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La Princesse de Clèves

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Par   •  27 Juin 2019  •  Cours  •  1 361 Mots (6 Pages)  •  460 Vues

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I. L’art du portrait

1. L’effet d’attente

Mme de Lafayette ne livre pas d’emblée le nom de l’héroïne.

C’est au contraire par une sorte d’énigme que débute le portrait, l’apparition d’une inconnue dans le microcosme de la cour : « beauté » (L1 et 2) est un terme abstrait. C'est une inconnuequi arrive à la cour ce qui crée l'effet de mystère.

Le récit marque alors un temps d’arrêt (L3 à 21), En revenant sur le passé de la jeune fille mystérieuse, l’auteur donne les éléments de résolution de l’énigme :

On apprend deux éléments objectifs qui nous donnent des indices sur l'identité de cette femme mystérieuse. Le premier à la (L4) « elle était de la même maison que le vidame de Chartres » puis son nom est révélé par celui de sa mère.

A partir de la (L22) on reprend le récit du début à l'arrivée de Mlle de Chartres à la cour: Lorsqu’elle arriva, le vidame alla au devant d’elle » (L26)

2. Une beauté idéalisée

La première désignation de l’héroïne est une métonymie : « une beauté », (L1) reprise par « une beauté parfaite » (L2) . Elle est l’incarnation de la beauté.

Description physique très vague : on évoque seulement « la blancheur de son teint », « ses cheveux blonds », « la régularité de ses traits » (L27-fin) Insistance également sur sa jeunesse dans sa seizième année.

C’est une description stéréotypée qui correspond aux canons de beauté de l'époque.

Donc le portrait de Mlle de Chartres n'est pas réaliste mais idéalisé. En effet Mme de Lafayette, accumule les termes abstraits destinés à faire rêver le lecteur en désignant ce qui émane de la jeune fille: « éclat » « charme » « grâce » (L28 à 30)

La narratrice suggère l’intensité de sa beauté par les effets qu’elle provoque sur son entourage : Tout d'abord, tous les regards convergent vers elle comme en témoigne le Champ Lex de la vue: « parût », « yeux » (L1) « voir » (L3) « admiration » (L2) (mirare signifie voir, celle que l'on est obligé de regardé) Puis la narratrice rapporte tous les commentaires d'admiration qu'elle suscite : (L26) « le vidame fut surpris de sa beauté », « l'on doit croire que c'était une beauté parfaite(...) de belles personnes » (L2 et 3)

Les procédés hyperboliques sont nombreux : Mlle de Chartres apparaît comme surpassant tous les autres membres de la cour. Les superlatifs sont nombreux : tout, « parfaite » (L2), « une des plus grandes » (L4) , « extraordinaires » (L6), « extrême » (L23), « un des grands partis qu'il y eut en France » (L22),

L’idéalisation touche également sa mère,

« dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires. » (L6)

La singularité de Mlle de Chartres vient enfin de l’éducation qu’elle a reçue, qui est portér au plus haut point dans tous les domaines qu'il soit « physique, intellectuel et moral » (L11)

II. Les conseils d’une mère

Dans ce portrait, l’éducation reçue par l’héroïne occupe une place importante. La narratrice glisse du portrait à une réflexion de moraliste sur les dangers de l’amour.

1. Le portrait, prétexte à un discours moraliste.

La seule personne à qui Mme de Lafayette donne la parole est la mère, Mme de Chartres. Ainsi, son programme éducatif est présenté d’abord sous forme de discours narrativisé puis indirect.

On passe du discours narrativisé (L12 à 16) au discours indirect (L16 à 21) Ceci donne à ce développement le caractère vivant d’une conversation sans cesse reprise et répétée, ce que confirme d’ailleurs l’utilisation des imparfaits d’habitude : elle faisait (L12) , elle lui montrait (L13), elle lui faisait voir aussi (L16). Mme de Chartres fonde son éducation sur la parole sans cesse répétée.

D'ailleurs Mme de Lafayette intervient par un intervient également dans ce discours moraliste par un jugement critique sur l'éducation sans dialogue à (L10-11) Il n'y a pas d'éducation sans franchise.

2. L’originalité de la méthode

L'originalité de base de cette éducation est la franchise. En cela, l'éducation de Mlle de Chartres diffère de celle en vigueur à cette époque comme le montre la (L12)

Le terme « peintures » (L13) témoigne d’ailleurs d’une

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