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L.A. ZOLA

Commentaire de texte : L.A. ZOLA. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 453 Mots (6 Pages)  •  396 Vues

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II Texte 1 : L’incipit

De Emile Zola, dans son roman Au Bonheur des Dames (1883).

Intro : 

Emile Zola est un très célèbre écrivain et journaliste français né en 1840 et mort en 1902. Il a marqué le XIXème siècle, où le mouvement naturaliste domine, Zola est d’ailleurs considéré comme le chef de file de ce mouvement. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon Maquart, cette famille que Zola a créé et mis en scène dans vingt de ses romans entre 1871 et 1893, a pour but de personnifier l’époque, différentes classes sociales sont donc regroupées, et les membres de la famille hérite de maladies génétiques. Parmi ces œuvres on retrouve l’Assommoir (1876), la Bête humaine (1890) ou encore le Bonheur des Dames (1883). Nous allons nous intéresser à ce roman en particulier, Au Bonheur des Dames, et plus précisément nous allons étudier l’incipit de ce roman, la scène d’arivée de Denise et ses frères à Paris, et leur première découverte du magasin.

→ Problématique

→ Annonce du plan

Résumé du texte :

On nous raconte ici, l’arrivée de Denise, Jean et Pépé à Paris. Ils viennent de la gare Saint-Lazare, ils ont voyagé en troisième classe. Tous les trois effarés, ils découvrent le vaste Paris, en provenance de Valognes, ils cherchent la rue de la Michodière, où vit leur oncle Baudu afin d’y être hébergé. Un simple paquet à la main, les trois personnages découvrent le BDD, un immense magasin, qui décrédibilise celui où travaillait Denise auparavant. Denise est complètement envoûtée par ce grand magasin, elle est presque en train d’en tomber amoureuse. Le BDD nous est décrit, sa façade, son entrée et aussi son développement qui leur semble interminable.

Lexique :

Cherbourg : ancienne commune française du département de la manche.

Saint-Roch : église de Paris.

Commis : employé.

Problématique : dans quelle mesure cette ouverture de roman présente-telle les enjeux principaux de l’œuvre ?

I. Un incipit naturaliste

A. La présentation du cadre spatio-temporel

• On se trouve dans la capitale, « le vaste Paris », et plus précisément « place Gaillon », au coin de la rue Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin. On peut noter que Zola définit un cadre extrêmement précis, et situe le roman dans une veine naturaliste. Cependant, les deux magasins sont fictifs (Zola s’est inspiré en partie du « Bon marché » de Boursicaut).

• Le temps est lui aussi très précis : « Huit heures sonnaient à Saint-Roch », « douce et pâle journée d’octobre ». La journée débute seulement, ce qui va permettre à Zola d’utiliser la journée entière pour permettre à Denise de découvrir le rythme particulier d’une journée dans cette nouvelle ville. Si la date n’est pas donnée, on se doute que l’histoire se situe au XIXe siècle puisqu’il est fait mention du train par lequel Denise est arrivée.

B. Les personnages

• Le personnage principal de cette scène est Denise, qui vient de province, puisqu’elle arrive par le « train de Cherbourg », et qu’elle et ses frères habitaient Valogne, comme l’évoque l’un d’eux. Elle était employée de boutique : « elle avait passé deux ans là-bas », et elle se rend à paris chez son « oncle Baudu » qui habite près de ce lieu.

• Les deux garçons qui l’accompagnent sont assez peu individualisés, mais le narrateur nous présente l’essentiel : l’un est très jeune, il a cinq ans, l’autre, Jean, est plus âgé et très beau : « dont les seize ans superbes florissaient ». Surtout, il a déjà eu des amourettes qui ont entrainé leur départ de province.

 • Ils sont pauvres : « dure banquette d’un wagon de 3ème classe », « vieux vêtements », « léger paquet » : tout signale ici une famille qui doit absolument trouver un travail. • Des personnages sans repères : ce sont des orphelins, qui portent le « deuil de leur père », les deux garçons semblent dépendre entièrement de Denise : « se pendait à son bras », et ils semblent complètement perdus dans cette nouvelle ville : « effarés et perdus au milieu du vaste Paris ».

C. L’amorce de l’intrigue

 • Le magasin : son nom renvoie évidemment le lecteur au titre du roman. Noter que traditionnellement c’est plutôt un personnage qui est éponyme, ici, cela consacre l’importance d’un lieu dans l’intrigue.

• Le lien entre Denise et ce magasin se noue immédiatement : c’est la première chose qu’elle remarque : « regarde un peu », dit-elle à son frère, puis « en voilà un magasin ! » On peut d’ailleurs noter que cette exclamation précède la mention du magasin et crée un effet d’attente qui va motiver la description. On peut noter que les seules phrases au discours direct dans ce passage concernent le magasin, ce qui traduit son importance.

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