossible à atteindre et cela malgré toutes les bonnes volontés du monde. Et même si par hasard cet idéal est atteint, le désir d’aller vers des conquêtes nouvelles repousse sans cesse ce sentiment d’amour inachevé. Il s’agit là dune conception philosophique de l’amour, théorisée par Platon : « Amour est désir, désir est manque »

Voilà de quoi donner du grain à moudre aux libertins tels que Valmont dans les Liaisons dangereuses de Choderlos de Lacos, puisqu’il

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