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L’Etranger de Albert Camus, 1942 Fin de la première partie

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Par   •  20 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  1 420 Mots (6 Pages)  •  289 Vues

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L’Etranger de Albert Camus, 1942

Fin de la première partie

           L’extrait capital du roman en diptyque, L’Etranger rédigé par Albert Camus paru en 1942 se situe à la fin de la première partie qui s’ouvre par la mort de la mère de Meursault, protagoniste de l’œuvre. Camus est un écrivain, dramaturge, essayiste, journaliste et philosophe français. Il est connu pour ses idées humanistes et ses prises de positions politiques. L’Etranger est son premier roman. Il a également été prix Nobel de littérature en 1957. Camus s’inscrit dans le mouvement littéraire de l’Absurde de la seconde moitié du XXe siècle, se définissant par l’image tragique de l’homme, voué à la solitude et confronté à un univers dépourvu de sens. Ici, Meursault est seul sur la plage avec à la main le revolver de son ami Raymond, il rencontre l’un des arabes avec qui il vient d’avoir une altercation et lui tire dessus dans une atmosphère étouffante voire apocalyptique. Dans quelle mesure, la nature et l’environnement font-ils basculer le personnage dans l’accomplissement tragique de son destin ?

LECTURE 

Des lignes 1 à 10, le soleil une présence hostile, des lignes 11 à 17, l’aveuglement de Meursault et des lignes 18 à 25, le meurtre de l’arabe constitueront le parcours de lecture.

I/ Des lignes 1 à 10 : Le soleil, une présence hostile 

Le texte installe une ambiance infernale.

Meursault est revenu sur la plage pour se rafraichir et il croise l’arabe. Le protagoniste essaie de combattre les éléments naturels qui l’écrasent «Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi ».

Le récit est à la première personne du singulier « JE » pour évoquer Meursault. Il s’agit d’une focalisation interne. Nous avons donc accès à ses pensées.

La chaleur et la lumière confèrent une atmosphère apocalyptique.

On remarque la prépondérance de la couleur jaune avec le sable, le soleil et la lumière.

L’intensité de celle-ci est insupportable comme le suggère la métaphore « une plage vibrante de soleil ».

Les 3 sens sont sollicités : la chaleur (le toucher), l’ouïe  et la vue.

Le passé composé employé « j’ai fait » « n’a pas bougé » offre un style sec, qui ne s’attarde pas à donner des renseignements sur les causes et conséquences.

En revanche, Camus utilise l’imparfait lorsqu’il décrit, à valeur duratif, pour installer un temps arrêté, comme suspendu « C’était le même soleil » ou « toutes ses veines battaient ensemble »

La nature est la source principale de son humeur : « Les ombres » « rire » déformant ainsi la réalité.

L’hyperbole « La brûlure du soleil » attaque le personnage qui est soumis à son environnement et dont le corps n’arrive pas à gérer cette chaleur : « joue » « gouttes de sueur » « sourcils ».  Cette pression est d’abord verticale et écrase le personnage.

Ici, Meursault fait un retour en arrière, une analepse, avec le début du roman. En effet, il fait référence à la mort de sa mère avec « j’avais enterré maman ». Il y a donc ici une confusion temporelle qui annonce le meurtre à venir.

Les négations syntaxiques totales « ne pouvait plus » ajoute à l’impuissance du personnage.

Le champ lexical de la « brûlure » du soleil contextualise cette dérive des sens, c’est parce qu’il ne peut plus supporter la chaleur qu’il fait un pas en avant.

Il voit la nature vivante : « je ne me débarrasserais pas du soleil », car il n’a aucune volonté.

II/ Des lignes 10 à 17 : L’aveuglement de Meursault

L’action le mouvement viennent de l’arabe « l’Arabe a tiré son couteau »  .

Meursault a une perception déformée, mouvante et donc menaçante de l’individu : « qu’il m’a présenté dans le soleil »

Il sent une sorte de provocation floue.

Enfin, sa perception se trouble lorsque « la sueur amassée sur [s]es sourcils a coulé » dans ses yeux le rendant presque aveugle : « mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel » qualifié aussi de « voile tiède et épais ».

Le geste « a tiré son couteau » devient le mobile pour lequel l’Arabe doit mourir

La métaphore « a giclé » et la description de l’arme avec « longue lame étincelante » suffisent à motiver le meurtre.

Le rapport de cause- conséquence est directe : la sueur des paupières engendre le voile tiède sur les yeux rendant M aveugle.

Le corps de Meursault ne réfléchit plus.

L’emploi du « rideau » est assez évocateur pour signaler son aveuglement.

Les hyperboles qui s’enchaînent installent un sentiment de folie : « Les cymbales du soleil », « le glaive éclatant ».

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