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La Princesse de Clèves

Fiche de lecture : La Princesse de Clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2022  •  Fiche de lecture  •  974 Mots (4 Pages)  •  289 Vues

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L’AVEU, LA PRINCESSE DE CLÈVES, MME DE LAFAYETTE 1678

La Princesse de Clèves paraît en 1678

Lorsque le texte paraît, elle est proche du groupe de Port-Royal, haut lieu du jansénisme qui véhicule une vision pessimiste de l’être humain.

Amour est envisagé comme une force dévastatrice, signe de la défaite de la raison.

Mme de Chartres, mère de la princesse de Clèves, enseigne à sa fille les dangers de la passion mais celle-ci, nourrissant estime et respect pour son mari va être déstabilisée par les sentiments qu’elle ressent pour le duc de Nemours.

L’aveu que l’héroïne fait à son mari de sa passion pour un autre est également l’extrait du roman qui a été le plus discuté depuis sa parution, souvent jugé invraisemblable… Cet aveu, est également, une réponse aux sollicitations répétées de M de Clèves qui veut connaître les raisons qui ont éloigné sa femme de la Cour.

Duc de Nemours assiste, caché, au dialogue entre les deux époux.

Ainsi, nous nous demanderons : En quoi cette scène est révélatrice du caractère héroïque des deux personnages ?

Pour cela, nous étudierons ce passage selon 3 mouvements :

l’aveu de la princesse de la ligne 1 à 10

l’émotion des deux personnages de la ligne 11 à 14

la réponse de M de Clèves de la ligne 15 à 30.

I / L’aveu de la princesse (l 1 à 10)

Interjection : « Eh bien » suivie de l’apostrophe : « monsieur » (l 1) —> introduit l’aveu de Mme de Clèves + marque sa nécessité.

Son attitude trahit son émotion : « en se jetant à ses genoux ».

Elle présente ce qu’elle s’apprête à révéler comme exceptionnel en témoigne la négation partielle : « un aveu que l’on n’a jamais fait à son mari » (l 1-2).

Elle rappelle que c’est sa vertu qui motive cette révélation grâce à la conjonction de coordination « mais » et au rythme binaire : « l’innocence de ma conduite et de mes intentions » (l 2).

Champ lexical de l’innocence et de l’héroïsme : « innocence » (l 2), « éviter les périls » (l 3), « nulle marque de faiblesse » (l 4) —> insiste sur l’exemplarité de sa conduite.

Le seul responsable de son tourment est l’amour dont elle offre une image péjorative avec la périphrase : « les périls où se trouvent quelquefois les personnes de mon âge. » (l 3-4)

Amour pour le duc de Nemours évoqué par l’euphémisme : « des sentiments qui vous déplaisent » (l 8)

Litote : « je ne vous déplairai jamais par mes actions » (l 8) -> elle informe son mari qu’elle ne le trompera jamais en action.

Enfin, elle rappelle la difficulté de cet aveu qui est rendu possible en raison de son innocence mais également du respect pour son mari avec l’hyperbole : « il faut avoir plus d’amitié et d’estime pour un mari que l’in en a jamais eu » (l 9).

Les trois impératifs : « conduisez-moi, ayez pitié de moi, et aimez-moi encore, si vous pouvez. » (l 10) révèlent qu’elle espère qu’il soit son guide de conscience et qu’il l’éloigne

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